Réparer

110 Messages

• merci eric 9 avril 2008 03:46, par valerie

  Je ne sais pourquoi j’ai été irrésistiblement attirée par ce livre il y a trois semaines dans une librairie de saint michel...

  je n’ai jamais été diagnostiquée comme surdouée, mais j’ai eu, des les premières lignes de cet ouvrage, l’impression extrème que cette personne parlait de moi, dans les moindres détails... l’impression que je me reconnaissais enfin dans tout ce que j’ai pu ressentir tout au long de ma vie, mon enfance, mon adolescence, et cet étrange sentiment qui ne m’a jamais quittée, d’être différente, toujours en marge, alors que j’aurais tant voulu être comme mes camarades, puis comme mes copains, puis comme mes amis, mais toujours ce sentiment de décalage toujours cette hyperéceptivité a tout... a tout.

  Incompréhension lorsqu’en seconde, de 19 de moyenne, je me suis écroulée a 13, sans savoir pour quelle raison, et qu’alors, j’ai raté ma vie... du moins, je le crois...
  Ce bouhaha dans ma tête, cette incapacité à mettre mon cerveau au repos
  cette impatience a attendre que les autres me rejoignent
  cette sensibilité trop présente qui gache chaque relation amoureuse ou intellectuelle
  cet empathie merveilleuse et épouvantable
  J’ai tant de mal a rassembler mes idées
  je voudrais tant parler a quelqu un qui me comprenne
  Cher Eric, tu m’a donné qql minutes d’espoir, merci

  repondre message

• Enfin ! 17 avril 2008 19:25, par Jessica

  Tout comme Valérie, je n’ai jamais été diagnostiquée comme surdouée, d’ailleurs, je ne me suis jamais vraiment posé la question. En revanche, j’ai passé toute ma vie à me demandé pourquoi j’étais si différente des autres. Pourquoi les choses évidentes pour moi, personne d’autre ne les voyait ??

  Je suis tombée sur ce livre par hasard, enfin pas vraiment. Depuis quelques semaines, j’étais dans un état quasi dépressif, je ne sortais plus de chez moi, et je pensais sans cesse, je réfléchissais à tout et tout le temps. Et mon petit ami, inquiet, m’a dit : "tu sais, je crois que ce qui te rend malheureuse, c’est d’être trop intelligente." Je n’y ai pas cru, comme d’habitude, les gens ne comprennent pas, ce n’est pas leur faute... Sauf que moi-même, je ne savais pas vraiment ce qui n’allait pas. Le lendemain, je zappais (puisque je ne faisais rien d’autre que zapper, dormir et cogiter depuis 2 semaines) et je suis tombé sur une émission qui parlait de ce fameux livre. Je l’ai tout de suite commandé.

  Mon dieu ! Quel soulagement ! Tout comme Eric, j’ai pleuré et ragé à chaque page. C’était moi ! Elle parlait de moi ! Mais du VRAI moi ! Pas celle que je montre aux autres à longueur de temps, de moi ! Elle est dans ma tête, elle raconte ma vie ! C’est même tellement juste que ça en est troublant. Mais surtout, surtout, pour la première fois de ma vie, j’étais comprise entièrement ! Par un livre, certes, mais ça voulait dire que d’autres personnes sur Terre pouvaient me comprendre !!!

  Alors Merci

  repondre message

• Nous ne sommes pas seuls sur cette terre 22 avril 2008 00:20, par Frédéric

  Vos témoignages me font couler des larmes et me rapelle le souvenir récent de la découverte de mes rayures. J’ai revisité mon passé, revu ce petit enfant seul qui ne cherchait qu’a se nourrir d’explorations et de savoirs, non concerné par les jeux "des autres", toujours préoccupé par des questions sur le sens de l’existence. Depuis je sais que je ne suis pas seul. Mieux encore je repère les zèbres de mieux en mieux. Quand je pense que c’est le moment je leur en parle, mon mètier de formateur me facilite la tâche. Cette prise de conscience que j’ai prise pour une simple information au début, à été fondamentale dans la connaissance de moi-même. Je considère que c’est une chance, même si quelquefois la lucidité et l’hypersensiblité font mal. Aujourd’hui je suis dans un petit troupeau de zèbres qui me permet d’être vraiment moi. Merci Eric de permettre ces échanges.

  repondre message

• je n’assume pas et garde ma carapace 26 avril 2008 22:03, par véro

  moi aussi je ne sais pas ce qui m’a fait aller tout droit vers ce livre(une bonne étoile ?), dont je n’avais pas entendu parler et qui n’était pas sensé me parler ...à moi...alors que j’allais dans cette librairie pour autre chose ; j’ai feuilleté quelques pages et je l’ai acheté pour le lire d’une traite une fois arrivée chez moi. Larmes évidemment. Mais soulagement aussi et compréhension de mon parcours et de là où j’ai besoin d’être . Ce livre parlait de ce moi que je cache depuis bien longtemps (si je témoigne ici, c’est bien contente de rester anonyme...je n’assume pas ma particularité car pour moi elle est lourde à porter) ; j’ai eu cette chance d’avoir pu m’adapter, me conformer à une certaine norme... mais en apparence, car quand je ne me fuis pas à travers une hyperactivité pour surtout ne plus penser, quand tôt ou tard il y a un temps mort, le bouillonnnement cérébral se met inévitablement en marche...et cela me fatigue vraiment.
  Je viens de recevoir il y a quelques jours un témoignage bouleversant de parents dont le fils (EIP) de 20 ans vient de se suicider. La surdouance est encore mal connue, mal perçue, voire stigmatisante...assimilée à "un plus", à une intelligence supérieure qui dérange alors que Jeanne Siaud-Facchin a très bien dit qu’il s’agit plutôt d’une intelligence différente associée, entre autres, à une hyper lucidité et hypersensibilité qui ne sont pas faciles à vivre. Puisse le fait de communiquer davantage la-dessus éviter d’autres drames !
  Merci à vous et merci à Jeanne Siaud Facchin....je me sens moins seule.

  repondre message

• > Réparer 28 avril 2008 17:21, par anorak

  je suis tombé sur une émission cet après-midi, et là, j’ai juste envie de pleurer. Ce sentiment de ne pas être comme tout le monde, l’envie de vouloir arrêter sa tête, l’envie de vouloir penser simplement, l’envie de ne plus être seul et de trouver quelqu’un qui nous comprenne, avoir l’impression qu’on est les seuls à comprendre ses traits d’humour, se sentir en dehors. J’ai enfin mis un mot sur tout cela, mais je me sens si seul... tant de temps perdu.

  repondre message

• Zèbres ou caméléons ? 29 avril 2008 15:06, par Gepetto

  Bonjour chers amis. J’ai été très troublé lors de cette "Tête au carré" sur France Inter ce lundi 28 et je me retrouve compètement dans la plupart de vos commentaires : j’achèterai donc le livre ce soir, avec un gros doute (qui sera je l’espère levé après lecture) : faisons nous partie d’une bande de caméléons perpétuellement obligés au camouflage inhibiteur dans un monde de brutes ou connaissons nous le lot de solitude et d’incompréhension de tout être humain un tantinet sensible (la "brute" étant toujours l’autre, celui qui ne me comprend pas, mais que je ne comprends pas davantage car je ne vois pas que c’est en fait un caméléon).
  J’ai hâte de passer à la librairie...
  Hervé.

  repondre message

• Ménagerie 29 avril 2008 15:15, par Eric

  Hello,

  Je lis tous vos commentaires, et je suis touché...

  Pour répondre à Gepetto-Hervé, j’ai l’impression d’être un caméléon, un zèbre, parfois un peu une autruche, d’avoir une mémoire d’éléphant ou d’avoir été soumis à la pression pour ressembler à un perroquet . Avec toute ma ménagerie intérieure, finalement, je constitue l’Arche de Noé et je sauve de la noyade mes envies d’être heureux...

  Spherick

  repondre message

• SurComment ? 5 mai 2008 14:59, par Gepetto

  Bonjour à qui est encore là.
  Bon voilà je suis convaincu : le sujet qui nous réunit est une partie constitutive de mon identité. C’est vrai il y a des événements dans la vie que tout le monde ne connaît pas forcément (la solitude persistante dans la cour de récré, cette impression très jeune que les parents ne peuvent rien pour moi, cette sensation d’écartèlement d’avoir honte socialement de qualités dont je devrais être intimement fier, d’être toujours dans le sabordage de mes qualités, la manœuvre et le camouflage…) : il y a effectivement beaucoup d’aspects de ma personnalité que je retrouve dans ce livre, avec la sourde colère d’avoir encore à ma charge à 47 ans les affaires d’une famille qui ne m’a jamais aidé à trouver ma voie… J’aurais tellement envie de reprendre les choses à zéro !

  Par ailleurs il ne m’est pas évident de porter le terme de surdoué après avoir passé ma vie avec une sensation forte et douloureuse d’inadaptation. Peut-être faudra-t-il changer la terminologie (suraigu ?, surréceptif ?, surconscient ? sûr de rien ? ;-)) qu’importe mais trouver un terme en accord avec une des caractéristiques que je ressens comme une des nôtres : l’humilité. Le terme « surdoué » est trop porteur de bête de cirque, et de prétention. Ou alors peut-être faut-il que je me soigne pour supporter ça… En tout cas merci de me redonner goût à l’estime intime de moi : tant de gens sûrs d’eux m’ont tellement convaincu du contraire avec une belle autorité !! Il y a du boulot !! Hervé.

  repondre message

• > encore un zèbre 6 mai 2008 20:06, par bibi75

  zèbre avec rayures horizontales, bien sûr. suis je ou ne suis je pas ? Depuis quelques années (discutions avec une collègue qui a des "problèmes" avec son fils qui semble être surdoué en échec) je me pose la question et pourquoi pas moi ? toutes les caractéristiques sont là et les souvenirs aussi (à 42 ans) ! Je viens de lire un article de presse sur les surdoués et les non détectés (ils ne meurs pas à 20 ans), de naviguer sur le web. je me reconnais dans ces commentaires, mais je doute et peu importe : je ne suis pas seul à me poser ces mêmes questions. je me sens un peu plus convaincu et ça explique certaines de mes réflexions et de leurs décalages et les incompréhensions des autres, mes aptitudes à ne rien trouvé de compliqué (y qu’à réfléchir, y a qu’à faire) je réfléchis, je fais, ça marche que ce soit le loisir (sport, bricolage) ou professionnel. en écrivant ces lignes ; je doute, mais je comprend aussi alors pourquoi autour de moi les autres doutes de la faisabilités des systèmes que je conçois alors que c’est simple. Mais au bout d’un an de travaux industriels ça marche ! Pour ceux qui doutes : ayez confiance.
  autre question : est ce héréditaire ? mon avenir est tracé mais mes filles sembles avoir des prédispositions.

  repondre message

• >heureuse de vous rencontrer 28 mai 2008 18:32, par laure

  salut Eric et les autres !
  Je viens juste de refermer le bouquin et je meurs d’envie, maintenant que je sais que je, nous, sommes plusieurs, de rencontrer les autres.
  J’habite le 04 et j’aimerais savoir si il y aurait un troupeau de zebres à rencontrer par ici.
  bises à tous.

  repondre message

• > La baleine et son baleineau 6 juin 2008 16:29, par amazirine

  Salut à tous
  C’est en m’appliquant à élever mon fils 9 ans précoce, seule...et je dis bien en "m’appliquant" parce que je donne bcp d’énergie pour ne pas dire toute dans cette maternité...Que j’ai réalisé que je me répondais...
  Sa sollitude, ses angoisses, hypersensibilité, la finesse de sa pensée, etc.
  J’ai compris pourquoi je m’y applique autant. En l’accompagnant dans vie vie d’enfant, j’hésitais entre la part d’hérédité et celle de la précocité. En fait cela ne fait qu’un !
  Je croyais que nous n’étions que deux sur ce "radeau"...
  Tous ces messages donnent du courage...De la foi et de l’amour...!!!
  Dame du 04, j’y suis !!!!

  repondre message

• > Réparer 10 juin 2008 23:34, par sauvanne

  zèbre du 57 recherche autres zèbre de Paris ou d’ailleurs pour échanger et être enfin soi même.
  je me suis découverte depuis longtemps mais accepté seulement depuis peu et encore, juste parce que je ne supportais plus les moules standardisés de notre société modélisée.

  a vous lire

  repondre message

• se rencontrer 15 juin 2008 19:15, par laure

  je serais heureuse de faire ta connaissance Amazirine, mais comment s’y prendre ?
  bon et bien je laisse un adresse hotmail à ton intention et tous les zebres du 04.
  lpfdgk@live.fr
  à bientôt !

  repondre message

• pareille et pas pareille 16 juin 2008 16:41, par danièle

  J’ai été interpellée par l’interview de Jeanne Siaud-Facchin et j’ai vite acheté son bouquin. Même s’il est un peu excessif à certains moments, il est très réconfortant. Moi aussi, je me suis sentie "décalée" toute ma vie, vivant parfois le sentiment d’être stupide. Devant assumer mon hypersensibilité, mon empathie, mes fulgurances et mes échecs face à des choses simples pour les autres et incompréhensibles pour moi tant je n’aborde pas les explications de la même façon que la plupart des gens.
  J’ai la chance d’exercer maintenant, si tard, un métier qui me fait utiliser toutes mes capacités. La chance aussi de pouvoir exprimer ma différence par la peinture.
  J’ai dépensé beucoup d’énergie dans la vie pour essayer d’être "pareille". Maintenant j’accepte d’être "pas pareille".
  Je vous conseille aussi les livres d’Alice Miller qui sont très intéressants, notamment "L’avenir du drame de l’enfant doué". Bonne vie à tous !
  A vous lire.

  Voir en ligne : le 16 juin 2008

  repondre message

• > Réparer 19 juin 2008 09:51, par Eric

  Bonjour Eric,

  Je m’appelle Eric aussi et je suis un adulte surdoué. J’ai été détecté à l’âge de 38 ans et j’en ai 40 bientôt. Et ceci grâce à mes enfants, j’ai trois filles 11, 9 et 5 ans) et les deux premières sont elles aussi surdouées (pour la troisième on va attendre qu’elle grandisse un peu, mais la psychologue qui suit les 2 premières a observé son comportement et nous a dit "jamais 2 sans 3" enfin dans le cas présent cela fera 4 en me comptant) à un haut niveau. Par ailleurs, j’ai lu le livre de Jeanne SIAUD-FRACCHIN qui reflète bien ce que nous pouvons tous ressentir en tant qu’adulte surdoué (identifié ou non identifié). Le fait de savoir n’a pas changé ma vie, plus que cela. Je suis toujours :

  -Hyperactif,

  -têtu (je veux toujours avoir raison),

  -hyperémotif (parfois je me cache pour pleurer quand j’ai des vagues d’émotions qui me submergent),

  -pris de collère quand je sens une injustice,

  -toujours insatisfait de ce que je peux atteindre (quand je me suis fixé un but et que je finis par l’atteindre, j’ai un goût amer dans la bouche et les émotions retombent. Donc, j’entreprends autre chose pour essayer de me satisfaire et de ne pas m’ennuyer.

  -désorganisé au possible, car des milliers de questions sont posées par mon cerveau que je ne contrôle pas vraiment et qui font que je j’entreprends mille chose à la fois (cette année par exemple, j’ai commencé un E-MBA et un Doctorat de socilogie en même temps pour essayer de comprendre certains fonctionnements des entreprises et de la société dans laquelle nous vivons.

  -et toujours en train d’observer et de "percer" les personnes avec qui je discute ou que je côtoie (c’est très dur dans le milieux professionnel, mais je le fais malheureusement sans m’en rendre compte)

  De là, ce livre nous permet de nous livrer des vérités qui nous font du bien. Mais, le fait d’être suivi aussi par psychologue m’aide énormément. D’après elle, je suis plus Caméléon (comme dans la série télévisé) que zèbre. Quand j’étais ados, j’avais ce sentiment que je pouvais tout faire, tout entreprendre et de là j’avais du mal à choisir, à m’orienter. D’où des études moyennes.

  Ce n’est que plus tard vers 30 ans que j’ai repris des études (mais à cette époque je ne savais pas que j’étais surdoué) et en 3 ans j’ai fait un DESS et un Doctorat. Et lors d’une consultation pour mes filles et que le psy ma demandé de parler de moi, elle s’est écriée "mais c’est bien sûr, vous avez quelques heures à me consacrer pour passer des tests".

  Il faut savoir que ce que nous vivons est dur pour nous, mais de vivre avec nous est aussi très très dur pour l’entourage. Par nos absences fréquentes quand on se "déconnecte", par notre hyperactivité pour ne pas s’ennuyer, par nos remises en question incessantes, par nos non choix car choisir c’est inconsciemment mourir, etc...

  Nos épouses, nos maris ou nos ami(e)s doivent être de bonne constitution et avoir une ouverture d’esprit assez large pour vivre en notre compagnie.

  Je vous souhaite à tous une vie heureuse, maintenant que vous savez. Ce n’est pas une maladie, ni une tare, mais un don qui peut parfois être utile autour de nous (nous avons créé une association pour aider les enfants précoces dans leur vie scolaire et personnelle pour leur apprendre à vivre et qu’ils ne vivent pas l’échec comme une fatalité, mais seulement un moyen d’aller plus loin : l’association s’appelle ALBATROS. Un site sera bientôt en ligne). Il faut simplement trouver le moyen de l’utiliser correctement et de s’épanouir avec, même tardivement. Comme dit l’adage "il n’est jamais trop tard pour apprendre (surtout pour nous) et pour bien faire".

  Amicalement à tous.

  Eric

  repondre message

• > Réparer 23 juin 2008 11:43, par C.

  Bonjour à tous,

  J’ai dévoré le livre ce week end et ce fut également un soulagement pour moi de pouvoir me dire que, comme je le sentais, non, je ne suis pas bipolaire ou dépressive comme on aime si souvent à me le répéter. Je savais que j’étais différente mais que ce n’était pas forcément une névrose et qu’une résilience était possible une fois la bonne voie trouvée.
  Malgré tout, je suis dans une phase ou je suis obligée de m’éloigner de pas mal de monde pour être moi-même donc en paix. Beaucoup autour de moi "sentent" mon empathie et viennent se "recharger" sur moi...J’ai donc appelé Cogito’z ce matin pour être prise en charge et enfin savoir...enfin pas savoir, mais être sûre et surtout le prouver, d’abord à moi ensuite à mes proches...
  Il n’ont aucun RDV à me donner avant décembre....connaissez-vous d’autres pistes pour passer des tests et avoir un résultat fiable ?

  repondre message

• > Réparer 24 juin 2008 22:00, par Agate

  Ca fait un an qu’on (=ma mère et moi) a eu la puce à l’oreille à propos de ma douance. Cette année a coïncidé avec une remise en question/dépression, ce qui a abouti il y a quelques mois (3 pour être exacte) à l’abandon de mes études (j’étais en master d’archéologie). J’ai entendu une interview de Jeanne Siaud-Fracchin sur France Inter, dans le 7-9 (j’avais raté la tête au carré d’avril) et j’ai acheté son bouquin dans la semaine. Même si j’avais grosso-modo déjà eu la plupart des renseignements sur internet, le fait de le lire sur papier a eu un effet libérateur sur moi. Oui, je suis surdouée, et alors ?
  j’aurais pu peut-etre réussir mes études si je l’avais su plus tôt, j’aurais pu prévoir que les gens avec qui j’étais "amie" seraient aussi aggressifs (comme tous mes copains à un moment ou à un autre). Finalement, les relations avec les normo-pensants se résument à "chouette elle s’est plantée" ou "c’est normal qu’elle réussisse", et ça se finit par "c’est pas juste qu’elle soit heureuse, on va lui faire payer".
  Mais tout ça, c’est fini. Je n’aspire plus qu’à réussir à lancer mes (futurs) enfants dans la vie en leur donnant des clés que je n’ai pas eues, qu’ils soient normaux ou surdoués. Finalement, c’est pas si mal, la vie : des bouquins, du thé, des arbres, et tout va bien :-)
  Ag

  repondre message

• > Réparer 25 juin 2008 11:57, par Fredguitare

  J’ai 49 ans j’ai toujours eu l’impression de venir du cosmos ; des difficultés de lecture que je ne comprenais pas car je remplie le vide laissé par les hésitations des autres en mettant dans le mille à chaque fois ; je ne sais toujours pas d’ailleurs ou plutôt je ne comprends pas ce qui se passe avec les autres sinon l’impression de décalage permanent ; mon enfance et ma vie d’adulte est synonyme de solitude quoique je fasse le plus souvent sans violence aucune , c’est toujours mieux avec un autre ou une autre ; pendant une réunion de famille à 45 ans une belle soeur a demandé quelle était la somme des chiffres de 1à 100 , je suis le seul à l’avoir trouvé en quelques secondes ; je me suis toujours senti abandonné seul con stupide moche malgré mon métier de médecin ( j’ai passé les examens trois ou quatre fois chacun) ; j’ai également entendu récemment que dans une fratrie d’enfant doué c’est l’aîné qui est le plus marqué ; je suis l’ainé de 5 enfants dont 2 ont sauté une classe et le 3e qui m’a doublé en médecine ; j’ai peu lu jusqu’à mes 45 ans sauf des poésies ; la 3e chose qui m’a frappé en lisant un livre de ADDA ce sont mes activités multiples et simultanées à orientation artistique créative depuis toujours qui me donnaient l’impression d’exister.
  j’ai fait une dépression dont je sort à peine après 3 ans ; j’ai suivi une psychothérapie qui m’a permis de trouver une confiance en moi et entre autre de pouvoir lire des livres ; j’ai longtemps eu l’impression d’avoir été oublié, de ressembler au tableau de trouble de personnalité évitante, je m’étais fabriqué un personnage magnifique de Médecin dans lequel je ne m’épanouissais pas.
  j’ai avec la musique trouvé ma voie et des amis ; je pense avoir trouvé un apaisement durable
  Aucune nuit n’est éternelle l’aube revient toujours

  repondre message

• > Réparer 27 juin 2008 22:29, par marie

  Bonsoir à tous,

  Et si vous fondiez un club... Là tous, même aux 4 coins de la France, la rencontre est possible... Moi aussi, j’ai pleuré et pleure encore de ce bouquin et de biens d’autres textes comme vos témoignages mais je doute encore. J’ai besoin de preuves pour croire ce que je sens au fond de moi et en finir avec ce sentiment de gâchis de toute ma scolarité et vie professionnelle. J’ai cessé de travailler il y a dix ans pour élever mes enfants et voilà que cela recommence avec mon Loulou. J’étais caméléon, je me suis faite autruche et j’ai enfanté 1 voire 2 zèbres. Avec tous ces OGM qui trainent...!.. (J’ai beaucoup aimé cette image de l’Arche de Noë ! Merci Éric) Bon, je vais y aller, si si, je vais y aller passer ces fichus tests et en fonction du résultat, je reviens ici. Sinon il me faudra trouver autre chose pour m’aider à sortir de ce marasme et il ne me restera plus que les antidépresseurs qui, s’ ils peuvent être d’une aide, ne seront jamais qu’une béquille pour ne plus avoir aussi mal et être aussi fatiguée de boîter autant...

  PS : Cogitoz étant trop loin de chez moi, je vais faire appel à une psychologue clinicienne. J’ai cherché sur l’annuaire aux pages jaunes, ceux qui pratiquent ces tests le signalent dans leur annonce professionnnelle soit sur leur site internet. Beaucouup en ont maintenant. C’est biensûr plus facile en milieu urbain. Je ne connais pas leur tarif par contre.

  repondre message

• > Réparer 28 juin 2008 12:40, par Sky

  Bonjour à tous,

  Oui la rencontre est possible. Il est temps d’avancer, de partager.

  C’est en naviguant sur le net que j’ai découvert Jeanne Siaud-Facchin et son livre. Le lendemain je l’ai acheté. Avant même de l’avoir fini, j’ai contacté Cogitoz et j’ai obtenu un RDV.
  Je suis enfin soulagée de savoir que je ne m’étais pas trompée. Ce à quoi je n’osais croire ( par réaction ) au point d’en rêver est bel et bien réel. S’adapter est une chose, vivre est une autre. Aimer est essentiel, se l’entendre dire est vital.

  L’ignorance et l’indifférence tuent.

  Suite à « Trop intelligent pour être heureux ? L’adulte surdoué »....je me suis procuré « L’ Enfant Surdoué » du même auteur.
  Je n’ai pas encore d’enfant. Je le fais pour définitivement lever le voile. Aller jusqu’au bout : Entendre !
  Ce que "ma famille" n’a pas su ou voulu faire.

  Je m’approche de la quarantaine...tout est possible. :)
  Il est important que ce site existe avec d’autres reconnaissant et témoignant de la richesse du monde à laquelle nous faisons partie.

  Au plaisir de vous lire.

  repondre message

• A reconstruire ou a consolider ? 20 juillet 2008 18:56, par Cyril

  Bonjour à tous,

  J’ai pleuré en écoutant la "Tête au carré" sur France Inter (merci le destin) j’ai cru que la radio était entrée en raisonnance avec mes pensées comme si on me parlait pour la première fois à moi non pas à la façade à moi cyril 34ans après ma naissance !
  Comme pour vous la lecture quelques jours plus tard du livre de Jeanne Siaud-Facchin n’a était que la lecture de ma biographie intime. Je me reconnais donc à peu près à 80% dans ce qui est écrit dans ce livre ce qui m’amène à me poser la question : qui suis je ?. En effet une grande partie de nos personnalités se sont construites dans l’ignorance en réaction à un mal-être commun alors ou s’est caché l’être inadapté qui est vraiment différent en chacun d’entre nous ?.
  Je suis destabilisé par la révélation que ça a été pour moi et désormais je passe mon temps à faire le tri entre ce que je pense être constitutif de mon inadaptation aux différents systèmes dans lesquels j’ai évolués et de ce qui est vraiment moi.
  Alors avant de devenir complètement schizo j’aimerais beaucoup pouvoir vous rencontrer pour que l’on puisse échanger nos "trucs et astuces" permettant à chacun de porter ce fardeau (ou ces ailes) ?!.

  A bientôt
  (J’habite dans le nord17)

  repondre message

• > Réparer 22 juillet 2008 14:53, par Morgane

  Bonjour Cyril,

  Perso, j’ai décidé de passer le test. J’aurais le résultat en septembre.

  En attendant, j’ai décidé, au cas où, de me respecter en laissant libre cours à mes envies les plus folles, mes pensées les plus créatives, mes actes les plus enfantins en m’auto-excusant de 34 années de privation de liberté. Je ne me force plus à m’adapter à un monde qui ne me comprend pas et qui a essayé, sans cesse, de me corriger : " tu es trop ceci, trop cela". Cela a généré trop d’angoisses ( et comme par hasard les angoisses s’atténuent ! ).

  J’ai passé le livre à quelqu’un d’assez proche pour savoir si elle aussi me retrouve dans ce livre.

  Quelque soit le résultat du test, je me sens plus libre, plus moi-même. J’imagine que c’est le principal, non ?

  A bientôt.

  repondre message

• > Réparer 6 août 2008 13:00

  Bonjour Cyril et tous les autres,

  Ce livre ne m’a finalement plongée que dans un plus grand désarroi. Jusqu’à présent je me croyais à peu près normale, non sans mal-être mais bon an mal an, je m’en sortais à peu près bien. Je vivais dans l’illusion que je pouvais partager avec quiconque. Aujourd’hui je n’ose plus faire part de mes opinions, je vois les grands points d’interrogation dans les yeux des autres même les gens les plus proches. Je me sens plus extra-terrestre que jamais et me replie sur moi même. Je n’ai pas passé le test mais après une première tentative pour rencontrer un psychologue et devoir justifier ma démarche pour moi et ma fille, je me suis sentie très "con" au téléphone et très décalée avec la personne que j’avais au bout du fil, tant et si bien que lorsque je suis allée au RDV, je n’ai pas trouvé le cabinet. J’ai tourné en rond pendant 3/4 d’heure dans le quartier... !!!! Sans commentaire... Je referai une autre tentative à la rentrée avec une autre psy ! En attendant, savoir que nous ne sommes pas seul, peut rassurer... Je vis dans le Sud...

  claire.bourival@yahoo.fr

  repondre message

• > Réparer 16 août 2008 12:11

  Bonjour,

  Surdoués, doués, débiles n’oubliaient pas, tous autant que vous êtes que, la souffrance et la douleur psychique ne sont pas l’apanage des QI>130 et au lieu de pleurer sur votre sort, pour vous intégrer aux autres, pensez à penser au moins que vous avez un point commun avec Eux, les moins doués : un cortex émotionnel qui fait couler les mêmes larmes pour tous.
  Il est facile de nos jours de faire vibrer qui que se soit avec n’importe quel livre qui parle de l’émotivité et de la souffrance psychique, ne vous laissez pas avoir, seuls ceux qui en tirent profit sont ceux qui les écrivent et ceux qui les vendent !!! Des amis, une famille pas trop chtarbe, des collègues de boulot sympas, un salaire qui te permette de t’éclater autour d’un sport ou autre, de bons romans, des poètes, des belles fleurs..... Pour la dépression il faut trouver un bon médecin et c’est peut-être le plus dur quelque soit le QI ! Ce n’est pas votrre Qi qui vous rendra heureux ou malheureux, c’est la condition humaine qui est ainsi. Etre incompris est le lot de tous et cela s’appelle la solitude.
  Lucie

  repondre message

• > Une voix, une voie 16 août 2008 13:29, par Eric

  Hello, Lucie

  Je viens de lire ton commentaire, et je pense que nous ne parlons pas des mêmes choses.

  D’abord je me sens agressé par le ton que tu utilises (ton reproche de pleurer sur nous), ensuite je ne vois pas pourquoi il serait mal de pleurer ses souffrances, au contraire, je revendique ce droit !

  Ensuite, j’ai la croyance que, en tant qu’êtres humains, les surdoués comme les autres ont des centaines de points communs, sans doute bien plus que de points de divergence. Faut-il pour autant nier les différences ? Faut-il pour autant nier que ces différences puissent être sources de souffrance ? Je ne crois pas. Je crois, au contraire, que regarder ces différences et ces souffrances, les accepter et les dépasser, fait bien partie d’une voie vers la joie et l’unité intérieure.

  Je me sens triste aussi de ta vision du monde. Les gens qui trouvent des mots pour écrire des choses justes ne sont pas tous et toutes des mercantiles cyniques. Le livre dont il est question ici a touché de nombreuse personnes qui ont laissé ici leurs témoignages. Personnellement, je l’ai trouvé plein d’espoir et d’ouvertures. Les amis, la famille, les collègues, l’argent, les loisirs, malgré toutes leurs valeurs respectives, ne sont à mon avis RIEN sans la richesse intérieure. Ce livre m’a montré comment je passais à côté de ma richesse et comment je pouvais la retrouver.

  Homosexuel et surdoué, par deux fois dans ma vie, j’ai eu à affronter une majorité dominante qui me demandait de taire et de cacher mes différences. Par deux fois, en refusant, j’ai appris à vivre mieux, et à aller vers le bonheur.

  Jeanne Siaud Fracchin prendre la parole pour dire comment cela fait sens à ses yeux. Je suis heureux d’entendre cette voix.

  A l’inverse, je me sens en profond désaccord avec des parties de tes dires. Je crois que l’incompréhension, la solitude et la désespérance à peine cachée derrière un voile de bonheur en toc ne sont pas des fatalités.

  Spherick

  repondre message

• > Réparer 17 août 2008 14:52

  Eric,
  Accepte mes excuses si j’ai pu te blesser, je fais aussi partie du lot qui a versé ses larmes en lisant ce livre.
  Je suis allée à Cogitoz et cette voie sent l’usine. Je suis désolée d’avoir livré ma colère et de vous avoir blesser qui que vous soyez mais je pense que toutes les voix ne sont pas de bonnes voies.
  J’ai pris contact avec des asso des douancés pour mes enfants et je ne suis pas la seule à le penser. Elle n’est pas la première à parler des adultes comme elle le dit sur toutes les ondes, elle est juste la première à se faire entendre.

  Tu as choisi de sortir du troupeau en affirmant ta douance et ton homosexualité, tu es à ce titre un être probablement rare comme j’aimerais en rencontrer plus souvent.

  Quand aux bonheurs dont je parle, ils ne sont pas de toc et ne me servent pas de voile car aimer voir grandir mes enfants, partager avec leur père le bonheur de la beauté de leur sourire, s’émerveiller de la couleur jaune d’un chardon avec eux ne peut se faire sans richesse intérieure, parce que la spiritualité n’a rien avoir avec le QI et qu’au delà de la souffrance que leur difference occasionne, je voudrais qu’ils arrivent à garder en eux cette petite lumière qui parfois brille de douceur. Il me manque juste ce qu’elle appelle l’ego pour les aider au mieux et sans pleurer mais ça elle ne dit pas où le trouver....aussi chez moi mes petits bonheurs ne voilent pas l’incompréhension, la solitude et la désespérance, ils cohabitent ....
  Bon dimanche

  Lucie

  repondre message

• > Partager 18 août 2008 23:34, par Eric

  Hello Lucie,

  Pas de souci, je suis heureux de lire les commentaires, même si parfois leur contenu me touche !

  En effet, après que ta colère un peu retombée, j’entends plus de soleil dans tes phrases, c’est classe !

  Ceci étant, je crois qu’on peut trouver une façon d’être plus unifié et heureux. Ceci ne signifie pas qu’on ne souffrira jamais plus, qui pourrait croire une telle utopie ?, mais qu’on peut la être bien dans sa peau, simplement. Les livres de JSF m’ont aidé à confirmer une partie du chemin, que j’avais auparavant trouvé avec la Gestalt Thérapie, qui prône d’être soi totalement, tel qu’on est même dans ses points faibles et ses contradictions, ses espoirs utopiques et ses désirs irréalisables. J’avoue qu’au delà de l’apparent simplisme de cette position, j’y ai trouvé un challenge à être vrai, et d’abord avec moi-même qui m’a permis d’aplanir bien des difficultés et des sources d’incompréhension, de solitude ou de désespérance, qui peu à peu me deviennent lointaines, et j’espère que ça va s’amplifier encore lol !

  Eric

  repondre message

• > Réparer 7 octobre 2008 00:59, par ion

  Bonjour !
  Je vais avoir 22 ans demain et aujourd’hui ma mère m’a envoyé un article qu’elle avait photocopié dans Le Point : c’était une interview de Jeanne Siaud Fracchin. La lecture de l’article m’a boulevrsée, j’ai du m’asseoir pour pleurer (on commence tous comme ça apparemment !) J’ai commencé le livre et comme vous tous je suis émue et tremblante et reconnaissante et paralysée et fâchée, en bref, bouleversée à chaque page. J’ai désormais un mot pour désigner ce que jusqu’ici j’appelais mon trou noir, ce gouffre qui me séparait des autres. Si vous saviez l’effet que me fait vos messages ; même par écran interposé !
  C’est vrai que le terme même de "surdoué" est dur à porter, assez immodeste même.
  Je suis donc zébrée de part en part, et toute me vie passée est éclairée. Malgré des parents aimants et une enfance heureuse, je sentais bien que personne ne pouvait rien faire pour moi. J’ai suivi la voie de la raison et de la normalité dans mes études, mais je m’ennuie. Une psychothérapie d’un an a peu aidé, et j’ai toujours refusé mes 2 tests de QI (l’un à 5 ans, l’autre à 20 ans) ; comment accepter en plus un fardeau qui vous relègue encore plus loin des autres ? surtout que lorsqu’on passe son temps à se trouver nulle, un tel résultat semble ridicule ! Et je me suis toujours demandée comment je pouvais être aussi sensible et même surémotive alors qu’en même temps je me blinde d’une carapace contre les autres... je ne sais toujours pas où je vais mais je sais un peu plus qui je suis. Je peux arrêter de m’éspérer maniaco dépressive ou atteinte de mononucléose ; en fait j’éspèrais surtout un traitement, un virus à éradiquer, c’eut été plus façile.
  Finalement ce n’est que moi, moi et un peu plus de matière blanche, de vitesse de connexion neuronale et tout et tout. Et je n’ai jamais été aussi honnête de ma vie qu’en vous écrivant ces quelques lignes.

  Au fait, y’a t-il des associations ou quelque chose pour nous autres zèbres ? les surdoués anonymes ?? sérieusement, je laisse mes coordonnées (je suis à Paris) : freaky_me_7@hotmail.com, qui sait ?

  repondre message

• > Réparer 9 octobre 2008 12:05, par Katikat

  Bonjour à tous,

  Comme vous tous, j’ai lu ce livre, comme vous tous , je me suis reconnue ; enfin pas tout à fait, puisque depuis toujours, j’ai l’impression d’être nulle, ne pas être suffisamment intelligente, cultivée, de ne pas en savoir assez. J’aimerais tout connaître, tout savoir... C’est après un long chemin à travers une dépression, une thérapie, une reconversion professionnelle et un métier en lien avec des enfants en difficultés, que l’idée de la douance m’est apparue petit à petit.

  Mais après avoir lu ce livre, relu et re-relu, moi je ne me sens pas du tout apaisée : en effet comment faire pour que tout ce contre quoi je me bats depuis toujours (hypersensibilité, hyperémotivité, hypersensorialité, hyperlucidité...), tout ça va me coller à la peau jusqu’à la fin de mes jours et donc continuer à faire que je me sente toujours sur une autre planète, sans autre autochtone ?!

  J’ai obtenu un rendez-vous à Cogitoz en octobre pour avoir confirmation. Mais après ?... Qu’est-ce qu’on fait une fois qu’on est sûr ? Tout seul, il me semble qu’on ne peut rien faire, ça fait des années qu’on se débat, qu’on rame dans une eau froide sans jamais voir la rive...
  Tout ça pour dire que je cherche un thérapeute (psychologue, psychiatre) pour enfin me sentir un peu plus légère. Connaîtriez-vous des personnes formées dans ce sens dans le 26 et autour ?

  Merci mille fois.
  Katikat

  repondre message

• Avant/Après 11 octobre 2008 14:31

  Bonjour Katikat et les autres,

  Je suis passée par ces phases et ces questionnements.

  J’ai eu le résultat de mon test en septembre dernier ( je l’ai passé chez COGITOZ ) et un mois plus tard, « après », pour répondre à ta question, je me sens "bien dans mes baskets ".

  Entre le moment j’ai eu un doute sur mon éventuelle douance et le résultat, il s’est écoulé deux mois. Deux mois durant lesquels j’ai commencé quelques petits aménagements dans ma vie car je ne voulais pas non plus n’être déterminée que par un chiffre.

  Je me suis posée la question suivante : "si je me sentais intelligente, si je me cautionnais, que ferais-je ?" Je commencerais par m’éloigner de ceux qui cherchent à me changer, je les remettrais à leur juste place. Un peu plus loin....Je me rapprocherais de ceux qui me comprennent et m’acceptent déjà, telle que je suis. C’est que j’ai entrepris.

  Ensuite, lorsque Jeanne-Siaud Fachin m’a lu le compte-rendu du test, (qui, pour moi, est beaucoup plus qu’un chiffre, il en devient presque accessoire) elle m’a parlée d’une personne que je connaissais. Moi. Tout ce que je pressentais était donc, légitime.

  Aujourd’hui, je ne me dis plus " pourquoi je réagis comme cela puisque tout le monde pense que ce n’est pas comme cela qu’il faut réagir", je me dis : "ok, je suis hypersensible, ils ne peuvent pas totalement me comprendre. » Une fois installée, je suis passée à l’étape : « comment j’en fais une force ? »
  Pour l’instant, cette hypersensibilité m’aide à deviner, comprendre et entourer les gens que j’aime lorsqu’ils ne vont pas bien. C’est déjà ça, mais je continue l’exploration.
  Le plus marrant, c’est lorsque quelqu’un te fait comprendre « après » que tu n’es pas intelligente, que ce n’est pas comme ça qu’il fait dire/faire/se comporter/réagir etc etc...
  Avant, je me torturais en me disant qu’ils avaient forcément raison. Aujourd’hui, je continue ma route et parfois, c’est franchement drôle. Il y en même un qui, connaissant mon parcours, persiste me dire que ce n’est pas possible ! comme quoi, lorsque les gens veulent te coller une étiquette ....

  "Avant", je ne laissais plus les gens m’approcher. Et j’avais peur d’être seule "après". Aujourd’hui, c’est moi qui ai tendance à aller vers les gens. Et O surprise, je soupçonne même deux personnes autour de moi d’être des zèbres qui s’ignorent.
  J’extériorise un peu plus mon avis car j’ai plus confiance en moi. Je suis plus calme, plus sereine. Alors forcément, les gens trouvent que je vais « bien/mieux » et du coup, (re)viennent vers moi.

  Je ne fais pas de changements radicaux (qui me font peur) mais de doux aménagements et curieusement, ça change tout...

  Morgane

  repondre message

• Après... 16 octobre 2008 10:55, par katikat

  Merci Morgane pour ton message de soutien.

  J’ai rendez-vous fin octobre pour un premier entretien à Cogitoz. Je ne sais pas encore si je vais faire le bilan complet, j’en ai envie et en même temps, je me dis à quoi va me servir ce nombre. Pourtant sans lui, il persistera peut-être toujours un doute.

  Je suppose que vous tous ici êtes passés par ces multiples questionnements. Depuis que j’ai envisagé cette possibilité de douance, cela fait plusieurs mois (mars-avril 2008), j’ai traversé plusieurs états, à savoir : oui je suis soulagée d’avoir mis un vocable sur mes "états d’âme", mais ça change quoi dans la réalité, dans le quotidien, dans mes relations tellement compliquées avec les autres, cette solitude si difficile à vivre et à assumer ; cette colère contre soi d’être à part, ce manque de confiance en soi qui colle à la peau est toujours là, malgré un travail de quasi tous les instants pour l’endiguer.

  Ce "après" que tu me dis, Morgane, être plus serein, je l’espère mais j’ai l’impression d’avoir tellement tourné ça dans ma tête dans tous les sens, je ne vois pas pourquoi et comment ça peut changer.

  Katikat

  repondre message

• > prévenir 23 octobre 2008 13:27

  SOS, j’envoie un mega SOS à vous tous. Y’a-t-il des enseignants de littérature parmi vous ? Quels sont les livres qui vous ont le plus marqués lorsque vous étiiez enfants... J’ai entendu dire hier à propos de ma zébrette de 8ans et demi qu’il faudrait lui proposer Dostoievski... Y’a-t-il un intermédiaire entre "les cabanes magiques", le club des 5 et Dostoievski ? Elle a un QI verbal mega élevé qui rend caduque le calcul du QI total. Je ne voudrais pas que sa lumière s’éteigne. Merci de m’aider à trouver ce qu’une enfant zébrée aurait aimé lire. Vos témoignages me seront précieux.
  Lucie

  repondre message

• Lire et se faire plaisir 24 octobre 2008 15:37, par Eric

  Ah ben là, moi j’ai pas de livre de recettes :-)

  Par contre, j’ai des souvenirs. J’étais très éclectique dans mes lectures, et très agacé quand quelqu’un me "recommandait" un livre en particulier (recommander signifiant souvent "imposer"). J’aurais aimé qu’on me laisse faire, qu’on me pose dans une bibliothèque ou dans une librairie, et avec la liberté totale de choix (bon, avec quelques cadres quand même, style pas de porno ou pas de récits ultra-violents). J’aurais aimé avoir du soutien que je sois en train de lire un Mickey Magazine pour enfants trois fois plus jeunes que moi ou un Zola censément destiné aux adultes : parfois j’avais besoin de me sentir enfant, et parfois de me sentir adulte. J’aurais aimé qu’on me laisse libre de choisir ce qui allait alimenter mes rêves, mon imagination et ma culture, qu’on arrête de vouloir me faire croire qu’il y aurait eu une "vraie littérature" et une fausse. J’aimais lire, lire beaucoup, entre 200 et 300 livres par an. J’aimais la Science-Fiction pour ses univers si divers, j’aimais Zola pour sa peinture des êtres humains, j’aimais Baudelaire pour sa tristesse, j’aimais Poe pour sa finesse, j’aimais Chrichton pour son imagination... Alors que conseiller à une jeune douée ? De filer dans tous les rayons de la bibliothèque et de se donner tous les droits de tester, tenter, aimer, rejeter, changer, partir, revenir, recommencer, filer, avancer, se lâcher, et surtout, surtout, se donner le droit d’aimer comme elle aime, ce qu’elle aime, quand elle aime : c’est bien de ça que j’avais le plus besoin !

  Bon courage :-)
  Eric

  repondre message

• > Réparer 24 octobre 2008 20:53

  Merci Eric. Ta réponse correspond finalement à ce que j’ai choisi de faire : je lui ai acheté sa propre carte de bibliothèque, elle aura ainsi accès à plus de livres et nous ne discuterons plus le nombre que chacun d’entre nous peut prendre !!!!! Passionnant mais épuisant les zébrés............
  Lucie

  repondre message

• > Réparer 8 novembre 2008 18:18

  Juste un petit coucou comme ça ! J’espère que vous allez tous bien !
  Morgane

  repondre message

• > Réparer 10 novembre 2008 14:52

  Wow là vous m’avez fait pleurer toutes et tous...
  Je suis actuellement à 38 ans en pleine déprime pour tellement de raisons que je ne sais même pas par où commencer...Une enfance chaotique, une adolescence en marge des autres, je n’ai jamais aimé l’école pas à cause de l’école mais je pensais que cela ne m’apporterait rien...J’ai mon cerveau qui ne dort pas...Toujours en hyperactivité et le mot est faible, je n’arrive pas à écouter une personne jusqu’au bout sans lui couper la parole...Car je sais déjà la suite de ses propos....J’ai une vie de famille désastreuse que j’essaye de réparer car je me demande si je suis même capable d’aimer...J’ai une fille de 5 ans qui commence à avoir les mêmes réactions que moi quand j’avais son age et je suis entrain d elui faire vivre la même chose que j’ai vécu...Parents divorcés, etc...Elle est entrain de sauver mon mariage par sa spontaneité et sa capacité à me faire mal dans mon coeur part ses fulgurances si justes...J’ai failli quitter sa mère et finalement je suis entrain de comprendre...Je suis passé par un long process pour me REPARER et je sais que je ne me REPARERAIS jamais tout à fait avec mon hypersensibilité et mon incapacité à faire du mal et à ressentir les autres...JE VAIS DE CE PAS ACHETER CE LIVRE car tout le monde me dit d’aller voir un psy et pour moi un psy ne m’apporterait rien...Peut-être ce livre...PS : j’ai même menti pour avoir un poste il y a 8 ans et aujourd’hui rien qu’avec mon intelligence interactive..heu je ne sais pas..Cette capacité à voir, ressentir plusieurs dimensions d’une situation, d’un contexte avant tout le monde.. ;J’occupe maintenant un poste à haut responsabilité avec le statut de haut potentiel...J’ai ma conscience qui me travaille tous les jours...Je compte même démisionner pour passer mes diplômes et être en paix avec moi-même..Mais j’ai une famille à nourrir...Enfin bref je suis content d’être tombé sur ce site..Certes j’ai beaucoup pleuré en vous lisant mais je me sens un peu mieux...J’aimerais parfois refaire toute ma vie, être différent...Enfin...C’est ainsi...J’ai appris à vivre avec mon cerveau de dingue...Je suis juste obligé parfois de me contenir sinon je finis direct à l’asile... Merci pour ce livre !!!

  repondre message

• > Réparer 19 novembre 2008 20:05, par feflow

  Bonjour,
  Je viens moi aussi de lire ce fameux livre, coups de poignards sur coups de poignards, bouffées d’angoisses, la tête qui tourne, ça fait trop mal et paradoxalement ça soulage tellement...C’est pourtant une telle évidence. J’en suis arrivé à anesthéiser beaucoup de mes capacités, et j’ai peur de ne plus réussir à reconnecter certains neurones. J ’en suis également arrivé à me mettre dans des impasses dans tous les domaines de ma vie. La dépression a peut-être été la plus grande chance de ma vie, tout s’est effondré, tout redémarre , mais c’est long, et par moment tellement dur à reconstruire. Certaines impasses sont toujours là, et la solitude plus que jamais quand on arrête de jouer la comédie et qu’on a envie enfin de se respecter. Où êtes-vous autres zèbres ? Vers qui se tourner aujourd’hui, la course aux psys m’a épuisée et je ne sais plus où trouver appui.
  si vous avez des tuyaux à Chambéry..Lyon ou Grenoble ?
  Bien à vous

  repondre message

• > Communiquer 19 novembre 2008 20:43, par Eric

  Hello !

  Merci pour ce nouveau témoignage... Décidément, je n’avais jamais imaginé que tant de monde lirait cet article en l’écrivant ! Je me sens tenté, en voyant tous vos messages, de lancer un forum "douance", où chacun(e) pourrait lancer les sujets qui lui tiennent à coeur.

  Qu’en pensez-vous ?

  Eric, l’auteur de ce blog, grenoblois de son état !

  repondre message

• > Réparer 20 novembre 2008 08:04, par feflow

  L’idée est intéressante, les douances nombreuses et variées. A chaque zèbre son "intelligence différente" ? Pour en apprendre un peu plus les uns sur les autres et peu à peu se situer ...
  Feflow, ex-grenobloise et chambérienne de son état..

  repondre message

• Un forum 20 novembre 2008 13:08, par Katikat

  Oui, ce serait intéressant de pouvoir discuter, se filer quelques tuyaux, parler de nos différences et ressemblances...

  Katikat

  repondre message

• > Réparer 20 novembre 2008 13:20

  oh oui, oh oui, oh oui.....Se sentir moins seul, échanger, comprendre, être compris, soutenu, encouragé, étonné, se réfugier, totalement, définitivement pour.....J’adore et j’adhère....euhhhhhhhhh juste, techniquement, on fait comment ?

  Morgane

  repondre message

• > Réparer 20 novembre 2008 21:02

  je viens très très régulièrement sur le site le cœur palpitant à l’idée de trouver de nouveaux messages et témoignages, alors OUI à ton idée Eric.
  Siloé.

  repondre message

• > Réparer 26 novembre 2008 10:28

  Bon, moi j’ai décidé de créer la SPIF, Société protectrice de l’intelligence française, société secrète à but non lucratif. Pour ce je vais retourner sur les bancs de la fac pour que l’éducation nationale ne soit plus le trou noir de la douance : parait qu’on peut en revenir, alors on va tout mettre en oeuvre... Mais bon, je vais avoir besoin de votre soutien car mon neurone a pris de l’âge....

  Lucie

  Post scritpum : j’enlève "française" au sigle, c’est pour les sans papiers

  Re-post scriptum : S’il vous plait ne pleurez plus, venez sur le blog, écrivez, on est là

  repondre message

• Forumiser ! 26 novembre 2008 11:07, par Eric

  Bon, cet article prend de l’ampleur, mais l’idée d’un forum semble encore un peu fragile.

  Je vous propose donc une autre façon de faire : si l’unE d’entre vous souhaite aborder un sujet quelconque, il/elle m’envoie un mail (cf. page d’accueil, en haut à gauche, juste sous le bandeau d’entête, "me contacter") et je crée un article dans Spherick, accessible à tout le monde : chacunE pourra répondre.

  Ce n’est pas le plus pratique du monde, mais si jamais tout cela démarre et prend de l’ampleur, nous créerons un vrai forum !

  Eric

  PS : Lucie, je sors de la fac, où j’ai passé un an pour obtenir un master 2 [=bac+5] (et dont j’ai l’immense fierté d’être sorti major de promo, alors que mes neurones s’étaient endormis scolairement parlant depuis 20 ans). Ça a un peu ramé parce que certains profs ont tenté de me décourager au départ, vu que j’avais du mal, donc il y a bien besoin de dire que même si on part de loin, on est capables de s’en sortir !!!

  repondre message

• > Réparer 26 novembre 2008 12:59

  BRAVO ERIC !!!!

  J’ai moi aussi l’intention de reprendre mes études, c’est encourageant.

  Morgane.

  repondre message

• > Réparer 27 novembre 2008 09:52, par Erika

  bonjour à tous,

  que vos témoignages sont émouvants ! c’est une surprise pour moi de vous lire si nombreux ! que de parcours différents !
  je ne crois pas être un zèbre mais je suis une maman de grand zèbre - 20 ans - qui n’est pas bien du tout ! j’ai lu le livre de JEANNE SIAUD FACCHIN et notre fils correspond à tous points à une personne surdouée ! hypersensibilité, hyperémotivité, ennui, colère, peur du monde extérieur...
  il est déscolarisé depuis février 2007 (terminale s) et depuis reste dans sa chambre et joue aux jeux vidéos !il est allé passer des test chez COGITOZ et est reconnu QI élevé !
  Nous (sa famille) essayons de l’aider au mieux mais il va d’échec en échec : nous ne savons plus quoi faire ! vous parlez de l’incapacité des parents à vous aider et vous avez raison !
  nous savons qu’il est une personne formidable mais nous souffrons avec lui de le voir dans cet état là ; il est très maigre (1,78m pour 52kg) et nous avons très peur qu’un jour il fasse une bêtise...

  Quelques témoignages de parents ou de parcours similaires de Zèbres seraient les bienvenus ;

  votre forum est une super idée !
  a bientôt

  repondre message

• Forumisé 27 novembre 2008 14:22, par Eric

  Erika, j’ai transféré ton message ici, de façon à en faire un sujet du forum. C’est donc toi qui l’inaugure , avec un sujet malheureusement difficile.

  repondre message

• Ton parcours... 30 novembre 2008 15:54, par Eric de Lyon

  Bonjour Eric...

  C’est dingue...nan vraiment c’est dingue...j’ai l’impression de m’écrire tout seul... Je m’explique, je suis homosexuel, je suis surdoué diagnostiqué il y a 10ans (j’avais 17ans) et la cerise sur le gâteau...mon prénom est ... Eric !
  Donc ce petit mot pour te dire combien je suis touché par ton témoignage puisqu’il me concerne à plus d’un titre !
  J’ai, avec beaucoup de soin, occulté pendant 10ans le fait d’être surdoué, je ne m’en suis souvenu qu’il y a très peu de temps chez mon psy (qui a changé depuis le test de QI ^^ et qui donc ne savait rien de tout cela).

  Cela expliquerait (en partie du moins) :

  Mon sens aigüe de la justice ;
  Mon hypersensibilité ;
  Les 100 questions que j’ai en tête en permanence ;
  Une résistance à la frustration tout à fait limitée, en particulier face à ce que je ne comprend pas ! (A commencer par l’humain, que je ne comprendrais jamais je crois !) ;
  Un manque d’anticipation des réactions des autres ;
  La sensation d’être extraterrestre ;
  Ma grande curiosité (dans le bon sens) ;
  Une rapidité d’apprentissage euh...hors normes... ;
  Mon obsession du contrôle...

  et bien d’autres choses encore !

  Et le pire...c’est qu’aujourd’hui, j’ai honte d’être Haut Potentiel (je trouve ca plus joli que surdoué)... J’espère que j’arriverais rapidement à gérer ca, et gérer les inconvénients les plus handicapants (l’hypersensibilité par exemple) Je parle bien de gérer et pas de gommer car je suis persuadé que ca peut devenir une grande force !

  J’ai vu qu’il existe quelques associations, certaines me paraissent élitistes et me font plus penser à un truc genre secte de science fiction type "les 4400" genre ils veulent dominer la planète avec leur QI ^^ et d’autres qui ont l’air plus saines...

  Merci pour ce témoignage, je vais moins me sentir seul avec ces deux particularités !

  A bientôt peut être.

  repondre message

• > Réparer 10 décembre 2008 23:39, par alice

  salut à vous (zébrés et aux zotres aussi :-)) ) !

  juste un petit coucou car je fais également partie de ceux qui furent irrésistiblement attirés par ce livre de J. Siaud-Facchin,ayant capté durant deux minutes une de ses interventions à la radio,l’ayant commandé(le bouquin ;-) ) dans la semaine suivante,l’ayant dévoré en une demie-journée,trempé de larmes,déchiré de détresse,caressé de reconnaissance et de soulagement,lu et relu depuis deux mois sous toutes ses coutures,de haut en bas,de références littéraires en sites web...me reconnaissant dans beaucoup de caractéristiques,pas dans d’autres,dans de nombreux détails (oui oui moi aussi je voudrais que ma maison serve d’asile universel à tous les laisser pour compte de nos sociétés,à tous les (mal)heureux félés qui laissent passer la lumiere comme dit si joliment Audiard...et oui oui je recherche inlassablement ce sens qui me fait buter constamment..sur un non sens..)

  j’ai contacté un centre cogitoz,dont la psychologue m’a accordé son aide,sans me proposer pour le moment de tests de QI (et ça m’arrange car plus le temps passe,malgré un potentiel que je sens consequent depuis bien longtemps, et plus je deviens une experte en autosabordage,en inertie,en désinvestissement et inhibition intellectuelle,en "aucun compromis avec ce monde aliénant d’aliénés" ...)

  va falloir que j’apprenne le lacher-prise,le je-me-reconnecte-à-mes-émotions etc etc ..alors je suis terrorisée,mais c’est mon seul et unique salut aussi pour ne pas me résigner définitivement à cette survie,décalée,à coté de mes propres pompes(moi qui suis infirmiere,et tellement apte à sauver le monde,il est temps de ma sauver moi meme peut etre...)et je recommence parfois à sentir de nouveau ces picotements le long de la colonne vertébrale,ceux de la curiosité,du défi d’enfin se comprendre réellement,de savoir que cette quete là,elle au moins,elle en vaut la peine,que d’elle découlera tout le reste...mon sourire irradie,mes yeux pétillent de cette force de certitudes que j’aime(malgré les doutes,comprenne qui peut :-)) )car mon instinct me dit que c’est le bon chemin...j’ai appris à toujours écouter mon instinct...

  bonne chance à tous et à bientot

  repondre message

• > Réparer 17 décembre 2008 21:04, par bibliobouilh

  Mes pareils, mes semblables...vous existez. Voilà deux mois que je me cogne contre les murs emplie de chagrin : ma psy m’a confirmé que j’étais zébrée. La porte des doutes et des questions s’est grand-ouverte lorsque mes jumeaux ont été testés il y a deux ans. Hier j’ai découvert le site d’Eric (merci à lui) et j’ai soufflé comme marqué une pause , tous ces témoignages , qui -pleurent-et-qui-rient, c’était de l’oxygène !
  merci . au plaisir de vous lire encore.

  repondre message

• > Réparer 17 décembre 2008 22:46, par Eric

  Eh oui, on pleure, on rit, et finalement, on apprend à exister.

  Je viens de passer une très grande partie de la nuit au téléphone avec l’homme que j’aime. On a conclu qu’on savait pas encore être adultes, que nous sommes encore enfermés dans les esprits des enfants brimés que nous avons été. (Oui, mum, je sais, brimés c’est dur, et c’est pas nécessairement juste, dit comme ça, mais il y a bien une part de nous qui a été brimée, la part zébrée).

  Nous nous sommes questionnés sur notre relation. ça ne va pas fort entre nous en ce moment. On a perdu la magie. Nous qui savions nous parler, rire ensemble et vibrer ensemble, on n’y arrive plus. Sans savoir pourquoi. Et en le sachant un peu quand même : nous interdisons à nos enfants intérieurs d’exister, et ils se rebellent et occupent toute la place.

  J’ai envie de laisser ces enfants parler pour aller vers les adultes que nous sommes. J’ai envie de t’accompagner sur ce chemin, de t’aider quand tu en as besoin, et que tu m’aides à ton tour. Nous avons à grandir et à inventer de grands zèbres qui ont été de petits zèbres perturbés et qui se donnent maintenant le droit de croquer la vie !

  Challenge....

  Et vous ? Vous êtes nombreux ici à parler de votre choc à la découverte de vos zébrures, mais que devenez vous ensuite, quelques semaines, quelques mois, quelques années plus tard ?

  repondre message

• > Réparer 31 janvier 2009 08:27, par Caméleon Zébré

  Bonjour à toutes et à tous,

  Tout comme vous, J’ai été émerveillé et bouleversé en lisant le livre de Jeanne SIAUD-FACCHIN.

  Tout comme vous j’ai ressenti cette impression surprenante et déroutante que chaque page de ce livre avait été écrite pour moi.

  Tout comme vous J’ai retrouvé au fil des pages les différentes facettes de ma personnalité. Celles-ci pouvant parfois se superposer, se bousculer ou se succéder.

  Et enfin tout comme vous, j’aimerai pouvoir un jour enlever mon armure sans être immédiatement cloué au pilori par des "Moldus" ............ qui souvent ne nous aiment guère ; vous l’avez sans doute tous remarqué ........

  A la décharge des "Moldus", il faut bien avouer que nous sommes vraiment de drôles d’animaux. A la fois Zèbres, Autruches, et Caméléons ..... c’est vrai que nous ressemblons un peu à des extra-terrestres.

  Notre langage est parfois un peu bizarre, car nous pouvons émettre des sons sur des longueurs d’ondes que les "Moldus" ne peuvent pas entendre.

  Notre vue est aussi un peu bizarre car nous pouvons voir des couleurs que les "Moldus" ne peuvent pas voir. Notre acuité visuelle nous permettant même de voir un peu à travers les "Moldus" (ce qui n’est pas toujours enviable !)

  Nous sommes souvent aussi maladroits et malalaises que des albatros sur le pont d’un bateau (confère la poésie de Baudelaire), mais nos réflexes sont si rapides que les "Moldus" qui veulent nous faire du mal sont obligés de nous attaquer en nombre et parfois même en traître pour arriver à leur fin.

  Le problème depuis toujours étant que les "Moldus" sont beaucoup plus nombreux et bien plus agressifs que nous.

  Des anthropologues témoignent d’ailleurs avoir vu des "Moldus" manger des cervelles de zèbres lors de cérémonies rituelles espérant ainsi peut-être acquérir leurs pouvoirs.

  Certains disent même avoir vu des zèbres paniqués se transformer en Autruches pour échapper aux "Moldus" .....

  Une vieille légende raconte aussi que certaines Autruches se seraient senties par la suite tellement seules, incomprises, et désespérées qu’elles se seraient envolées, comme Icare, en direction du soleil. On ne les a jamais plus revues.

  Il y a quelques jours je rêvais que des dizaines de petits nains s’accrochaient à moi essayant de me faire tomber ....... mais je résistais j’agitais mes membres dans tous les sens pour m’en débarrasser ......... puis je commençais à fatiguer ......... la suite je ne m’en souviens plus.

  C’est pourtant vrai que je me sens parfois fatigué ...... mais fatigué de quoi ? ...... je ne sais même pas ....... peut-être de ne pas être moi-même. Alors je me réfugie dans ma bulle comme un escargot qui rentre dans sa coquille. Ma femme dit alors que je pars à l’ouest, que je me déconnecte .... et ça la fait souffrir (bien malgré moi) ....... et de la voir souffrir ça me rend malheureux ....... Il faut vraiment que je fasse attention de ne pas me transformer en Autruche ...... les vieux démons peuvent ressurgir à tout moment. ........... Mais Dieu merci la nature m’a donné suffisamment de force de caractère pour résister ..... Pour cela il suffit juste de rester fidèle au serment de chevalier que j’ai prêté il y a bien longtemps dans l’espoir de conquérir une jolie zébrette ...... un chevalier ça ne doit jamais faiblir ......... c’est comme ça et pas autrement !

  A cette époque, j’étais un petit zèbre qui vivait dans une famille remplie de Zébrés (Je vous laisse d’ailleurs imaginer l’ambiance familiale !).

  (le texte intégral a été transformé en article, voir Itinéraire d’un Zèbre qui voulait devenir Caméléon)

  Bien à vous

  Philippe

  repondre message

• > Réparer 26 février 2009 22:52, par alice

  tout d’abord merci éric pour ce site,pour (c’est mon humble avis) le choix pertinent des articles,références,et surtout pour la profonde authenticité et sincérité qui transpirent de tes ecrits...

  je réponds brievement (???)à la question que tu poses plus haut,à savoir:ou en sommes nous de notre cheminement depuis la "révélation" suscitait chez beaucoup d’entre nous par la lecture du livre de J. Siaud facchin..

  Pour ma part,je vois ponctuellement la psychologue du centre cogitoz d’avignon,pas assez souvent à mon gout,mais il fallait déjà régler les choses essentielles de ma vie :

  -sortir de mon épisode dépressif

  -retrouver un toit

  -trouver l’energie necessaire pour retrouver un boulot,en acceptant pour la premiere fois de ma vie que ma motivation ne soit pas la passion mais au seul titre "alimentaire"...

  En conclusion,arreter de me mettre en danger materiellement(ce n’est que dans ces conditions que j’arrivais à déplacer des montagnes et que je savais me sortir de toutes les difficultés,mais dés que je pouvais etre tranquile et bien il fallait que je me remette en danger....compliqués les zébres hein ? ;-) afin de pouvoir consacrer mon energie aux autres domaines de ma vie où je me sens depuis toujours "infirme" "handicapée" "décalée" "inapte" meme si j’ai une capacité d’adaptation et de façade assez impressionnante..mais je n’ai plus l’energie pour ça,et surtout plus envie du tout

  Donc mon challenge actuel est de m’accepter,de dépasser l’appréhension à commencer quoique ce soit par peur de changer de centre d’interet aussi puissamment que je m’y suis investie car à priori cela fait partie de mon fonctionnement et cela ne doit pas m’empecher de tenter des choses...et ce n’est pas rien,car j’ai un gros probleme d’ennui,constamment,et pourtant je ne fais pas moins de choses que les autres je pense....je m’ennuie meme en société,avec mes amis(bon ça c’est pas nouveau non plus,mais cela me pese de plus en plus,et je ne sais meme pas si ça irait mieux en connaissant d’autres zebres...),j’aurais besoin de FAIRE des choses avec eux je pense,mais à part les apéros-diners....sont longs à démarrer..alors comme depuis longtemps,je suis assez solitaire,je fais les choses seule...

  Et niveau amoureux..ben ....me dis que ça doit etre surement trop tot pour "remettre le couvert",car je n’arrive pas à etre interessée par quiconque,alors que je suis en manque totale d’affection haha...je pense que j’ai besoin de d’abord me redéfinir(et comme je peux etre tout et son contraire,que j’ai besoin d’etre protégée sans etre prise en charge ni infantilisée par exemple...pas gagné :-) ),me redécouvrir avant d’etre capable d’aimer sans avoir peur,de maniere constructive,sans attendre de l’autre qu’il illumine ma vie,car au fond,je veux arriver à illuminer ma propre vie seule d’abord...je place la barre surement encore un peu beaucoup trop haut :-)

  Pour résumer,de connaitre ma zébriture m’a rendu quand meme plus sereine,un poil hein,pas plus pour le moment

  Et la clef va résider je pense en partie à me donner le droit d’etre heureuse meme si d’autres iront mal,toujours, et à m’enlever cette impression constante de culpabilité,d’usurpation....à m’aimer d’avantage en somme
  En esperant que c’était un peu ça ta question :-).........

  repondre message

• > choc des zébrures...? 27 février 2009 13:30, par Lou

  Pour moi, le choc (l’électrochoc) s’est passé avant le test... 48h avant !
  J’ai vu dans ma tête la petite fille de 10 ans que j’avais laissée, pétrifiée quelque part dans ma vie... et comme dans un film, moi la femme adulte de 45 ans, je me suis tournée vers elle et suis allée la prendre par la main... et cela m’a apaisée... Pour moi, aller passer le test c’était en fait renouer avec cette fillette là.

  Cette petite fille qui avait à l’époque passé des tests et à qui son maître venait de dire qu’elle pourrait passer en 6ème dès la rentrée prochaine mais pour moi, sauter une classe, c’était partir loin de tous mes repères, rejoindre une ville moche, ne rentrer que 24h/semaine chez mes parents, cette petite fille là, elle a pas pu partir, elle y a envoyé quelqu’un d’autre....qui s’est fondu dans un moule...

  Mais l’histoire ne s’arrêtera pas là, après l’apaisement des retrouvailles, j’ai l’impression d’avoir tout à recommencer... et là le doute reprends vie.

  Mais l’histoire ne s’arrêtera pas là car hier ma fille (petite zébrée de 9ans) vient de nous demander de partir au collège avec un an d’avance alors que jusque là elle le refusait, remplie de craintes. "Maman, maintenant je suis sûre de vouloir y aller...!" Que dire à ça...

  Un QI c’est vraiment tout sauf UN chiffre, c’est un chiffre qui parle mais il ne dira pas la même chose à chacun... À nous, d’ouvrir les oreilles... Et à tous ceux qui n’ont pas passé ce test, j’ai envie de leur dire d’y aller. C’est bouleversifiant mais ça fait pas mal...

  Je me demandais à quoi cela me servait de savoir... Moi, j’ai fait une jolie retrouvaille avec la petite fille douée que j’étais et ma fille a envie d’oser être la petite fille qu’elle est.... Ça vaut le coup, non ?

  repondre message

• > Réparer 28 février 2009 23:13, par fanny

  je suis remuée, de profond par cette image de prendre cette petite fille par la main,
  celle qu’on a été et qui a été en détresse dans son fonctionnement.

  ne pas
  se reconnaitre dans les autres, et pourtant de tous les comprendre, le manque de réciprocité
  dans cette empathie, la solitude qu’on apprend très tôt.

  je pense vraiment que l’on se ressource d’identité avec les zèbres, cela m’est arrivé d’en rencontrer : et on ne
  veut plus les quitter ! :) on rigole sans en faire trop, comme quand on voit les autres le faire
  et que je ne savais pas comment, naturel.

  Ce que ces zèbres disent me fait rire, me parle, et je me sens à l’aise. je leur réponds et me sens normale à leur côté.
  et ça s’appelle une vie sociale... j’ai découvert que j’y ai une petite place ? !

  repondre message

• > Réparer 28 février 2009 23:49, par fanny

  je veux répondre au monsieur bibi75 qui a posté un message le 6 mai 2008,
  (meme si c’est déjà passé, encore temps)
  ps : retard d’écriture parce que j’étais en partiels, alors là je me lache’

  j’ai remarqué autour de moi, sur 10 "surdoués" de mon entourage, que à chaque fois
  l’hérédité était croisée : toujours le parent de sexe opposé. et c’est franchement
  chiant pour s’identifier je vous le dis ; entre femmes identifiées à leur figure de père
  et homme à leur mère...
  ya du travail. peut-être ya t’il des témoignages d’hérédité zèbre femme-fille ou père-garçon...

  parfois je vais même penser que d’être avec un zèbre était la seule
  manière d’avoir des enfants qui pourront s’identifier qu’ils soient garçon ou fille. bof...?

  ça se trouve mon enfant va être normal et je serai jalouse ! ! !
  répondez sil-vous plait à cette derniere phrase douteuse.

  repondre message

• rayures et petits pois 1er mars 2009 11:23, par Dominique

  Bonjour Fanny,

  Je ne sais pas si on peut trouver une loi d’hérédité des zébrures au même titre que pour les petits pois lisses ou ridés. Faudrait faire une mega étude statistique qui seule pourrait nous le dire... et encore... pas sûr.
  Moi, je n’aime pas les statistiques pasqu’on a vite tendance à oublier les 5% de part et d’autres et tous les cris, ici viennent le dire, non ?

  Je ne peux pas te dire en ce qui concerne ce que j’observe dans mon entourage... Pas assez de "testés"... Si je pars du principe que mon mari est surdoué (principe non vérifié mais pré-senti : c’est pas son livret scolaire qui nous le dira, à le lire j’ai épousé le plus niais de la planète, c’est époustouflant ce que des profs osent écrire sur des ados...), ben je ne peux pas répondre car je constate surtout que les enfants, même zébrés, s’identifient à un de leur parent en fonction des étapes qu’ils sont en train de franchir. En ce moment mon tit gars est à fond derrière son père, et ma fifille à fond derrière moi. Mais cela n’a pas toujours été le cas et je suppose que cela va encore changer plusieurs fois... Je ne sais pas, on verra... RDV dans 2 ou 3 ans... Je crois qu’un enfant à besoin de diversité de personnalités et d’ amour inconditionnel pour se construire et que ...voilà.... après il se débrouille... car ce qui compte en fait, c’est peut-être qu’il accepte d’être unique en son genre... Et je crois qu’ils savent sentir qu’en chacun de nous il y a une part féminine et une part masculine... Que les 2 parlent...
  Est-ce que les choses changeraient si nous n’étions pas zébrés, l’un ou l’autre ? Mes parents sont-ils zébrés ? Mes beaux-parents sont-ils zébrés... hum... Si c’est Mendel qui régit ça, y’a eu des bugs... oups ! Suis vache !

  C’est ce qui me vient en tête en ce SUNday pluvieux

  repondre message

• > merci 8 mars 2009 12:49, par ERIKAMOUR

  je pleure de joie et de peine... c’est comme une renaissance, savoir qu’il y en a d’autres comme moi, d’autres qui savaient les réponses en classe mais qui ne les disaient pas, trop évident et pourtant personne d’autre ne semblait réagir, alors se résoudre à s’ennuyer, à rêver, à être solitaire, à ne plus dire vraiment le fond de sa pensée, se camoufler, être un caméléon... et malgré ces efforts se sentir différente, à part, atypique, se saboter, se saborder, faire et dire sans vagues, s’évertuer à travailler le plus lentement possible, se taire, s’effacer et pourtant ne pas réussir à s’intégrer... merci du fond du coeur d’exister vous tous zébres d’ici et d’ailleurs, ça fait mal et ça fait rien oh j’ai 44 ans et je sens une lueur d’espoir enfin... il était grand temps
  bonne route à vous tous et à bientôt avec plus de tête et d’humour, une fois les émotions passées

  repondre message

• > Decouverte tardive quoique... 16 mars 2009 03:46, par promeneurd’infini

  Salut à tous. Je pensais avoir découvert mon anomalie tardivement mais la... j’ai lu LE LIVRE, et le relie encore. Il a brisé mes derniers remparts psychique(pourtant bien entammées) et je me suis sentis d’autant plus seul et en parrallele avec le monde, marginal. Il m’a permis de me remettre profondemment en question, tout en m’apportant des réponses. Porquoi je suis devenu éducateur avec un bac ssi en poche ? pourquoi j’aurai pu m’empirer jusqu’a devenir un cerveau du banditisme ?pourquoi j’ai toujours raison, je manque de spontanéité etc...Malgres tout ce que m’a apporter ce livre comme réponse je me pose une question.
  Je suis moins perdu aujourd’hui mais depuis que je sais(une obsession...) ,j’ai besoin de changer !Au plus profond de moi je le ressens. Comment pourrai je faire ? dois je réellement changer ?
  PS : Je vis entre lille et montpellier et j’ai tres envie de partager avec d’autres zebres. Faites moi signe !

  repondre message

• > Réparer 19 mars 2009 21:42, par Mino loizeau

  Bonjour à tous, je vous écris du fond de ma clinique où je suis hospitalisée pour dépression à la suite d’un TAG . Trouble anxieux généralisé. J’ai moi aussi découvert ma zébritude quand on a diagnostiqué la surdouance de mon fils. En fait j’ai d’abord refusé l’idée il m’a fallu 2 ans pour lui faire passer les tests et quand j’ai eu les résultats j’ai pleuré pendant deux jours, tellement j’avais envie qu’il soit "normal" pour ne pas avoir à subir ce que j’ai (ce que je ) subi. Contrairement à vous, j’étais sûre de tout réussir, je ne voulais que faire des choses extraordinaires. Mais chaque fois que j’ai réussi quelque chose qui me faisait très peur, j’ai pensé soit c’est nul soit j’ai eu de la chance.
  Je passe pour une personne inquiète mais heureuse. Les choses ont tellemnt dégénéré que je ne peux pas voir une image de violence ou simplement un masque grimaçant sans avoir des hauts le coeur et des montées d’angoisse. Je pense qu’à cause des blessures de l’enfance. Mort du père, maladie de la mère, sévices sexuels, et encore d’autres morts, plein d’autres morts, ma douance s’est portée en priorité sur l’hypersensibilité, la maladie et la mort. Aujourd’hui je suis heureuse de vous découvrir car je n’ai jamais, jamais jamais rencontré qq’un qui me ressemblait. Eric, merci de ton initiative. J’habite en région parisienne, j’ai 49 ans, je donne mon mail personnel tellement j’ai envie d’avoir de vos nouvelles. mino.izard.loizeau@club-internet.fr
  Oui je sais c’est très long. LOIZEAURARE

  repondre message

• > Réparer 23 mars 2009 14:37, par alice

  Promeneur d’infini...quel joli pseudo :-)
  Ce sentiment récurrent d’etre en "paralelle" avec le monde comme tu dis,de flirter avec la marginalité,on peut certainement le retrouver chez nombre d’entre nous...en tout cas je le retrouve chez moi depuis des années,et selon les periodes soit je l’assumais completement,soit cette impression d’etre borderline(hyperadaptée par certains cotés et completement à coté de la plaque pour d’autres) me glaçait de peur à l’idée de basculer irréversiblement vers le coté asociable,marginal (ayant toujours une attirance viscerale pour les gens hors cadre,pour les vies d’autodidactes,pour les hors normes)...

  Ayant un gout prononcé depuis longtemps pour la psychologie humaine,j’ai souvent entendu parlé de "l’acceptation de soi",et en theorie,je savais pertinemment que c’est incontournable pour tendre vers un peu plus de sérénité,mais au fond,je ne comprenais pas comment faire dans mon propre cas.Comment accepter ses faiblesses,ses vices ?Je me disais que c’était bon pour les autres,mais que moi,j’étais capable de les changer,de les éradiquer,et alors seulement je serais en paix avec moi meme.......quel égo démesuré ! me direz vous :-) peut etre...et puis que d’energie utilisée sans reels progres,puisque la nature revient toujours au galop......

  depuis peu,par le fait de connaitre ma "zébritude",de m’informer à droite à gauche,de revisiter tranquilement ma vie,mes réactions antérieures,présentes et de laisser le temps faire son oeuvre... et bien je commence à concevoir qu’il ne faut pas changer pour s’accepter,mais s’accepter pour pouvoir changer sans se forcer ce qui nous fait trop souffrir....

  je n’ai pas le temps de m’étendre aujourd’hui sur le sujet,je ne sais pas du tout si ce que je te dis te parle ou pas ..si c’est non,peut etre pourrais tu expliciter ton précedent message pour me (nous )permettre de mieux cerner tes attentes...
  en tout cas,bonne journée à toi et si tu le souhaites,tu peux m’écrire:makach76@yahoo.fr

  repondre message

• > Réparer 27 mars 2009 13:13, par luciférine

  Bonjour à tous

  Je pleure dans mes tripes après avoir lu le témoignage de Mino...

  J’ai 52 ans,je vis dans le nord ; suis en rupture professionnelle (instit-longtemps heureuse de l’être), en dépressionquis’arrange-mais..., divorcée depuis 4 ans, l’événement divorce étant survenu contre ma volonté au moment où je découvrais la précocité, sans avoir pris le temps de digérer ça aussi...

  Enfin compris pourquoi je voulais tant être mère tout en en ressentant une angoisse insupportable (c’est l’angoisse qui a gagné... suis restée stérile)... Je me souviens avec une limpidité surprenante (tout est souvent très opaque, question souvenirs) que je voulais un enfant (des enfants)mais que surtout, il (ils) ne ME RESSEMBLE PAS !!!! Je ne savais pas pourquoi et je ne j’ai jamais dit à personne...
  Maintenant, je sais.Qu’il ne soit pas comme moi, qu’il ne souffre pas comme moi...

  Un sacré deuil à entériner... (suis en méga ménopause : tous les symptômes exacerbés, mais un psy qui a réussi à le pointer du doigt ; un traitement de substitution s’impose pour enrayer la dépression. J’essaie d’y croire.)

  Un fils de 20 ans, (adopté à 5 mois) , certainement précoce lui aussi (c’est pour lui que j’avais fait des recherches et pour ma filleule aussi, pas pour moi) qui vient de rétablir le contact : la roue serait-elle en train de tourner ?
  Il a refusé le système scolaire, est électricien, vit en autonomie tout en en refusant les contraintes (surendetté , teste de toutes sortes de limites..., exècre la société... Il m’inquiète, bien sûr...)

  Des ponits communs aussi avec toi, Mino, question enfance et héritage familial ; sans commentaire.

  Bon courage à tous ceux qui en ont besoin... pas facile de mettre "ça" en mots...

  repondre message

• > Réparer 8 avril 2009 02:06, par papillondenuit

  Bonsoir à vous tous qui me faites tant pleurer ce soir..

  je dois avouer que je n’ai pas encore lu le livre, c’est ma maman zèbre qui me l’a "présenté", moi qui avait toujours pensé être seule avec elle sur une planète à part..(j’ai cette pensée depuis très petite)

  je crois que je suis effrayée, le peu de commentaire que je lis me bouleverse ainsi que les quelques passages que j’ai lus du livre..Depuis que ma maman m’a parlé de Mme Jeanne Sciaud-Facchin, j’y pense sans cesse, tous les jours comme si je remettais chaque petit bout de ma vie à sa place avec ce nouveau facteur : l’existence de zèbres et tout ce qui découle du fait de le savoir, yen a d’autre ? c’est quelque chose qui existe ? je ne trouve pas de mot qui exprime l’angoisse que représente la lecture de ce livre, comme si toutes les pensées que j’ai gardées cachées, que j’ai tues et enterrées pour mieux les ignorer car elle me faisaient trop peur se mettaient à surgir d’un coup très fort..

  jai peur de lire ce qui m’a fait souffrir tant de temps, j’ai l’impression d’avoir perdu tellement de temps, je ne peux m’empecher de me dire, mais si j’avais su si j’avias, j’ai l’impression que je vais faire face à la plus grande la plus longue et la plus profonde introspection de ma vie et actuellement, c’est comme si je ne me sentais pas capable..

  j’ai peur de ces pages, bien qu’en meme temps jai beaucoup de passion et curiosité à les lire, tout cela me bouleverse car ca me rassure autant que ca me fait du mal

  j’espère ne pas nuire trop au bonheur qui ressort malgré tout de tous ces commentaires, je dois admettre que c’est merveilleux dans un sens, peut etre me faut il du temps..

  je ne sais pas, je continuerai à lire vos écrits et peut etre que je me déciderai, d’ici là je vous souhaite du courage et une bonne continuation à vous tous et je suis heureuse de pouvoir vous rencontrer et de voir que l’on peut partager tant de choses si profondes sans se connaître pourtant...c beau.. :),

  une zébre égarée de 20 ans.

  repondre message

• Un papillon.... ça vole 8 avril 2009 06:02, par Eric

  Bonjour, papillondenuit

  Très touché par ton commentaire, qui me rappelle si fort "ce" moment de révélation de moi-même !!! Cet espoir, cette peur de ce qui arrive, ce regret d’un passé "perdu", tout cela se ressemble tellement !

  Oui, clairement, tu traverses un dur moment, peut-être inimaginable pour ceux qui ne l’ont pas vécu... Sortir ma "petite flamme" de ma "petite boite enfermée dans un coffre fort emmuré dans la plus haute chambre au sommet d’une tour bâtie sur une île au creux d’un lac niché dans une grotte à 1000 m sous terre et sans le moindre accès" m’a été pénible aussi  !!! Pénible à la hauteur de l’enfermement dans lequel je vivais !

  J’ai senti plein de regrets de ces années "volées", de mon adolescence "perdue". Je sens l’envie de te dire que tu es dans le pire de la tempête, et que maintenant des portes s’ouvrent devant toi, avec tant de promesses... j’aimerais que dans cette violence de ce moment, tu t’en souviennes et que ce soit une petite lumière d’espoir (grandissante !!!)

  Bon courage à toi, et bienvenue dans "notre barque"

  repondre message

• Réparer pour mieux voler... j’espère 9 avril 2009 02:35, par papillondenuit

  Merci de cette charmante réponse qui me rassure..merci pour ce site et pour tout ce que tu fais, cela me touche beaucoup, à chaque commentaire j’ai l’impression que je pourrais tous vous aimer..! Je ne me suis jamais vraiment fermée du monde extérieur, au contraire j’ai toujours essayé de le suivre, de me normaliser, de m’adapter à lui (faculté de caméléon oblige ;) ) malgré cela j’ai toujours cherché au moins un être qui me ressemble dans mes amitiés, j’en ai eu beaucoup bien que je me sois toujours cachée..Toute ma vie (meme si elle n’est pas si longue) j’ai attendu des autres ce que vous êtes TOUS en train d’écrire au fil des commentaires, c’est TROP !!!!!!! ca me bouleverse tellement !! je ne sais pas pourquoi ca me fait si mal cela devrait me faire du bien..enfin, j’ai décidé de ne pas être anonyme et de laisser mes contacts à toi Eric en premier afin de réussir à m’installer doucement dans cette barque et aller de l’avant, pouvoir enfin "ouvrir mes ailes"...Merci encore de nous permettre de mettre à nu, en mots, enfin, toutes ces pensées chimErickes jusqu’à maintenant...
  Je m’appelle Natacha, je vis en banlieue parisienne (94) voila ou m’écrire : haznatacha@yahoo.fr , à bientôt j’espère avoir l’occasion d’en rencontrer plein comme vous, enfin..comme nous ! Bien à vous,

  repondre message

• > Réparer 9 avril 2009 21:54

  Courage Papillon de nuit, tu n’es pas seule...on est là...Ton message me touche beaucoup...

  Morgane

  repondre message

• > Réparer 23 mai 2009 20:21, par momo

  Bonjours à tous et merci pour vos témoignages, si émouvant.
  j’ai beaucoup pleuré, mais je me l’accorde.
  courage Natacha parfois il est bon de lâcher prise, d’accepter ce qui arrive, le mal comme le bien (surtout le bien !!!!!).
  J’ai perdu de nombreuses années à me construire, j’ai raté mais études et je ne serais pas celui que je rêver d’être (paléo-éthnologue, robotitien....).
  j’ai beaucoup souffert dans ma chaire et dans mon âme.
  d’accord.
  Mais maintenant j’ai décidé de vivre Ma vie, avec mes différences.
  bon c’est vrai j’utilise l’humour pour faire passer la pilule aux gents.
  Tout cela pour dire, certes nous somme différent, mais nous avons le droit de l’être.

  repondre message

• > Réparer 9 juin 2009 09:56, par Spitfire

  Salut les zèbres, je viens faire un tour dans la prairie moi aussi...

  Contrairement à beaucoup d’entre vous, j’ai été diagnostiquée très tôt dans l’enfance (en plus c’est de famille : père zèbre... frère zèbre...) Malheureusement, dans ma famille, la douance était assimilée à de l’agilité intellectuelle et rien d’autre. Un don qui - bien entendu - rendait la performance obligatoire (être première de la classe était un dû.)

  Hypokhâgne et khâgne sur ordre, j’ai fini par m’écrouler, je n’en pouvais plus de réaliser les rêves de gloire des autres. Tout plaqué. Epousé le premier moldu venu. Pris le premier boulot venu. Cryogénisée (arrêté de lire, d’écrire, de penser, de rêver). Essayé pendant des années de passer du zèbre tourmenté au veau content. ça n’a pas marché...

  La révélation de ces derniers jours, ça a été le livre de JSF sur l’enfant surdoué. Et là je comprends que l’hypersensibilité que j’ai toujours ressentie fait partie du processus. Que ce n’est pas une tare, une faiblesse honteuse qu’il faut dissimuler, mais qu’elle fait partie de mon identité profonde, parce que c’est une façon - ma façon - de sentir le monde vivant. Que c’est la contrepartie nécessaire de cette agilité intellectuelle qui vous transforme en coquille vide si elle est séparée du reste. C’est d’ailleurs ce qui arrive à mon frère aujourd’hui.

  Mieux encore, je me rends compte que mon père et mon frère ont sans doute la même hypersensibilité que moi, et que leur apparente dureté n’est sans doute qu’une stratégie de défense (c’était vraiment drôle de reconnaître point par point nos comportements dans le livre de JSF). Le problème étant qu’ils avaient opté pour l’hypercognition et le sarcasme en se coupant de toute émotion, quand moi j’avais opté pour le refuge dans le monde intérieur (inutile de vous dire à quel point j’en ai pris plein la tronche dans l’enfance et l’adolescence !!!)

  Mais bon, aujourd’hui les années ont passé... Et ça va mieux. Petit message d’espoir pour tous les zèbres qui se sentent tristes, décalés, incapables d’arrêter la machine et de cueillir l’instant présent : avec le temps, on peut se réconcilier avec soi même, et aussi avec les autres. Plus on se connaît, mieux on y arrive. La thérapie peut aider, à condition de trouver un psy qui comprenne... Après on arrive à mieux gérer les relations sociales, souvent difficiles (je pense au monde de l’entreprise, très formaté et où celui qui pense trop vite fait peur...)

  Les proches aident beaucoup aussi (Eric (message n°15) a bien raison de dire qu’il leur faut de la patience avec notre bouillonnement incessant...) Pour ma part, le moldu dont je parlais plus haut a eu le bon goût de s’enfuir, et je suis remariée depuis maintenant 11 ans. Je ne sais pas si mon mari est un zèbre, (ça ne m’étonnerait pas), mais au vu de son coeur pur, une licorne certainement (une licorne zébrée ... ? trop fun ! )

  Dernière chose, si vous sentez que vous avez envie d’ouvrir vos ailes, de réaliser un projet, de reprendre des études, n’hésitez pas, foncez. Ca marche encore, même après des années passées sous le sable ! J’ai 40 ans, il y a 5 ans j’ai repris des études de droit à zéro (niveau DEUG 1), et là je suis en train de boucler un Master 2 en droit social. On ne rouille pas, cette intelligence protéiforme, on l’a. Avec le temps, on apprend à utiliser la méthodologie rigide des épreuves universitaires, à se servir de la forme imposée, mais pour faire passer ce qu’on veut. Je vous garantis que ça marche.

  Voilà les zèbres... Grosses bises à tous les rayés.

  repondre message

• Mensa va aimer.... 26 juin 2009 16:06

  Un éminent neurobiologiste (Jean Didier Vincent dans "voyage extraordinaire au centre du cerveau" écrit aux sujets des HQI (cet extrait est bien évidemment sorti de son contexte mais il m’a fait "beaucoup" rire. p330)

  "...Le voilà, grâce au test,, devenu un homme [vous remarquerez qu’il ne met pas de H majuscule, les femmes en seraient-elles exclues], intelligent, voire très intelligent, ce qui lui permettra de se pavaner au sein d’associations comme la MENSA qui ressemblent par certains aspects à un "Club de crétins sociaux". Chacun se débrouille pour faire bonne figure avec l’intelligence dont il dispose : on pourra vanter son intelligence pratique, sa mémoire, ses talents de sportifs ou d’artistes, etc... Le génie de chacun ne fait pas obligatoirement de lui "un génie".
  

  Vous avez détecté un petit génie en vous, chut.... ça fait des jaloux ....qui vous feront mal, mal au point de vous détruire par le mépris ou l’ostracisme.

  Vous avez un petit génie en vous, laissez le dans sa lampe mais n’oubliez pas qu’il est là pour accomplir vos voeux et vous aider à vous protéger face à la norme bien pensante. Norme dont la logorrhée de l’anti-différence est des plus pathologiques, norme dont le déni de la différence en a conduit plus d’un à la cigüe.

  Ma lampe a reçu des coups de marteaux, ne laissant plus place à l’émergence de mon petit génie. Que ceux qui le sentent encore vibrer le protège et s’en servent à bon escient, n’en déplaise à Mr Vincent pour qui l’étude des compétences cognitives lui ont fait oublier la bienséance et le respect de tout individu. Son savoir ne l’autorise pas à de tels propos au sein de ses voyages pseudo-poétiques au centre du système nerveux central.

  Lou

  repondre message

• > Réparer 23 juillet 2009 14:18, par Waps

  Bonjour à tous.

  Merci à Jeanne Siaud Facchin.

  son livre a été pour moi une libération.

  Libre je suis libre .
  Une vraie liberté .Je m’autorise enfin à être moi ,ce que je suis .
  Merci .C’est le plus beau cadeau que j’ai jamais reçu.

  repondre message

• Comment se rencontrer ? 28 juillet 2009 18:25, par jakline

  50 ans que ça dure !!!
  En avance de 2 classes, hypersensible, solitaire forcée, une maitrise en droit à 21 ans pour faire plaisir aux parents, des jobs de bureau abêtissants au milieu de collègues que je terrorisais sans savoir avec mon sens de l’humour décalé, un mariage , un divorce, pas encore d’enterrement mais une recrise de profonde déprime, envie de rester sous ma couette même en pleine canicule, peur de sortir, même plus la force de promener mon chien, le chomage évidemment, sabotage de mon réseau social, procrastination puissance 3, censure totale de mes réels centres d’intérêt, voilà.
  En tombant sur ce blog, je me sens plus que zébrée !
  Mais alors, je ne suis pas si nulle ?! La faute aux synapses ?
  Sur midi-Pyrénées, Toulouse, qui viendrait prendre un café avec moi, histoire de constituer un troupeau ?
  jfontoul@aol.com

  repondre message

• Puzzle completé ! 12 avril 2010 22:12, par Lanza

  La vache !
  Ça fait un drôle d’effet...

  Je n’ai pas lu le livre. Mais je suis tombé là dessus : ht tp ://www.limousin.iufm.fr/cultures/ressources/art_neuropsychiatrie_SIAUD_FACCHIN.pdf il y a 3 jours.

  J’ai passé mon enfance et mon adolescence à me demander ce qui clochait. A sentir ce putain de décalage, sans pouvoir lui donner un nom, ni une justification. A me rapprocher de tous ceux qui étaient différents, d’une manière ou d’une autre. Puis je me suis marié, et j’ai "oublié". Forcément, ça ne pouvait pas durer.

  A 30 ans, j’ai tout envoyé valser ; divorce, démission, déménagements, (tentative de) création de société... Depuis, 3 ans, à vider des cafés, et fumer clope sur clope, de dépressions en remises en questions et autres introspections, à essayer de comprendre ce qui clochait chez moi, où est-ce que je me trompais, la certitude que les autres comprenaient des choses qui m’échappaient, à chercher ma place dans ce foutoir, l’origine du monde, le fonctionnement de la société, de l’homme, à avaler des kilomètres de textes sur la psychologie, et tutti quanti... J’ai trouvé quelques réponses...

  Et je viens de trouver la clef de voûte. La pièce qui manquait. Celle qui recolle toutes les autres ensemble. Et la seule qui permette de comprendre et d’accepter.

  Oh, je savais que j’étais "un peu plus intelligent" que la moyenne, que j’avais "des facilités"... Et pourtant. J’ai toujours été incapable d’en faire quoi que ce soit. Et une impression sournoise d’être un usurpateur.

  J’ai une pensée émue pour tout ceux qui, au vu des commentaires du dessus, se sont découverts plus tard que moi. A 33 ans, j’ai déjà l’impression d’avoir perdu tellement de temps.

  Bon, et bien maintenant, je vais lire le bouquin, et je pense qu’il va falloir aller au diagnostic, (parce tant qu’il reste un doute, ça va me torturer), que je le fasse passer à ma fille aînée... Et que je (re)mette ma vie à l’endroit.

  Merci à Jeanne Siaud Facchin. Et merci pour ce site et cet article, j’avais besoin d’évacuer. :)

  repondre message

• > Réparer 13 mai 2010 15:57, par Camille

  Bonjour, je viens vous faire part de mon expérience personnelle. J’ai été testée à 15 ans (j’en ai aujourd’hui 25), après que mon frère l’ai été lui même et déclaré surdoué. Du coup toute la famille a passé le test et je pense donc, pour répondre à cette première question, qu’il y a une vraie hérédité, puisque mes parents, ma soeur, mon frère et moi même avons brillament "passé" le test si l’on peut dire.
  Par contre et bizarrement, notre douance ne s’applique pas du tout aux même domaines : ma soeur et mon père ont une fibre artistique très développée (musique, peinture, fleuristerie...), tandis que je me sens plus proche de ma mère et de mon frère, plus terre à terre et dans le concret, assez scolaires.

  Aujourd’hui je n’arrive pas à dire si le fait de savoir a été un fardeau ou une libération, je l’ai appris à un âge où de ttes façons, tout vous passe un peu au-dessus, j’étais bonne à l’école et j’avais plein de copains/ines, je me réalisais dans l’équitation... bref, ça allait, et mes quelques crises pouvaient passer pour les turpitudes de l’adolescence.

  Mais maintenant, plus je réfléchis et plus je me trouve de différences avec les autres : j’ai besoin de solitude, c’est parfois maladif, mais je ne supporte pas de partir, ne serait-ce que qq jours, loin de mon fiancé, de ma famille... Je fais le métier que j’ai tjs voulu faire (journaliste sportive dans l’équitation), mais le fait de ne pas avoir d’évolution de poste possible me pousse à bâcler ce boulot de rêve, car il n’y a aucun défi.
  Je me trouve caduque, j’ai du mal à être sereine, ne serait-ce que quelques jours de suite, il y a tjs quelque chose qui me turlupine, souvent c’est un détail, une anicroche, mais ça me rend malade, je me sens désemparée, incapable de prendre une décision... et à côté de ça, je passe auprès des gens pour quelqu’un de totalement sereine, avec une confiance en soi inébranlable. je dois être autant caméléon que zèbre...
  J’ai une sensibilité énorme, démesurée, et si parfois je ne comprends pas bien les adultes, j’ai un feeling très fort avec les animaux et les enfants (vous avez dit bizarre ?)
  Je comprends tout à fait les gens au quotidien difficile, j’ai beau trouver du beau, de la poésie et du bonheur dans les moindres petites choses, ce qui égaye très souvent mon quotidien, je me sens parfois totalement étrangère au monde et aux gens qui m’entourent et j’en viens à me dire que si je n’étais pas là, ça serait pareil, que je n’apporte pas grand chose à grand monde.

  Je suis enceinte de 4 mois, et même si j’espère que mon fils ou ma fille aura ces capacités "hors normes", parce qu’elles m’ont permis de m’intéresser à plein de choses et d’avoir une enfance géniale, j’ai peur que tout ne soit pas aussi rose pour lui/elle, qu’il soit incompris, ou ne réussisse pas à s’intégrer comme je l’ai vu avec tant d’enfants sourdoués.
  Je pense que mon fiancé présente certaines des caractéristiques, mais il est un peu hermétique par rapport à ça, j’ai du mal à lui faire comprendre que ce n’est pas forcément facile à vivre, j’ai l’impression qu’il voit ça comme de la vantardise, nous en parlons très peu.

  Pour aider les parents ayant des enfants dans ce cas, je peux leur conseiller de s’adresser à l’AFEP. Ma mère était en charge de l’organisation des "sorties entre enfants surdoués" à une époque en Lorraine, et c’était vraiment très intéressant pour les enfants (et les parents) de se retrouver entre eux, je ne peux que vous conseiller de vous adresser à eux, parler ensemble d’un même mal (?), ça aide y voir plus clair. Il ne faut surtout pas mettre de côté ces enfants fantastiques, j’en ai vu trop du haut de mes 16/17 ans à l’époque, porter sur leurs épaules toute la misère du monde alors qu’il n’avaient que 8 ans, peut être que ça ne sauvera pas leur future carrière professionnelle, ou leurs rapports bancaux aux autres, mais peut être que ça peut aider. J’ay ai rencontré des gens très intéressants à l’époque.

  Je suis désolée pour ce récit totalement décousu, j’avais envie de mettre des mots sur le fattras qu’il y a dans ma tête en ce moment, je ne sais pas si c’est dû à la grossesse, à cette zébritude ou à autre chose, mais je ressens de plus en plus cette différence à mesure que les années passent. J’espère pour vous et pour moi que vous saurez vous réaliser dans ce que vous aimez, auprès des gens qui comptent pour vous, la vie vaut quand même largement le coup d’être vécue, même si elle est parfois difficile à comprendre.

  Camille

  repondre message

• > Réparer 1er juin 2010 09:19

  Bonjour Camille,

  Je ne trouve pas ton message "décousu" et il m’a même fortement touché. Oui, l’Afep ou autres associations offrent de précieux moments et de précieuses rencontres même si cela reste difficile de naviguer dans et avec la "douance" tout autant qu’en dehors.

  Avant le test, je croyais être névrosé mais j’avais l’espoir d’aller mieux.
  Après le test je me suis trouvé être surdoué et là j’ai compris que j’étais incurable... Après une phase profonde de désespoir [regardant ma psy comme celle qui venait de gagner le gros lot avec moi, elle m’aurait dans sa salle d’attente toutes les semaines qui lui restait de sa carrière !], j’ai repris des lectures dans un domaine qui m’avait toujours attiré mais que je n’avais jamais eu le temps d’explorer, la philo. Et là j’ai découvert la puissance apaisante de la pensée qui apprend à s’organiser...

  C’était juste une idée en passant sur le forum, c’est pour moi un nouveau chemin et peut-être qu’il pourrait être celui de certains d’entre vous. Ce qui est dommage c’est la difficulté de partage tant les chemins intérieurs sont multiples, aussi on ne peut que témoigner d’expériences en se disant que peut-être cela allumera une étincelle d’espoir pour ceux qui en bavent grave de leur douance. Il n’y a pas de recette miracle et personne ne peut nous amener notre solution, mais juste des idées en passant...

  repondre message

• > Réparer 13 août 2010 18:24, par Chihiro

  Bonjour à tous. Spherik, je découvre ton blog aujourd’hui par "hasard" ; en effet, je viens d’entreprendre une thérapie avec ma mère, et hier lors de notre séance la psychologue m’a demandé si j’avais envisagé la possibilité d’être ce que l’on appelle une HP (haut potentiel)... Je n’avais jusqu’à présent jamais envisagé ma vie sous cet angle et pourtant, en quelques minutes de réflexion j’ai rétro-analysé mes "particularités" (apprentissage de la lecture précoce - entre 1 1/2 et 3 ans, sentiment de différence, hypersensibilité, incompréhension, impatience lorsque les gens qui m’entourent professionnellement mettent 45 heures à débattre pour trouver une solution que j’ai proposé en 2 secondes etc.) et depuis, je me pose beaucoup de questions.
  Aurais-tu la gentillesse de m’aiguiller sur quelques autres lectures, si tu en as, ou de m’expliquer ce que je pourrais faire pour intégrer cet élément dans ma vie (au cas où il s’avère que ma psy a raison) ?
  Merci d’avance,
  Une future caméléon ?

  repondre message

• > Réparer 14 août 2010 10:27, par Morgane

  Je lis ton message et me permets de te proposer une piste (bien que cette question soit posée à Eric) car je me rappelle combien la période entre le moment où tu te poses cette question " Le suis-je, ne le suis-je pas ?" et le moment où tu connais la réponse est troublante.
  En lisant le reste des commentaires ( ce que tu as peut-être déjà fait) tu te rendras compte que le livre de Jeanne-Siaud Facchin " Trop intelligent pour être heureux" a aidé pas mal d’entre-nous.

  Morgane.

  repondre message

• > Réparer 14 août 2010 13:17, par Chihiro

  @Morgane - Merci de ta réponse, oui j’aurais dû préciser : d’autres livres, en attendant que je termine celui de J. Siaud-Facchin (que je viens de commander) :)
  Je dois dire que j’angoisse pas mal : que se passera-t-il au cas où effectivement je suis une HP ?? Est-ce que je devrais le dire à mon entourage, est-ce que cela va changer mes rapports aux autres etc...
  Argh.

  repondre message

• > Réparer 14 août 2010 18:45, par Morgane

  Ne t’inquiète pas, tous ces thèmes sont abordés. ;-)

  repondre message

• Morgane 14 août 2010 18:46, par Morgane

  Et perso, je n’en ai pas lu d’autres.

  repondre message

• Lectures 26 août 2010 11:18, par Eric

  Hello !

  @Chihiro
  Eh bien, personnellement, j’aime aussi beaucoup les écrits de Arielle Adda ("l’enfant doué", "le livre de l’enfant doué"). J’ai aussi dans mes cartons(en anglais, malheureusement) The Gifted Adult, de Mary-Elaine Jacbosen, recommandé par Claire, une lectrice de Spherick, qui était emballée par l’approche de cette psy américaine.

  Sinon, j’ai tenté de regrouper dans les sections sur la douance tous les petits textes que j’ai pu trouver au fil du temps. Ceux qui en trouvent d’ailleurs sont cordialement invités à me les envoyer !!!!

  Sinon, peut-être que nous pouvons ouvrir ici un fil de discussion sur toutes les questions que tu te poses : après tout, lire dans le bouquin d’une psy que ça existe, c’est une chose, mais voir comment les autres font dans leur vraie vie à eux, c’est... fort

  repondre message

• > Réparer 31 août 2010 08:57

  Pour info :

  Pour les gens du Sud, Jeanne Siaud Facchin sera à Montpellier le 2 octobre et viendra causer avec des gars de l’Educ. Nat.... et les parents de zébrounets...
  Pour les renseignements pratiques, je vous tiendrai informer si j’en sais plus...

  repondre message

• Entr’apercevoir, douter, oublier... pour tout se reprendre en pleine figure 3 avril 2011 18:04, par So

  Bonjour,

  J’ai découvert le livre l’été dernier en vagabondant au hasard dans une librairie. Attirée par le titre, j’en ai lu quelques pages, puis je me suis posée tout un tas de questions pour savoir si j’allais l’acheter ou pas : c’est prétentieux non de se croire "trop intelligent" ?! J’en ai relu quelques pages et je suis finalement passé en caisse, le livre caché entre deux autres ...

  Rentrée chez moi je l’ai très vite dévoré. Comme vous j’ai pleuré, comme vous je me suis reconnue... comme certains d’entre vous je me suis aperçue que j’avais anesthésié toute une partie de ma personnalité. Cela a été d’autant plus violent que quelques semaines avant la découverte de ce livre, des retrouvailles avec mes deux seules amies du lycée m’ont rappelé celle que j’avais été / que j’avais osé être à l’époque et que j’avais oublié ... mais que je regarde maintenant avec tendresse dans le rétro...

  L’enfant et l’ado provocatrice qui mettait toujours tout en question avait laissé place à un clone qui avait su "comprendre" les régles du jeu, s’adapter...

  Je m’égare.

  J’ai lu le livre, j’ai pensé faire le test, je m’étais renseignée pour savoir avec qui le passer dans ma ville... et je n’ai jamais eu le courage d’appeler pour prendre le rdv, tant l’idée d’un "bonjour je voudrais vérifier avec vous si je suis "surdouée" ou pas" me paraissait ridicule.

  Et puis j’ai oublié (après tout c’est plus simple que de continuer à tout réapprendre à travers ce nouveau prisme). J’ai repris mon mode de vie de clone malgré toutes les réponses que m’avait apportées le livre.

  Je venais de finir mes études, j’enchainais mes premiers CDD. Depuis, je vis à l’étranger. Nouvelle expérience, nouvelles règles, nouvelle vie. Besoin de changer, de recommencer, de voir si ailleurs je serais plus à ma place... La réponse est non, mais ça je m’en doutais avant de partir.

  Cela dit, tout va bien. Je n’ai même jamais eu autant d’amis qu’aujourd’hui (5 à tout casser mais pour moi c’est énorme), une vie sociale aussi remplie... Tout pour être heureuse et pourtant...

  Me voilà là maintenant ici ... sans même plus me souvenir pourquoi ou comment, j’en suis venue à taper "adultes surdoués" dans mon moteur de recherche...

  J’ai malheureusement fait la betise de laisser le livre en France - bétise... enfin je l’ai volontairement laissé... Je me souviens encore du moment où je l’ai volontairement mis dans la colonne des choses que je n’emmenais pas comme si cet espoir autant que ce doute étaient peut être trop lourds pour ma valise...

  Je ne sais même pas pourquoi j’écris ce message ni quel en est le but. J’ai entr’aperçu quelque chose, j’ai pris la fuite, et aujourd’hui, les remises en question et les doutes sont toujours là. Perdue, au milieu de nulle part. Sans aucune envie de rentrer. Et ravie de pouvoir mettre mes "écarts/moments de doutes, de fragilités/temps d’analyse, de réflexion et d’adaptation sociale" sur le compte des problèmes de langue (puisqu’ici je parle anglais)... et mes crises de solitude et d’angoisse sur le compte de l’expatriation...

  Enfin voilà, je ne suis même pas sûre d’être lue, vos derniers messages remontent à plusieurs mois... mais ca m’a fait du bien de vous lire et de me souvenir de la lecture du livre.

  Peut être qu’un jour je trouverai le courage de passer les tests. Peut être même qu’un jour j’aurais le courage de donner le livre à ma mère que je soupçonne elle aussi d’être un zèbre - mais ca ca implique d’avoir le courage de dire "oui je l’ai acheté, oui je me soupçonne d’être trop intelligente pour être heureuse" ... et ce n’est pas gagné... C’est d’ailleurs peut être aussi pour ca que je suis si bavarde ici, cachée derrière la carapace de l’anonymat...

  So, qui continue de se chercher et qui à 25 ans essaie de se réconcilier avec l’enfant puis l’ado paumée, asociale qu’elle était et qu’elle espère toujours être quelque part sous les multiples carapaces et cicatrices.

  repondre message

• Réparer, justement 3 avril 2011 18:30, par Eric

  Hello, So(phie - si j’en crois ton mail)

  Bienvenue sur le pont des gens qui se questionnent

  J’ai retrouvé beaucoup de mes émotions en te lisant : se sentir ridicule en envisageant même de passer un test, toucher un peu l’idée puis la laisser repartir et la retrouver avec de l’attirance et de la peur, les doutes, les questions, les envies, ...

  J’imagine que tout cela est partagé largement. En tout cas, je l’ai connu dans deux groupes : les gays et les HQI, avec ce même mouvement d’aller-retour et d’apprivoisement lent.

  Alors, voilà, avec quelques années de recul, j’ai passé le test d’admission à Mensa donc je sais... en partie : je n’ai encore jamais passé le test pour connaître mon QI, quelle horreur s’il était trop haut ou trop bas ! Et fatalement, il serait nécessaire trop haut (merde, je suis vraiment HQI) ET trop bas (merde, finalement, je suis pas si intelligent que ça). Alors le flou me va bien.

  Je te souhaite d’aller sur ton chemin, à ton rythme, à ta façon... Bon courage, de toute façon, et si tu donnes des nouvelles de temps en temps, ce sera cool...

  Eric

  

  repondre message

• Apprivoiser l’idée 4 avril 2011 14:55, par So

  Bonjour Eric !

  C’est bon quelque part de savoir qu’il t’a fallu quelques années avant de passer un test... le temps d’apprivoiser l’idée.... "Apprivoiser l’idée", j’aime assez cette idée justement !

  A la lecture du livre, je venais de finir mes études et de quitter un monde dans lequel j’avais su me couler... Je pense que ca a donc fait beaucoup d’un coup, et que j’ai préféré essayer de m’adapter à un autre monde en laissant de côté cette idée de HP... et si elle revient aujourd’hui c’est probablement aussi que j’ai désormais pris mes marques dans ma nouvelle vie...

  A voir jusqu’où je la laisserai aller cette fois ... et si je ne la range pas au fin fond de mon cerveau, je viendrai vous donner des nouvelles !

  So(phie) !

  repondre message

• Réparer 4 avril 2011 17:00, par Paul

  Salut à vous !

  Moi, pour écrire sur un forum comme celui-ci pour la première fois (càd aujourd’hui), il a fallu attendre que j’aie le sentiment de tout avoir réglé.

  Je crois néanmoins que j’écris pour ne pas me sentir trop seul et pour essayer de ne pas oublier ce que je suis. Parce que avoir "tout réglé" comme je dis consiste pour moi à avoir réalisé que ce n’était pas tous les autres qui étaient différents, mais que c’était moi ! Je ne sais pas si vous comprenez ce que je veux dire, sans doute que si mais j’explique rapidement : je pensais que tout le monde voyait le monde comme moi mais qu’ils se voilaient la face et que du coup ils me mentaient et se mentaient à eux-même...
  Parce qu’il faut avouer qu’à être lucide sur le monde on voit surtout des problèmes.

  Bref, avoir "tout réglé" disais-je, consiste désormais pour moi à me conformer à la manière de voir les choses des autres, avec ce qui me semble parfois être un certain cynisme, voire même en ayant l’impression de se compromettre en abandonnant certains idéaux, et finalement ça marche un peu. Il s’agit d’étouffer un peu cet altruisme débordant qui fait que l’on est parfois plus malheureux d’une situation pour les gens qu’ils n’en souffrent eux-même. Finalement pour être utile à son entourage, la première chose est d’aller bien soi-même.

  Donc voilà, je m’occupe désormais de moi avant de commencer à m’occuper des autres, et je crois que c’est une bonne piste.

  Et s’occuper de soi ça peut passer par se décider à passer ce foutu test, en se disant d’emblée que ça restera entre le psy et nous, comme ça pas ou peu d’orgueil là-dedans s’il s’avère que l’on a un QI hors-norme ! Et si c’est le cas et que c’est bon pour l’égo tant mieux ! Et si ce n’est pas le cas et bien ça veut dire que finalement on se rapproche de cette normalité que l’on cherche tant à atteindre ! Mais si les tests sont bien fait on mesure aussi la sensibilité, et c’est là la vrai richesse du surdoué.

  En ce qui me concerne mon QI mesuré est au ras des pâquerettes du surdon (140, je crois) mais j’ai entendu quelqu’un qui n’était pas impliqué affectivement me dire avec des mots scientifiques que j’étais ouvert aux autres, sensible... en deux mots potentiellement quelqu’un de bien ! C’est cool quand même !

  Tout ça pour dire que le fait d’avoir pris du recul avec ma sensibilité, ou plus exactement de savoir la mettre en veille la plupart du temps et la réveiller quand j’ai besoin et que j’estime que la situation qui l’exige ne m’abîmera pas me permet d’aller vraiment bien aujourd’hui et tout ce que je n’avais pas réussi jusque-là est en train de se construire petit à petit.

  Je raconte ma vie, ça fait du bien, et le premier but de mon intervention était de me faire du bien, et si vous me dites que vous avez apprécié ce petit laïus ça me fera encore plus de bien !

  Je vous embrasse tous... et même les autres,

  Paul (32 ans).

  repondre message

• 6 avril 2011 15:37, par Eric

  Hello Paul !

  Bah, oui, j’ai eu du plaisir à te lire, à sentir tes difficultés, tes joies, tes libérations, ton voyage, et à intuiter que peut-être il reste encore un peu de chemin... Beaucoup de plaisir aussi à entendre que tu te sens beaucoup mieux, que tu vas bien, que tu as trouvé un équilibre qui ménage et tes capacités et ton intégration dans le monde... merci pour ce témoignage !

  Il y a deux choses dans ce que tu dis qui me font poursuivre : "j’écris pour ne pas me sentir trop seul et pour essayer de ne pas oublier ce que je suis", d’abord. La solitude est un lot malheureusement trop répandu... Peut-être pourrions-nous réfléchir à ce que nous pouvons faire pour y remédier ???

  Et ensuite, "il faut avouer qu’à être lucide sur le monde on voit surtout des problèmes". Oui, je crois qu’on voit beaucoup de problèmes, beaucoup de souffrances, beaucoup d’exclusions. Mais j’apprends qu’on oublie beaucoup de jolies choses aussi. Ceci nous ramène à la discussion avec Jean-Luc (voir La théorie paradoxale du changement), et à Thich Nath Hanh. Par exemple, on oublie le miracle que cela peut être de se sentir respirer, d’être vivant pour boire un thé, de regarder le soleil ou les fleurs qui reviennent en ce printemps... Ces tout petits actes du quotidien qui peuvent apporter tellement de bien-être... Je suis passé à côté pendant longtemps, et je commence à peine à percevoir comme ils peuvent être éclairants.

  repondre message

• Question obsédante 7 avril 2011 18:27, par So

  Bonjour,

  Depuis que j’ai découvert ce site, et me suis remise à penser que peut être cette différence de fonctionnement me concernait je me rappelle certaines des pensées qui m’avaient effleuré à la lecture du livre.

  J’ai parcouru le site, mais je n’ai rien vu sur cette question (même si je ne pense pas avoir lu tous les témoignages) : ne vous êtes vous jamais dits que tout le monde à la lecture de ce livre pouvait se reconnaître dans une majorité de caractéristiques ?

  repondre message

• Réparer 8 avril 2011 15:41, par jean luc

  peut être faudrait il le donner à lire a n’importe qui ?
  Peut être est ce un leurre ? Une béquille ?
  Si on ne l’est pas, que perd t’on ?
  Si on l’est à quoi cela nous sert il ?
  Peut être encore cette fichue reconnaissance ; cette envie de savoir ; de dire : « je suis comme ca mais j’ai une bonne raison, c’est écrit dans les livres ».
  Quand certains se retrouve grâce au tuning, à la pêche à la mouche, ou à la mécanique des fluides, nous aimons peut être partager ce qu’on croit être une différence qui nous aide à vivre.

  sincèrement

  repondre message

• Réparer 8 avril 2011 20:09, par So

  Le plus drôle/ironique c’est que si tout le monde se reconnait dans le livre, eh bien, ca voudrait dire qu’on est comme tout le monde ...

  AU final, dans tous les cas, cela reste j’en suis convaincue une béquille - et si c’est un leurre une béquille placebo !

  Le tuning, la pêche... ce sont des passions. Mais si cette différence n’est pas réelle, je ne crois pas que l’entretenir puisse nous aider à nous retrouver... On ne se trouve/retrouve pas sur une illusion...

  repondre message

• Réparer 8 avril 2011 22:19

  Pour en revenir à un rationalisme primaire, il faudrait savoir combien de personnes sont arrivées pour passer des tests avec le livre sous le bras et la certitude d’en être, et combien réellement sont des zebres. Peut être Jeanne Siaud Facchin pourrait elle nous éclairer.
  Et la plus d’illusion seulement des faits.

  repondre message

  • ça m’interroge 11 avril 2011 09:32, par Eric

    Avec un test de ce type, je ne vois que deux issues : tous les gens qui s’identifient dans le livre de JSF se trouveraient effectivement surdoués, ou bien seul un certain pourcentage d’entre eux le serait... Mais à quoi cela servirait-il de le savoir ?

    Si la question est : peut-on identifier un surdoué, la réponse est : oui, avec un test de QI . Mais si je comprends bien, ce qui interroge ici à propos de ce livre, c’est de savoir si les surdoués ont d’autres caractéristiques spécifiques. Après avoir lu pas mal d’ouvrages sur la douance, il me semble que les surdoués ont un profil différent des normo-pensants, autrement dit un ensemble de caractéristiques qu’on ne trouve pas habituellement chez quelqu’un. Mais les surdoués ne sont ni des singes ni des aliens : chacune de leurs caractéristiques existe dans l’espèce humaine. Du coup, j’imagine que de nombreux non-surdoués pourraient se reconnaître, au moins en partie, dans les "symptômes" que décrivent Arielle Adda ou Jeanne Siaud-Fracchin. D’ailleurs, c’est bien l’une des difficultés que j’ai rencontrées en parlant de ce qui me posait problème avec la douance : la plupart des gens répondent "mais moi, aussi je suis [hypersensible / un peu obsessionnel / etc]".

    Mais alors, si ces symptômes ne sont pas des preuves, pourquoi avons-nous (pourquoi ai-je !) besoin de vérifier qu’ils le sont ?

    J’ai l’intuition que cela a à voir avec de la rassurance : c’est inquiétant de passer le test, c’est rassurant de se reconnaître zèbre tout seul en lisant un livre... Inquiétant de demander à un psy si on est ou pas ce qu’on croit être, rassurant de faire ça tout seul sous sa couette sans s’inquiéter du regard, du jugement de l’autre en face... Mais finalement, dans mon expérience, il me semble que la partie la plus riche et la plus épanouissante n’a pas été de découvrir ce que je suis, mais de pouvoir l’affirmer et l’assumer aux yeux des autres...

    

    repondre message

• Re : question obsédante 9 avril 2011 14:40, par Paul

  Tout le monde se sent-il concerné à la lecture de ce livre ?
  Pour être amené à lire ce livre, il faut déjà à la base se sentir concerné... Ceci dit j’en profite pour rappeler que ce livre doit comme tout le reste être évidemment pris avec recul. Ce livre n’a été pour moi qu’un outil, et je ne me suis ensuite tourné vers les centre créés par J. Siaud Facchin que faute d’en avoir trouvé d’autres. Et après j’ai choisi de rompre tout contact avec eux, surtout lorsqu’ils m’ont dit qu’il serait bon que j’entame une longue et coûteuse thérapie avec eux. Il ne faut surtout pas se rattacher à une seule référence et un seul organisme, ou ça peut vite devenir sectaire.

  Mais je reviens au fait que tout le monde puisse se reconnaître dans le livre.
  Qu’entend-on par tout le monde ? S’il s’agit de votre entourage, ce n’est pas tout le monde ! Si on estime que les facultés dont on parle ici sont en partie dues à un héritage génétique, alors il peut paraître normal qu’une partie de votre famille vous ressemble plus ou moins sur ce point.
  Quand à nos amis, on a évidemment tendance à s’entourer de gens qui nous ressemblent ou nous comprennent autant que possible.

  De plus je serais tenté de penser que le Q.I. moyen a tendance à augmenter.

  Ceci dit je peux vous dire que beaucoup de gens que j’ai pu rencontrer ne se reconnaîtraient pas dans ce livre. Et ce sont des gens riches à fréquenter à partir du moment où on arrête de leur en vouloir de ne pas réagir comme on souhaiterait qu’ils le fassent.

  Enfin et surtout, peu importe que cette particularité soit "chiffrée", je vous rappelle que le Q.I. n’est qu’une partie de ce qui définit un surdoué (et c’est là la plus grande contribution de ce livre, d’intégrer la sensibilité particulière à ce qui sinon est plutôt un handicap) à partir du moment où vous vous reconnaissez dans ce livre, c’est que vous faite partie de cette population qui sait ce qu’il faut pour que le monde fonctionne mieux, alors faites ce que vous pouvez dans votre entourage en n’oubliant pas de vous préserver et ne vous souciez pas du reste ! Ça à l’air naïf et pourtant je crois que c’est plus fort que nous...

  Mais pour radoter, avant de s’occuper des autres, il faut s’occuper de soi-même.

  repondre message

• Réparer 9 avril 2011 14:44, par Paul

  Eric, merci de ta réponse, effectivement il me reste du chemin à parcourir, mais à partir de maintenant je crois que ce chemin s’appelle la vie tout simplement, tel que je suis.

  repondre message

• Réparer 13 avril 2011 14:51, par Vincent

  C’est bien compliqué tout ça.

  Moi aussi, comme la plupart ici, j’ai été bouleversé par la lecture, d’abord d’articles d’Arielle Adda, puis du livre de JSF. Contrairement à la plupart, j’ai été diagnostiqué à 10 ans (j’ai même fait mon collège au lycée Michelet). Mais pour moi (et mon entourage) ç’a toujours juste été de l’intellect en plus, la différence qualitative m’avait toujours échappé jusqu’à ce qu’une bonne dépression (et la psy de ma fac) me pousse vers des lectures sur l’adulte surdoué. D’où, comme tout le monde ici, larmes, amertume sur le temps perdu, délivrance...

  Seulement, la question qui me taraude, c’est : et maintenant ?

  Parce que oui, je sais que ce qui m’est arrivé est essentiellement lié à ça, que je suis comme ça. Mais j’ai beau faire, et lire le chapitre "aspects positifs" du livre, je n’arrive pas à me convaincre que je suis sur le chemin de lendemains qui chantent.

  J’ai plus l’impression d’être condamné ; condamné à être éternellement à l’écart des autres à part les quelques zèbres que je rencontrerais ; condamné à être privé de reconnaissance sociale parce qu’incapable de rentrer dans les cases des entreprises, à ne pas avoir une vie sentimentale qui me plaise, à m’ennuyer ou alors à me couper de plus en plus du monde. Je connais mieux ma voie, mais j’ai l’impression qu’elle va ne m’amener que du malheur. Je lis Nietzsche, il me parle, mais il a vécu dans la solitude et le dénouement, et a fini sa vie à l’asile...

  J’ai beau faire ce que je peux, quitter ce couple qui m’étouffe, ce boulot qui m’ennuie, reprendre des études, mes émotions continuent de mourir à petit feu, à force de se heurter au monde extérieur, sans issue en vue...

  repondre message

• Réparer 19 avril 2011 09:46

  Salut Vincent

  Je me permets de relever un truc qui me marque dans ton message, "pas de reconnaissance sociale". Je comprends assez parce qu’issu d’un milieu un peu élitiste
  Les gens brillants ne sont pas les plus sensibles nécessairement.

  Une des piste de ta libération serait peut-être de te libérer de cette recherche de reconnaissance sociale. J’ai des amis qui ont plaqué leur boulot pour devenir électricien ou plombier, leur entreprise est reconnue dans la rénovation d’ancien parce qu’ils avaient de l’or dans les mains et ils gagnent très bien leur vie.

  Je ne suis pas sûr qu’il faille reprendre tes études, je serai toi je me ferai un tour du monde...

  Mais je ne prétends pas savoir qui tu es, alors si je me plante dis-toi juste que c’était bienveillant et oublie ce que j’ai écrit, retient seulement qu’un inconnu a essayé de te réconforter un peu.

  repondre message

  • Réparer 19 avril 2011 11:41, par Vincent

    Pour ce qui est du tour du monde, j’y penserai, mais comme je panique limite quand j’essaie de réserver un billet d’avion (ou de m’acheter des vêtements d’ailleurs), ça risque d’être compliqué ^^

    En tous cas merci de vouloir me réconforter ; c’est peut-être ce dont j’ai le plus besoin

    repondre message

• Début des vacances : enfin un peu de temps 22 avril 2011 21:54, par Eric

  Hello !

  Je trouve enfin un peu de temps pour revenir à mon site... Je dois avouer aussi que ton témoignage, Vincent, m’a touché et m’a demandé un peu de maturation... Parce que ton "et maintenant", je m’en sens assez proche...

  Quitter un couple, un boulot, reprendre des études : j’ai fait tout ça... et la question est restée, en partie... J’ai trouvé un boulot qui me plait, enseignant-chercheur. J’adore les deux défis permanents, la mobilisation incessante. Les étudiants et la recherches sont assez prenants pour me mobiliser beaucoup.

  Mais il reste "et moi ?" au milieu. Et moi, en amour, en amitié ? J’ai viré bien des gens autour de moi qu’il ne reste que quelques rares noms. Et je sens que c’est un manque dans ma vie. Mais je sens aussi que ce n’est pas encore tout à fait le moment pour moi. Je continue à aller vers moi : j’ai enlevé ce qui pesait, j’ai (re)construit ce qui faisait souffrance, et je me rends compte que peu à peu, maintenant, je (re)construit mon lien à mon corps, à mes envies, à mes élans. Le droit de jouir, le droit de jouer.

  J’ai eu la chance de faire des rencontres exceptionnelles pour m’accompagner là dedans, et d’avoir pu mixer de nombreuses techniques, en prenant le meilleure de chacune (et en supportant le moins bon !). Il reste du chemin, mais il est plus lumineux, plus léger, plus heureux que jamais.

  Voilà, je parle beaucoup de moi, désolé, mais l’intention était de témoigner qu’il existe un possible dans le "et maintenant". Et pour moi, déjà, il existe le fil ténu de ce site...

  repondre message

• Réparer 23 avril 2011 23:42, par Sophie

  Bonjour à tous !

  "Réparer" est le terme exact que je pourrai employer pour définir le travail que je suis en train d’effectuer sur moi-même.

  L’enfance... ah, j’en ai des souvenirs douloureux de cette époque ! Il me semble même qu’à la vingtaine, j’ai dit quelque chose du style : " revenir à l’âge adolescent ou à l’enfance ? JAMAIS !". Ni mon enfance ni mon adolescence n’ont été heureuses. Je ne dis pas que j’étais malheureuse, mais j’étais triste, renfermée, solitaire, "ailleurs". Mes instituteurs ne manquaient jamais de marquer un petit mot dans le carnet, à côté des 18, 19 de moyenne :" élève peu participative", "élève effacée", "dans la lune !", c’est simple, j’étais malade d’angoisse dès que j’étais interrogée. Peur de mal faire, peur de me tromper et d’être la risée de la classe. Si jeune, j’étais déjà perfectionniste. D’ailleurs, plus de 19 de moyenne, c’était un échec si un autre élève m’avait devancée au classement ( à réellement peu de choses près ! ). J’étais nulle, incapable, et je passais le reste de ma journée à ruminer dans mon coin.

  Plus tard, à l’adolescence, les choses se sont compliquées. J’ai subi des méchancetés gratuites de la part d’autres élèves, humiliations publiques, mise à l’écart dès que je commençais à me sentir intégrée ( au prix d’efforts surhumains. ). J’ai envisagé de changer de lycée, de mettre un terme à cette vie de souffrance et d’incompréhension. Le soir, depuis toute jeune, je pensais aux étoiles, à la naissance de l’univers... qu’était ma vie en comparaison de cette immensité ? Pourquoi ne pas disparaître, tout simplement ? Le désert saharien ne se rendrait pas compte qu’un de ses grains de sable s’est volatilisé, je me disais que l’univers dans lequel je vivais pouvait tout aussi bien s’en fiche de ma microscopique et inintéressante vie...
  Fort heureusement, cette idée s’est vite évanouie. J’ai quitté le lycée et ai entamé un apprentissage dans un domaine qui me plaisait beaucoup. J’étais certaine d’avoir trouvé ma voie.

  A l’âge adulte, je me suis rendue compte que non, ce job ne me plaisait plus. Je m’ennuyais. Dans tous les autres aussi d’ailleurs... je suis sur le marché pro depuis 1998, et suis passée dans 10 entreprises différentes, dont certaines à l’étranger. Je ne peux envisager une vie lisse, monotone et routinière. D’ici peu, d’ailleurs, il se pourrait que je change de nouveau...

  A force de me poser des questions, j’ai cru devenir dingue. Jusqu’à l’été dernier.

  J’ai rencontré deux zèbres, jeunes, avec lesquels j’ai discuté toute la soirée. A la fin, ils m’ont considéré comme étant l’une des leurs. J’ai ri, intérieurement. Quoi, moi, zèbre ? Pourquoi pas prix Nobel, pendant qu’on y est ? J’ai reçu ma première gifle, celle qui m’a fait réfléchir intensément, quelques jours plus tard. Discussion sur la surdouance avec une collègue de 20 ans mon aînée. Elle a commencé à me poser des questions étranges, me sentais je en décalage par rapport aux autres ? A l’écart ? Hum... je ne savais pas quoi lui répondre, mais je voyais parfaitement où elle voulait en venir. Elle m’a asséné que ma manière de m’exprimer, d’écrire, de penser était en décalage, j’étais intellectuellement au dessus du panier. Ma réaction ne s’est pas fait attendre. Je me suis fermée comme une huître, et ai tenté de dévier la conversation sur un autre sujet. Peine perdue... elle a fini par me dire que sa soeur était une zèbrette, et que c’est de cette manière qu’elle m’avait repérée, car je lui faisais penser à sa frangine, sur énormément de points.

  J’ai donc fini par aller consulter, au terme d’une crise de larmes qui a duré 3h, commencée sans raisons apparentes. Au bout de 3 séances, le verdict est tombé comme un couperet : précocité intellectuelle.

  A l’heure actuelle, je suis dans l’attente de mes résultats du test WAIS IV, passé hier. Dans moins d’une semaine, je saurai si cette différence a été responsable de mon mal-être. Et pourrai enfin m’autoriser à vivre, à faire exploser ce côté ambitieux que je possède déjà, à faire taire tous ces doutes qui m’empêchent d’avancer. Et je n’aurai plus peur d’être "moi", pas ce simulacre de ma personne que j’offre chaque jour à tous ceux que je croise. Enfin être moi même, que cela plaise ou non. La solitude ne m’a jamais fait peur. S’il faut me retrouver seule parce que je suis différente, tant pis. Au moins, je serai AUTHENTIQUE.

  Bon courage à vous tous ! Et merci pour ce blog...

  repondre message

• Réparer 20 juin 2011 20:16, par MJ

  Réparer...
  Pour ma part la réparation a pu commencé le jour où j’ai compris que même surdouée je ne serai jamais parfaite. L’erreur m’était possible et cela n’empêchait pas que l’on puisse m’aimer.
  La différence m’était possible et cela n’empêchait pas que l’on puisse m’aimer.
  On m’a enfin accueillie telle que j’étais, surdouée imparfaite, parfois maladroite. On a accueilli mes particularités et j’ai pu continuer à aimer.
  Sans mes ami(e)s, mon mari, ma psy, je n’aurai peut-être pas pu réparer 45 ans traversés dans une totale incompréhension mais le chemin de la réparation s’est ouvert.
  Aujourd’hui ma vie a totalement changé. J’ai de nouveaux amis. Ma vie professionnelle a totalement changé. Mes vrais centres d’intérêt sortent au grand jour tant dans mon coeur que dans ma tête.
  OUI, la réparation est possible et parfois même très surprenante. J’ai l’impression de recommencer une nouvelle vie.
  Entre le test et aujourd’hui où j’écris ces lignes, deux ans et demi se sont écoulés.
  Je vous souhaite à tous cette possible réparation.

  repondre message

• Réparer 3 juillet 2011 09:20, par noisette

  Bonjour,Je vais avoir cinquante ans, deux divorces, trois enfants...et une rencontre avec un homme de 6 ans mon ainé il y a deux ans, homme que j’ai découvert surdoué, mais avec lequel je me sentais enfin à la place à laquelle je devais être, sans me sentir anormale, trop idéaliste, et comprise dans cette exigence de relations qu’aucun autre homme n’avait pu satisfaire. Je ne m’ennuyais plus ! je pouvais à la fois exprimer cette sensibilité extrême et envahissante, et nos silences étaient riches de complicité immédiate, comme un langage " à part".
  A vous lire, et après avoir lu "trop intelligent...", et lui avoir offert, je comprends enfin que ce que je ressens depuis mon enfance et qui m’a à la fois permis de vivre des moments d’intensité exceptionnelle comme des moments de désespoirs paralysants, n’est que cette particularité que l’on appelle surdouance, et qui pour moi, avait été détecté par un enseignant en primaire, mais jamais comprise et intégrée par le cercle familiale. Comme certains le décrivent, écroulement scolaire , l’ennui avant tout, carrière professionnelle médiocre ( impossible de se satisfaire des réseaux artificiellement humains et des organisations de travail bêtifiantes ), relations amoureuses pitoyables ( compassionnelles et grand manque de confiance en moi).
  Et cette dernière relation avec cet homme surdoué, qui avait compris que nous étions dans la même sphère, mais dont l"immense désolation intérieure", m’a désespérée. J’ai pris 6 mois de réflexion en m"éloignant de lui. Difficile de le convaincre que la vie vaut le coup d’être vécue, même avec cette particularité. Il a lu le livre, mais les dernières pages d’espoir ne l’ont pas convaincu.
  Aujourd’hui"hui, je ne peux imaginer une autre relation de couple que celle que je pourrais avoir avec lui, les moments d’intensité humaines et d’intelligence que nous avons partagés barrent la route à toute autre tentative de relations avec un homme différent.
  Quand je parle de son pessimisme, il me répond que ce n’est que du réalisme.
  Je l’aime, mais comment l’apprivoiser et l’empêcher de sombrer ?

  repondre message

• Réparer 29 juillet 2011 10:44, par Eric

  bonjour, Noisette

  Au tout premier regard, votre message m’a déstabilisé : vous avez choisi comme pseudo le nom de ma chatte... et je n’ai pas pu m’empêcher de l’imaginer devant un clavier...

  En vous lisant, bien sûr, je retrouve un parcours d’ennui, de sentiment d’inadéquation et de décalage assez classique.

  Je retrouve aussi cette rencontre fulgurante qui est enfin ce déclic qui nous amène vers qui nous sommes, et cette envie impérieuse d’aller vers le soleil avec l’autre. J’ai aussi connu, je connais ça, mon amoureux et moi connaissons ça. Je reconnais aussi, à travers vous, ces doutes, cette incrédulité face à l’idée que la vie pourrait être belle... Cette posture sceptique, résignée, qui permet malgré tout de supporter le désespoir d’une vie terne, lente, triste, et à laquelle le temps m’avait forcé à m’adapter. Une adaptation destructrice, qui passait par l’étouffement de moi-même, la mise à l’écart des élans de vie, la mise de côté des désirs, des envies, des joies, car l’éternelle déception était devenue trop insupportable, et que finalement, mourir un peu intérieurement était plus supportable que voir tout mes rêves s’écrouler dès que je commençais à y croire un peu.

  J’ai pourtant l’impression que vous êtes sur la bonne voie, malgré la souffrance que vous exprimez ici. Les surdoués sont assez intelligents pour percevoir toutes les embûches qui se dressent entre eux et le bonheur : des années, des décennies d’expérience parfois, sont là pour leur rappeler à quel point le bonheur semble leur être interdit.

  J’ai dû, nous avons dû, traverser bien des souffrances et surmonter bien des tempêtes pour commencer à apercevoir un bout de ciel bleu. Au départ, en voulant tout faire seul, tout contrôler, maîtriser ce qui m’arrivait. Mais si cela m’avait pas aidé, ça ne m’a pas permis d’arriver très loin. La thérapie m’a aidé, en particulier trois formes d’entre elles : la thérapie corporelle, qui propose de mettre de côté la tête et de se concentrer sur ce que le corps dit, m’a aidé à comprendre que je suis un, corps et esprit, et que la prise en compte des deux est une nécessité, que parfois ralentir, arrêter de penser pour oser ressentir est une vraie libération (on m’aurait dit ça il y a 4-5 ans, j’aurais sauté au plafond en crachant - comme ma noisette ) ; la thérapie de groupe m’a permis de reconstruire une façon d’être en relation avec l’autre, une façon plus ouverte, plus juste. Enfin, la thérapie personnelle m’a aidé à regarder mes enjeux, mes incrédulités, mes croyances profondément enracinées que je n’avais pas ma place en ce monde.

  Dans les trois cas, j’ai eu la chance d’avoir des accompagnants qui ne cherchaient pas à me réparer en me regardant de loin posé sur un canapé, mais qui s’investissaient dans la relation, et souhaitaient, en étudiant le lien avec eux, me proposer de regarder ma posture dans la vie. Au lieu d’être focalisé sur l’enfance, les traumas (psychologie "freudienne"), ils m’ont proposé de regarder ce qui était en train de se jouer en face d’eux, avec eux : comment j’osais ou pas leur dire ce que je vivais à leur contact, comment je les décryptais pour savoir ce qu’ils pensaient de moi, comment j’étais centré sur l’étude et l’analyse de l’autre avant d’être centré sur mes besoins à moi. J’étais très fort pour repérer les micro-détails qui "trahissent" l’autre (cf. les séries Le Mentaliste ou Lie To Me pour se faire une idée). J’ai appris à me recentrer sur moi, mes émotions, mes sensations. La sophrologie m’y a aussi aidé.

  Voilà, cette réponse est très auto-centrée, elle aussi , elle parle de mon envie de vous dire "allez-y !", devenez heureuse, et peut-être, peut-être, votre homme, en vous voyant vous ouvrir, aura-t-il à son tour envie d’en faire autant, en ayant sous les yeux la preuve que c’est possible.

  Pour donner quelques précisions concrète, j’ai eu la chance de rencontrer un psy de formation freudienne centré sur le corps, et d’avoir à disposition à Grenoble, les thérapeutes en Gestalt de l’institut Grefor. La Gestalt n’est pas une garantie en soi, mais son orientation vers un regard sur le lien patient-thérapeute me semble un bon départ. Après, il reste à rencontrer un psy qui nous convient... Et à regarder avec le psy en quoi il ne nous convient pas, le cas échéant : la liberté d’exprimer ses résistances, ses réticences, ses doutes me semble un pas immense vers l’ouverture de nos ailes (et ça ne concerne pas que les surdoués !!).

  Bon courage, Noisette, à et tous ceux, toutes celles, qui se reconnaîtront aussi...

  

  repondre message

  • Réparer 29 juillet 2011 20:04

    Et bien voilà, la lecture de votre message me fait l’effet d’être en haut de l’Everest et de respirer enfin à plein poumons !

    Oui, vous avez raison, je crois au ciel bleu. Avec cette exigence d’un bleu intense et immense. Mais il faut nous accepter comme nous sommes et..en sourire, et même en rire. Des êtres "bizarres" mais si humains !

    Merci pour votre réponse.
    Un exceptionnel moment de bonheur dans ma vie, ressenti avec une émotion rare, mais, j’ai partagé avec vous, à travers vos mots, cette toute nouvelle mais si agréable acceptation de ce que je suis.
    Reste à conserver cette force intacte, continuer à la faire grandir, ...et à la lui transmettre...
    Un autre Everest...

    Noisette

    repondre message

• petite réflexion 3 août 2011 23:45, par seb

  Bonjour, je viens de découvrir votre site, j ai 40 ans et ai découvert mon probléme depuis peu en lisant le livre "trop intelligent..",mais toujours ce doute et ces questions( je me fais des films,je cherche quelque chose à quoi me raccrocher,etc....) Puis je suis aller voir une psycologue a cause d échecs sentimentaux et un ras le bol général de cette société que je n ’ arrive pas à accepter.je ne lui ai pas dit que j ’ avais lu le livre dans lequel je me reconnaissais à 90% dans le style rebel.d ’ elle même elle a voulu me faire passer le test ,résultat : positif.Au début j ai remis en cause le test.Bon OK le test, le livre je veux bien accepter mais aprés toujours des questions(ça me sert à quoi, qu’est ce qui va changer,...).La psy:il faut accepter que tout le monde n’ ai pas votre potentiel de réflexion.Que si je veux être heureux,il faut que je sois moins ça et ça, moins moi quoi ! Mais comment faire quand pour moi cela touche des valeurs fondamentales,comment faire pour ne pas voir tout ce qui cloche.Et qu ’ aprés des heures et des heures de réflexions, d’ avoir retourner les questions dans tous les sens, on n’ arrive pas à aller dans leurs sens.Sans être sur d’ avoir raison. A la fin cela fini par " je ne suis pas plus intelligent , ce sont les autres qui sont plus mauvais et que je finirai peut être seul et malheureux avec le cancer(à cause du stress )mais je vais essayer de me battre jusqu ’au bout pour rester moi même et essayer d’ évoluer vers le bon. Mais peut être est ce moi qui empreinte le mauvais chemin.Je me demande si, que pour qu’ un zébre rebel soit heureu il ne lui manque que la bonne personne avec qui partager sa vie ou alors PEUT ETRE vivre en hermite loin du monde.

  repondre message

• Réparer 6 août 2011 11:56, par Claire

  "Ne pas aller contre ce monde qui est ce qu’il est... Etre ce que l’on voudrait que le monde soit, pourrait être une amorce de changement... Une goutte d’eau plus une autre goutte d’eau plus une autre goutte d’eau... grand fleuve...etc..." est ce que me dit mon ami philosophe dans mes moments de doute et de déprime.
  Et je tente de vivre avec cette idée, que je peux, à ma façon participer au changement et être une infime partie de ce changement.
  Pas tous les jours faciles... mais grâce à mes amis, hqi ou non, tous ceux qui savent accepter sans condition ce que je suis pour pouvoir donner le meilleur de moi même mais acceptant en toute conscience que le meilleur est accompagné de son ombre, j’avance à pas de fourmi mais j’avance... en étant pleinement moi et non pas en renonçant à mes particularités. Plus question d’être le caméléon de service ! "CE" monde nous a engendré comme toutes les autres créatures, nous y avons donc notre place comme les dinosaures ou les libellules !
  Personnellement j’ai trouvé ma nourriture et malgré des indigestions encore fréquentes, j’apprends à métaboliser... avec les différences et la singularité de tous ces "chacun" que je croise sur ma route.
  Amicalement et bon courage.

  repondre message

• Réparer 6 août 2011 22:14, par seb

  j ’ ai passé ma vie à essayer de vivre dans ce monde .Dans tous les métiers que j’ ai fait, les sports et autres, J ’ ai rendu service ,amélioré, aidé tout en gardant ma façon de penser.Et cela m’a apporté plus de reproches car les gens prennent, quand cela les arrange, mais n’ acceptent pas ce qui les remets en question.J’ ai eu beaucoup de déceptions (trahisons)car les gens ont de grande idées sur beaucoup de valeurs mais peu de force de caractére pour les assumées.Oui , j’ ai le potentiel pour " réussir ma vie" dans cette société mais pour cela il faudrait que je renie une partie de mes valeurs et que j’ arréte d’ aller au fond des choses mais cela mon cerveau le refuse. aujourd’ hui encore je dépanne les gens, je me bat pour ne pas tomber du coté "obscure"et continuer à m’améliorer mais je suis fatigué car en combat tout le temps.Moi aussi j’ ai ma nourriture mais il me manque la personne en qui je puisse faire totalement confiance et avec qui je n’ aurai plus qu ’une pensée :créer nôtre petit monde "parfait" et me reposer.Merci d’ avoir répondu Claire ,cela m’ a fait du bien de vous lire et de voir que je ne suis pas tout seul.

  repondre message

• Réparer 7 août 2011 13:15, par Claire

  Bonjour Seb,
  Je vais fêter mes 48 ans cette semaine et je peux faire le constat que ce qui m’a sauvée a été une forme de naïveté, celle de l’a priori de la confiance. Faire confiance est prendre le risque de la rencontre. Et bien souvent, aïe ! que de baffes reçues !!! Mais je ne vis plus cela comme des échecs, juste des expériences. Certes, j’en ai souffert bien souvent et j’en souffre encore. J’ai bien souvent utilisé aussi, le repli dans ma bulle. Un repli protecteur mais aussi un repli de maturation... Et même à coté de celui qui partage ma vie. Il n’y a pas de monde "parfait", il y a juste des lieux où l’on peut se sentir un peu plus "sécure". Mon couple est un de ces lieux là, ainsi que mes amies qui, bien que devenues rares, sont là avec leur plus pure authenticité...
  Je passe actuellement une phase de repli ’bullesque" ou "bulleux" parce que j’ai besoin de me recentrer sur moi, sur mes priorités. J’appelle ça mes phases de métabolisation d’ expériences. Il est vrai que j’y broie parfois un peu de noir, mais cela correspond peut-être à des phases de deuils, deuils d’idéaux surtout... Je sais que du nouveau se prépare en moi dans ces moments là. Mais je garde cette espérance silencieuse car ma curiosité enfantine ne m’a jamais quitté et que je suis toujours dans cette quête de tout ce qui pourrait être de l’inconnu et tant pis si je reste décalée dans "ce" monde.
  J’ai appris que ce que je n’attends plus arrive tout le temps, je ne sais pas trop comment faire pour ne plus attendre ce que l’on attend le plussss mais j’ai du y arriver car cela m’est souvent arrivé... en tout cas pour ce qui est de l’essentiel. Mon fournisseur de pensées dit "il faut s’attendre à l’inattendu...". Est-ce à dire de ne pas attendre ce que l’on attend ?! car il y a peut-être mieux que nos rêves...?!?!
  Voilà le partage d’un petit bout de mon cheminement... Il vaut ce qu’il vaut... Il est le mien... Etre zébré n’est pas si important que ça même s’il est important d’en avoir conscience. Il n’y a de chemin à suivre que celui que nous ferons pour nous même. Pas à pas, avec la conscience de notre singularité.
  Bon dimanche malgré la bruine automnale en plein coeur de l’été... Si le mois de mai se prend pour le mois d’août et que le mois d’août a envie de jouer novembre, que pouvons nous y faire...? Le soleil se lève encore le matin et se couche le soir... L’essentiel reste là...

  repondre message

• Réparer 23 août 2011 20:33, par SEB

  bonjour claire et à tous les autres
  moi je crois que la seule chose qui m’ a permis de tenir, c’ est ma force de caractére ( ma résistance mental ).Car même si j’ ai des amis peu,je n’ ai plus d’espoir pour cette société.Comme tous j’ ai mes moments de repli mais quand je suis avec quelqu’ un j’ essai de ne pas lui faire subir( quand tout va bien entre nous) .heureux sont les chanceux qui arrivent encore à être surpris moi ce n’ est plus le cas même si souvent j’ ai moi même posé mes mains sur mes yeux en pensant "SURPRISE" mais l’ effet de n’ a jamais duré longtemps alors on s’ accroche à un peu être que ;Mais non, la réalitée( la véritee) te rattrape.L’ espoir fait il vivre ou mourir à petit feu quand rien ne change ?
  Pour moi le fait d’ être un zébre n’ a aucune importance puisque je n’ ai jamais vécu comme un surdoué .Surtout que je n’ ai pas l’ itinéraire ni le physique de l’ emploi suivant les critéres actuels.J’ ai grandi avec ma façon de pensée comme une identitée secréte qu’ avais les supers héros de mon enfance( qui le sont toujours ).sauf que j’ ai de moins en moins envie de sauver le monde et même ce serait plus tôt le contraire.Ne serait ce pas la meilleurs des solutions pour que l ’humanité commence à réfléchir à ses valeurs ou c’ est moi qui peut être deviens FOU.
  Pour moi et je ne dis pas que c’ est la véritée absolue,je pense que la plus part des personnes intelligentes, qui ont réussi à être heureux dans cette sociétée, ont arrêté de réfléchir à un moment donné. Cela m’ est arrivé plusieurs fois et j’ avoue que c’ est bien,dommage que cela n’ est pas duré.
  Je crois que ma "réparation" va durer encore un moments. Mais vous lire me fait du bien et me donne de la matiére.
  tu as raison les petits plaisirs que nous donne la nature devraient être l’ essentiel pour tout le monde.la pluie en fait parti aussi.
  à bientôt.

  repondre message

• Réparer 8 septembre 2011 21:06, par Claire

  Bonsoir Seb,

  Tu sais, j’ai au contraire de plus en plus de bonheur à réfléchir et à mettre mes neurones en route parce que j’ai découvert qu’au delà de l’hyperlucidité qui nous fait penser que le monde est mal barré, il y a là un défi à relever... Et ce défi, j’ai commencé à le relever à titre personnel. Accepter ma singularité n’est pas tous les jours faciles mais quand je l’ose et que je m’aperçois que cela n’est pas vain, c’est vraiment chouette.
  Le pouvoir créateur de chacun est à révéler mais il est là, plus ou moins enfoui.
  Bon courage.

  repondre message

• ENCORE JEANNE !!!!!!! 31 octobre 2013 23:24, par Claire

  La revoilà ici :

  http://www.franceinter.fr/emission-la-tete-au-carre-la-precocite-intellectuelle-de-lenfance-a-lage-adulte

  repondre message

• Réparer 15 mars 2014 19:53, par Claire A

  Petit coucou ... et retour à la case départ ?
  Je viens de faire une recherche sur google sur l’hypercognition atypique et je trouve, re-trouve Mister Sphérick !
  

  

  repondre message