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Comment savoir ?

commentaire articlisé

samedi 18 avril 2009

Comme d’habitude, je retranscris en article un commentaire qui me semble pouvoir ouvrir un débat... Eric

J’ai lu la plupart de vos commentaires et j’ai également navigué sur pas mal de site abordant le thème de la douance et j’aimerais savoir si je fais partie de ceux que l’on nomme surdoués.

Il me semble correspondre a une grosse majorité de critères et le mal être évoqué dans beaucoup de vos post (ce sentiment d’être seul malgré la foule) est quelque chose que je connais bien....

mais voila mis à part cette « intuition » personnelle je n’ai pas d’autres arguments. Donc ma question est comment puis-je m’assurer d’être un surdoué ? contacter un psy ? passer le test d’entrée de la mensa ?

car la simple correspondance entre ce que j’éprouve et la lecture de ce livre [1] qui est à l’origine de ces posts pourrait n’être qu’une manifestation de l’effet forer (ou Barnum) ou simplement parce que cela flatterais mon ego.... alors si vous pouvez m’aider à savoir, merci d’avance.

Epixes


[1initialement Epixes avait rédigé un commentaire sur l’article Réparer qui parle de « Trop Intelligent Pour Être Heureux ? »

Messages

  • Plusieurs façons de Voir, de savoir mais y’en a-t-il une plus fiable que les autres, je n’en sais rien. Il y a :
     ce qui parle en nous,
     les différents tests reconnus par l’université,
     ce que nous renvoie les autres personnes intéressés par "ça"(professionnels de la douance ou douancés qui ont fait leur chemin avec "ça")
    L’effet Barnum doit-être un petit peu partout, mais dans tous les cas il n’y a jamais, je pense, que lui quand "quelque chose" nous parle. Je pense en effet que cet effet là (barnum) est chez les douancés celui qui ravive une de leur plus grande spécificité : le doute.

    Mais à part ça il existe toutefois des définitions "décidées" par les sciences dites humaines à savoir qu’un "surdoué", ou un "précoce", ou un "zèbre" ou un "hqi" est une personne qui a un QI superieur à 130, ce qui correspond à une définition statistique (moins de 5% de personnes arrivent à ce résultat). Et pour connaître son QI, ben, faut le passer... chez une personne qui a appris à le faire passer (seuls les psychologues sont formés pour ça, mais tous ne le sont pas). Pour avoir des adresses de psychologues, les associations de surdoués sont de précieux interlocuteurs ou le bouche à oreille.
    D’autres tests semblent reconnus, notamment ceux de Mensa si j’ai bien compris.

    Le plus difficile est de se présenter chez quelqu’un avec "coucou, je viens vous voir pasque je crois que je suis surdoué !". D’où la tentation de l’anonymat avec les tests du net. Mais tous ne sont pas valides, loin s’en faut, je serais même tenté de dire aucun mais je n’ai pas une connaissance exhaustive de tout ce qui se passe sur le net(!).
    La crainte (pas toujours injustifiée) de passer pour un mégalomane est lourde et rend difficile la démarche. C’est pour ça que je pense que se rapprocher d’un psy qui s’est intéressé à la douance ou qui fait preuve d’une exceptionnelle qualité d’écoute permet de passer cette difficulté sans cette crainte.

    Il y a peut-être d’autres chemins..

    Moi, j’ai choisi le test...

    Et lorsque l’on a le résultat... ben... on en reparlera peut-être plus tard... j’ai pas fini de le digérer ! Voilà pour moi, quel a été le résumé du chemin qui m’a amené du "livre" au test. J’ai mis 10 mois !

    Bonne route à toi !

    Louis

  • Tout d’abord merci à vous Eric et Louis de m’avoir témoigné de l’intérêt en faisant de ma question un article et de tenter d’y apporter une réponse.

    Vous l’aurez compris je ne sais toujours pas où me situer et ne me permet pas encore de mettre un nom sur ma "différence", pourtant j’ai 34 ans et cela fait longtemps que je porte ce fardeau : l’incommunicabilité. Par manque de mots sans doute mais aussi d’interlocuteurs "intéressés", prêts à débattre, à écouter, à partager...

    Trop à fleur de peau pour supporter ces rejets incessants, comme tout un chacun j’en était venu à porter un masque, à taire mon besoin de parler, à garder pour moi mes passions pour l’astrophysique, la philosophie, l’opéra, la littérature, les religions, la métaphysique....et bien d’autres domaines qui sont autant de repoussoirs et de barrières qui m’ont séparés des autres. Même le choix de mes mots effarouche la plupart de mes interlocuteurs, et pourtant il n’y a rien là d’affecté de ma part : c’est moi, juste moi. Ce qu’il peut y avoir de terrible à se renier soi même pour tenter d’être accepté....devenir une chimère pour capter l’attention et l’amour, quelle pitié.

    Fort heureusement, surdoué ou pas, j’en ai fini avec tout ça. Je me suis trouvé. Je sais qui je suis et surtout qui je veux être, je n’ai plus ni amertume ni regrets. Plus de honte non plus. N’y voyez pas là l’illumination d’une quelconque secte ou religion puisque je suis farouchement matérialiste, j’ai juste fait la paix (à defaut de pouvoir l’exprimer mieux) avec moi et par conséquent avec les autres.

    Mais le hasard a voulu que je trouve ce site et vos témoignages m’ont interpellé, j’ai reconnu mon ancienne souffrance et par curiosité (sans doute un peu aussi par vanité) je souhaite savoir si "je fait partie du club" ou si je dois chercher ailleurs l’origine de mon ancien mal être. Je vais donc suivre ton conseil Louis et prendre contact avec un psy, je verrai bien ce que cela donne.

    J’implore votre indulgence pour l’inutilité et la redondance de ce post mais il fut libérateur.

    Encore merci !

    Fabrice

  • Bonsoir, Epixes

    J’ai un immense point d’interrogation, une grande curiosité en lisant "j’ai juste fait la paix (à defaut de pouvoir l’exprimer mieux) avec moi et par conséquent avec les autres."....

    Mais comment a-t-il donc fait ??? Aurait-il un truc ?

    Tout en sachant que ta solution ne sera pas la mienne, je rêve parfois d’un miracle car la tension ressentie chaque jour me pèse de plus en plus et la "paix" me parait être de plus en plus mirage.

    Merci pour ton témoignage.

    Louis

  • Comment répondre à ça ? Je sens que mes mots ne seront pas à la hauteur de mon ressenti. Mais je vais faire de mon mieux.

    Je ne prétends pas donner des leçons car comme tu l’a dis chacun doit faire son propre chemin et ce qui a marché pour moi ne donnera pas forcément la paix à un autre.

    En avant les lieux communs : nous sommes tous des créatures mortelles et je me suis confronté à mon propre anéantissement. Je ne prends pas ce terme au hasard car comme je l’ai dis je suis matérialiste alors pour moi pas de lumière blanche, pas de grille dorée dans les nuages au chant des trompettes, pas de réincarnation, rien....Rien de ce nous pouvons dire ou faire ne nous survivra et même les plus grands génies ne feront rien qui ne disparaitra un jour puisque même l’univers s’éteindra. Et face à cette conviction (encore faut-il qu’elle soit intime) tout problème perds de l’importance et toute urgence s’évanouit si ce n’est celle de profiter du peu de temps qu’on a.

    En second lieu nous sommes tous faillibles, imparfaits et bourrés de défauts, moi le premier. J’ai menti à mauvais escient, j’ai été là¢che, j’ai été faible....j’ai été humain. Mais je veux devenir meilleur, emprunter le chemin de la vertu et, pourquoi pas, un jour prétendre à la sagesse. En attendant, étant conscient de ma condition humaine, de toutes nos faiblesses issues de nos passions et de nos peurs, le repentir sincère de mes fautes que je ressens me fait dire qu’il y a de l’espoir, que je mérite le pardon. Et comme celui des autres ne dépends pas de moi et bien je me pardonne. Et puisque sans être injuste je ne peux me pardonner sans pardonner aux autres leurs faiblesses et bien je le fais.
    J’ajoute à titre de précision que dans ce cas présent pardonner ne veut pas dire oublier, cela veut dire être sans haine, comprendre et quand c’est possible, accepter.

    Enfin je conclu avec ce qui m’a le plus marqué mais pour cela je dois me dévoiler un peu : Je suis issu du milieu ouvrier, n’ai jamais brillé dans mes études et encore moins avec les filles. Pour parachever le tableau j’ai été obèse depuis l’adolescence et n’ai jamais eu de travail gratifiant ou bien rémunéré. Tout cela (sans compter ma "différence" que j’ai déjà évoqué) je le vivais très mal d’autant plus qu’il y a 5 ans j’ai perdu mon emploi pour connaître un chomage de près de 2 ans. Mais peu de temps après mon licenciement j’ai décidé de changer, de me reprendre en main et j’ai donc perdu presque 50 kilos dans l’année qui a suivi afin de prétendre postuler à des emplois qui avant m’étaient inaccessibles et pourquoi pas d’oser touver le courage de courir le guilledou. Cette période de régime a certes été difficile mais ô combien riche d’espoir, d’enthousiasme et de joie. Puis j’ai retravaillé un an (au milieu de 200 jeunes donzelles) et j’ai fini par perdre cet emploi, j’ai été refusé à tous mes concours tout en ayant eu des 18 et des 19 sur 20 aux épreuves et je n’ai trouvé grace aux yeux d’aucune demoiselle. A ça se sont rajoutés de terribles difficultés familliales et Bam ! dépression....j’ai repris mes kilos, mes complexes et suis resté dans ma chambre pendant 2 ans.
    Puis, il y a quelques mois j’ai fait un étrange constat. J’étais dans la même situation que pendant mon régime (pas de boulot, pas de nana) mais là ou avant j’étais heureux et bien là j’étais désespéré, pourtant ma situation était la même. J’en ai déduis que comme le bien et le mal, le bonheur n’est qu’une vue de l’esprit, une création de l’homme : il dépends de nous, de notre façon d’envisager la situation présente et à venir. C’est (presque) un choix en somme, on peut "décider" d’être heureux. Et j’ai fait ce choix....et depuis, pour la première fois de ma vie je me sens serein car je sais qui je suis et qui je veux être, le reste n’est que littérature.

    Voilà , il m’est difficile de faire mieux avec de simples mots. A défaut d’être concis (et pourtant j’ai tellement plus à dire) j’espère avoir été clair et que peut être cela sera de quelque utilité à certains.

    Cordialement.

    Fabrice

  • Je me sens soudain très " ?" et puis très " !", mais "putain" (pardon du gros mot, mais j’en trouve pas d’autres !) c’est vrai qu’il faut savoir décider sa vie !!!!

    Et faire fi des "mais", mais...

    Oups, c’est pas gagné !!!

    Mais c’est une étoile de plus !

    Merci.

    Louis.

  • Je n’ai pas pris le temps de consulter l’ensemble de ce blog, il m’a été conseillé par une personne bienveillante.
    Je prends un avion cet après midi, "pas le temps de m’étendre"... Irrépressible besoin d’y laisser une trace, comme un point d’encrage pour y revenir, plus tard.

    J’ai 27 ans, je suis un garçon, désigné comme jovial, toujours souriant... Issu d’une famille ou ne pas exprimer ses sentiments est sain.

    Fin octobre, Fortuite rencontre, "on" me conseillait de lire un livre (le fameux). 320 pages de larmes... Bousculé, chahuté, j’ai rapidement suivi une voie :"j’en ai les "symptômes - Faisons comme si - exploitons", puis,
    "génial, je vois, je jubile", rapidement
    "pourquoi faire ? Juste ressentir tout seul ? Ne pas pouvoir partager ?", enfin
    "c’est comme ça, concentre toi sur le travail à faire" (nouvelle ville, chômage, cours par correspondance (vais je y arriver ?).VS ancienne vie bradée "travail bien payé, responsabilité, achat d’appartement, sentiment d’inaccompli"

    Pour des raisons que j’imagine avoir trouvé, je ne sors gère que pour aller faire les courses, je fuis les contacts humains...

    Besoin de me justifier, besoin de faire comprendre ma mécanique... Celle là même que je ne peux communiqué qu’en "affichant" mes symptômes...ceux dans lesquels je me retrouve, infichu de les avoir identifiés moi même, jamais... J’arrive au bout d’un chemin... Je questionne "ma découvreuse", de nos échange un dernier message, ce site "àexplorer". Je n’ai lu que la première page...
    Rebelotte... des larmes silencieuses...

    Je dois faire quelque chose, par quoi commencer ? trouver du travail tout en poursuivant mes cours ? Considérer l’échec de ma tentative d’installation ? M’occuper de "qui suis je ?", "de mon gouffre affectif qui apparait ?"VS"pas au dépend des autres."

    Ce sont ces larmes silencieuses qui m’inquiètent, il y a quelque chose... Il faut trouver. Trouver quoi ?

    Je suis navré d’en être à un stade où je constate que je dois trouver quelque chose que je ne sais pas trouver tout seul, avec la conviction que "pas gd monde" ne peut me le fournir. et les miracles... Comment "fonctionner normalement ?"

    Le QI, mon QI, je n’y crois pas... Je voudrais trouver mon mode d’emploi, on ne me l’a jamais fourni ! Raclures !
    Puisqu’il parait qu’il y a des choses intéressantes, je reviendrai, obligatoirement, je m’y suis laissé... Un peu.

    Demain je donnerai, demain j’espère avoir des clefs que je pourrais transmettre à mon tour... Qui que je sois.
    Ce soir ou demain, je reviendrai ici.

  • bonsoir Askhim.. et bonsoir à tous les autres.

    il y a un peu plus de neuf mois, rencontre larmoyantes avec le livre de JSF...je suis alors surprise de ma réaction, de l’intensité de la vibration à l’intérieur...

    je croise ton site Eric, deux jours après lecture du livre et une visite chez un psy (c’était la troisième rencontre...) qui loin de prendre l’hypothèse que j’émets de faire éventuellement partie des zébrés comme une hypothèse absurde (et pourtant dieu sait si je me sens ridicule en l’avançant), m’invite à aller sur internet chercher des forums sur le sujet, de rencontrer des personnes comme... histoire de sortir un peu du sentiment de solitude intense qui m’envahissait alors.... j’ai été presque choquée de le voir valider mon hypothèse et puis, n’y tenant plus, j’ai osé, enfin, faire mes petites recherches sur le net...
    j’ai croisé des trucs qui m’ont pas plu, comme la mensa, que j’ai trouvé trop sélect, trop élitiste...et puis je suis tombée, je ne sais pas comment d’ailleurs, ici.

    j’ai lu bon nombre de vos témoignages à tous, ou quasi, en février 2009 ; l’appel de Fanny, le témoignage de Fabrice / d’Epixes, de Loizeaurare, les commentaires d’Eric...des tas de mots, de lignes parcourues, de personnes perçues lors de deux nuits blanches passées à lire et relire vos témoignages et commentaires que j’avais édités. j’ai encore une fois beaucoup pleuré, et beaucoup ri aussi ! au fur et à mesure des commentaires, l’humour était là l’humanisme et la bienveillance aussi... bref, merci pour ces moments passés avec vous.

    je n’ai pas osé à ce moment là répondre, écrire en échos à tout ce qui faisait résonnance....j’ai exploré, je me suis interrogée, j’ai cherché encore et ailleurs et puis j’ai laissé tomber, je me suis là¢chée la grappe et je me suis mise à vivre, à sortir, à rencontrer du monde, à reconnaître...encore plus finement... ce que je n’ai jamais su reconnaître en moi, assumer en moi...et que j’accueille si bien chez les autres.

    en te voyant laisser ta trace, Askhim, j’ai finalement pris la peine d’oser la mienne....et j’ai envie de te demander, mais qu’est-ce que fonctionner normalement pour toi ?
    est-ce bien la question ?
    quand au QI, je n’y crois pas non plus....ça m’effraie dans un sens, je pense que le mien s’est largement endormi et depuis trop longtemps, d’ailleurs à ce titre, j’aime bien l’article d’ ADDA...elle en cause ...très bien d’ailleurs, on s’y croirait....

    et pourtant, si un certain apaisement -tout relatif- s’installe en moi, la curiosité (j’en suis ou j’en suis pas alors ?) m’anime chaque jour un peu plus....je raisonne tout un tas de chose pour éviter et en même temps j’ai envie d’aller voir quand même. mais peu importe, ce que je trouve ici et les reconnaissances que je fais ces temps derniers me disent que là n’est pas le plus important. j’entends ce qui se dit ici, je le comprends, ça me plaît et à bien avoir lu nombres de commentaires, focaliser sur un test ne servira à rien. le passer viendra en son temps.... car je ne suis vraiment pas sûre de mon coup quand même.

    et oui, Askhim, j’ai bien aimé ta description du contact avec l’ouvrage, du faisons comme si..... cette démarche, cette quête de soi n’a d’autre but que d’être ensemble, avec les autres, de pouvoir aider, créer à son tour. les vases communiquants. les zèbres communiquant.

    et un petit coucou de remerciement à Eric pour l’atmosphère que tu instaures ici, j’ai trouvé tes remarques, recadrages et autres souvent très pertinents, justes et bien amenés. Ce cadre de communication très clairement enoncé permet bien l’authenticité et la liberté des propos échangés.

    heureuse de voir les rubriques s’étoffer... depuis février, ça se développe, c’est cool !
    voilà , j’en ai fini de mon long commentaire....

    une ’Tite Elfe en ballade

  • Quelqu’un a-t-il lu les livres de Kimiers Zabrowski sur la douance et si oui comment se les procurer ? Edition canadienne rien à la fnac rien sur le net à part wikipédia. Eric sais-tu toi ?

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