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Reconnaissance

« Dès notre venue au monde, nous sommes pris par l’intense besoin de reconnaissance des autres. Celui-ci s’exprime aussi à chacune de nos ruptures, de nos échecs, ou au sujet de la mort, quand l’être se demande : “qu’est-ce que je vais devenir après ?”. Le regard des autres nous aide à grandir toute notre vie car nous sommes des êtres sociaux. Mais il y a comme un déplacement de ce mouvement instinctif de l’être. Au début, notre besoin de reconnaissance, c’est le besoin que notre (...)

mercredi 25 octobre 2006

« Dès notre venue au monde, nous sommes pris par l’intense besoin de reconnaissance des autres. Celui-ci s’exprime aussi à chacune de nos ruptures, de nos échecs, ou au sujet de la mort, quand l’être se demande : “qu’est-ce que je vais devenir après ?”.
Le regard des autres nous aide à grandir toute notre vie car nous sommes des êtres sociaux. Mais il y a comme un déplacement de ce mouvement instinctif de l’être. Au début, notre besoin de reconnaissance, c’est le besoin que notre potentiel soit reconnu et qu’il puisse se déployer dans la confiance de cette reconnaissance. Mais, suite aux différentes “contractions”, aux chocs que la vie nous envoie et qui réactivent notre peur de ne pas exister, nous allons commencer, pour plaire aux autres, à faire des choses qui ne sont pas exactement liées à notre être profond. Et nous chercherons à être reconnus à travers elles. Et c’est là que l’écart s’installe. Par exemple, si je suis né dans une famille où il y a beaucoup de froideur, j’ai pu devenir quelqu’un de très conciliant pour tenter de rendre heureux mes proches. Mais en réalité, je me suis éloigné de ma puissance créatrice, qui, elle, me poussait vers plus d’affirmation de moi. Peu à peu, je suis de plus en plus déchiré entre une voie, celle de mon déploiement, et une autre, plus contractée, qui est celle de ma soumission à des peurs et à des attentes de mon environnement. C’est le cercle vicieux : je me sens de plus en plus oppressé, donc je fais de plus en plus d’efforts pour obtenir la reconnaissance des autres et sentir que j’existe, afin de m’estimer un peu plus...Et là, un piège se referme : même si des millions de gens m’estiment, si moi je ne m’estime pas, le problème est toujours là. Un être ne peut s’estimer que s’il est en train de développer son potentiel.
 »

Psychologies Magazine, oct. 2006
dossier « Le meilleur de soi »
entretien avec Guy Corneau, psychanalyste

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