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Et les conjoints ?

vendredi 12 février 2010

Bonjour,

J’ai découvert votre site par hasard et j’y reviens souvent.

Je suis très touchée par tous les témoignages de surdoués que j’y ai lus. Et je suis impressionnée par la force qui émane de chacun. Je trouve admirable de pouvoir se remettre en question et d’accepter de chambouler parfois toute une vie.

Il n’y manque qu’une seule chose à mes yeux : des témoignages de vos compagnons de vie. Alors, je me dis que je peux peut-être apporter quelque chose en vous racontant mon vécu.

Je ne suis pas du tout surdouée, mais j’ai un passé psychologique assez « difficile » . Mes parents se sont séparés quand j’avais 10 ans (j’en ai 43) et à l’époque, c’était une maladie honteuse dont on ne parlait pas. Il m’a fallu 20 ans pour passer le cap du « s’ils se sont séparés, c’est qu’ils ne m’aiment pas et donc que je suis quelqu’un qu’on ne peut pas aimer » . Heureusement, tout cela est derrière moi grâce à deux psy. J’ai l’impression qu’ils m’ont réellement ressuscitée.

Mais tout cela n’est pas le propos de mon témoignage du jour. C’est juste pour me présenter un peu.

En 2006, j’étais divorcée et bien décidée à croquer la vie à pleine dents sans me lamenter en permanence sur mon sort (j’ai 2 enfants) quand j’ai rencontré l’Homme. Il m’avait repérée sur un site de rencontre sur lequel j’étais inscrite et grâce auquel je suis beaucoup sortie. Il s’est inscrit uniquement pour pouvoir entrer en contact avec moi. J’ai, depuis, la certitude que c’est vrai. Dès la première rencontre, je me suis dit « je suis bien avec ce type ». Dans mon chef, ça n’a pas été un coup de foudre. Et ce n’est qu’après 2 mois, plusieurs rencontres et beaucoup de mails, que je me suis découverte amoureuse. Il a un Fils de l’âge de mon cadet (9 ans).

Pendant un an, ça a été un rêve permanent. Nous habitions chacun chez soi et on se voyait chaque week-end et au moins une fois pendant la semaine. Quand on ne se voyait pas, on passait chaque jour une heure au téléphone à se raconter les menus évènements de la journée. Nous n’avions tous deux qu’une seule hâte, c’est de vivre ensemble.
Jamais je n’aurais imaginer les difficultés qui nous attendaient.

J’ai déménagé le 1er juillet et... le 9 juillet, la première dispute éclatait. « Dispute » est peut-être un grand mot. En réalité, après quelques petits jours, j’ai vu qu’il se métamorphosait. Il se renfermait dans sa coquille. Ne me disait que quelques mots extirpés avec difficulté. Il avait l’air particulièrement peu enthousiaste pour chaque projet dont je parlais. Le 9 juillet, j’ai tenu à mettre les choses au point et je lui ai rappelé que c’est moi qui ai quitté ma maison pour venir habiter chez lui. Que c’est moi qui devait passer une heure dans les bouchons pour aller travailler. Que ce sont mes enfants qui ont changé d’école. Etc.

Ça n’a pas apporté de solution. Alors, comme je voulait comprendre, j’ai commencé à lire sur Internet tout ce que je pouvais trouver, et tous azimuts. J’ai lu des articles sur les manipulateurs, sur les passifs agressifs, la dépression, les orphelins, bref, tout ce qui tombait sous les yeux. Par contre, je n’ai pas osé lire des livres à la maison : il se sentait immédiatement agressé et se fâchait (« toi et ta psychologie de café ! ») Et malgré toutes ces lectures, j’avais le sentiment de « passer à côté de lui ».

À défaut de trouver une explication et de comprendre ce que je vivais, je me suis adressée à une psy. Qui, après 2 ou 3 séances, me répétait inlassablement qu’elle ne pouvait rien pour moi. Que je suis une femme tout à fait équilibrée. Pas sans problème (qui pourrait s’en vanter ?), mais plutôt bien dans sa tête. Et, lorsque l’Homme m’a jeté à la figure que je ferais bien d’aller voir un psy au lieu de jouer à la psy, je lui ai suggéré de m’accompagner (pour qu’il entende de ses propres oreilles que le problème ne venait pas de moi). Ce qu’il a accepté, non sans insister sur le fait que ça lui prend du temps, qu’il fait un gros effort et qu’il n’a rien à dire. Et effectivement, il n’a rien dit et a répondu par monosyllabe à toutes les questions. Ce qui n’a pas empêché la psy de me dire qu’il est terriblement amoureux de moi. Heureusement : j’en étais arrivée à croire le contraire.

Parallèlement à cela, très vite, j’ai pu constater que le Fils était surdoué. Sans en être certaine. Dès que l’occasion s’est présentée, j’ai insisté pour que l’Homme assiste à une conférence sur les surdoués. Ce qu’il a fait. Et un jour, nouvelle institutrice aidant, le Fils a eu un léger problème à l’école et ils ont décidé de contacter le psy qui avait fait la conférence pour que le Fils passe les tests adéquats.

Et le verdict que je prévoyais et qu’ils redoutaient est tombé : QI 150 et surdoué. Quand ils ont eu les résultats, il m’a parlé du test de Weschler mais a totalement zappé les autres tests (si j’ai bien retenu tout ce que j’ai lu, les deux batteries de test sont nécessaires pour déterminer qu’il est surdoué ou pas).
J’ai deux cousins germains qui ont des QI de 149 (pas surdoué) et 145 (surdoué) [1] : je sais par où leurs parents sont passés. J’avoue m’être dit que je ne me sentais pas assez forte pour faire face à toutes les difficultés à venir.

Mais j’ai été très choquée par la réaction de l’Homme : il a refusé d’en parler à qui que ce soit (école et famille inclus). Et il n’acceptera en aucun cas que l’on traite son Fils de génie. à‡a avait le mérite d’être clair. Il m’a exhortée à lire le livre de JSF. J’avoue avoir refusé en lui disant que, de toute façon, si je remarque quoi que ce soit, il le prend mal et c’est le départ d’une dispute. Nous n’avons plus jamais abordé ce sujet.

Jusqu’aux jours où deux personnes sans contact l’une avec l’autre m’ont dit qu’elles pensaient le Fils autiste. J’ai été ulcérée, mais n’ai rien pu répondre : je n’avais aucun argument tangible à leur opposer. Alors, j’ai décidé de prendre le taureau par les cornes et j’ai contacté le psy qui lui avait fait faire les tests. Et j’ai enfin compris pourquoi le Fils parait autiste.

Et j’ai lu les deux livres de JSF : tout ce que j’avais observé au cours des deux années de vie commune, c’était écrit dans ces deux livres.

Et j’ai enfin compris les comportements de l’Homme. Sans qu’il n’ai passé le moindre test, je sais qu’il est aussi surdoué. Je sais qu’il a toujours été un peu à l’écart des autres, qu’il a un système de pensée trop différent pour être intégré « comme les autres ». Je sais, même si c’est dur à vivre, à quel point il est fragile. Je sais à quel point il a peur et je sais que ses peurs renforce l’armure qu’il a construite autour de lui. Je sais que le moindre petit geste d’affection à mon égard représente pour lui un immense effort et un gros risque. Je sais à quel point il tient à moi, même si parfois il dit le contraire.

Mais je sais aussi que malgré tous mes efforts pour le comprendre, je ne parviens pas à communiquer avec lui comme je voudrais. Je voudrais tellement qu’il accepte mon amour pour lui. Qu’il accepte que je l’aime comme il est, avec ses défauts et ses qualité et son système de pensée tellement différent du mien. C’est un peu puéril, je m’en rend compte, mais je rêve qu’un jour « quelque chose » se passe qui lui fasse ouvrir les yeux. Qui lui fasse comprendre les difficultés qu’il a vécues. Même si je sais que ça lui fera mal...

Voilà ! je vous remercie de m’avoir lue jusqu’au bout... même en diagonale...

Isabelle


[1Commentaire par Spherick : je ne suis pas du tout spécialiste de la question, mais j’avais retenu qu’en dessus de 132 de QI une personne EST surdouée. Je ne vois pas comment votre cousin avec 149 pourrait ne pas l’être... cf la page sur le QI et la page sur les tests du site du Gappesm pour les détails

Messages

  • Merci Isabelle pour votre texte, il a été lu jusqu’au bout, sans passer par les diagonales. Quel âge a l’homme ? Je n’ai pas bien compris s’il se sait surdoué (j’entends par là diagnostiqué), s’il s’en doute mais refuse de l’admettre ou s’il refuse d’admettre le surdouement de son fils. Ou un peu de deux des éléments précédents. Admettre que l’on est "surdoué" est souvent un drôle de chemin quand on l’a ignoré si longtemps et que l’on se trouve tout sauf "sur" quelque chose ou "doué" tout court.

    Au plaisir de vous lire,

    Un passant.

    @Spherick : Sans me prononcer sur le cas des cousins d’Isabelle, il me semble qu’un QI de 132 seul ne peut constituer, seul, un diagnostic fiable, la notion de HP relevant aussi d’autres domaines qu’une bonne performance aux tests : douance.be/douance-tests-accueil.htm Je vous rejoins cependant, il paraît étonnant que deux frères avec des QI de ces niveaux ne soient pas diagnostiqués de la même manière, càd un l’étant et l’autre pas.

  • Bonjour Passant,

    voici donc quelques précisions.

    L’Homme a 46 ans. Son fils a passé les tests, et son père m’a dit qu’il est surdoué. En fait, il m’a surtout rapporté les résultats des tests d’intelligence (QI 150) mais ne m’a pas parlé du « système de pensée  » tellement différent de celui des autres. Pour l’Homme, c’est parce qu’il a ce système de pensée que je le soupçonne d’être surdoué. Il n’a pas fait les tests et ne veut pas les faire ; certains jours, il admet qu’il pourrait l’être, d’autres jours, il le refuse catégoriquement. Pour son fils, il accepte le côté intelligent. Je ne sais pas s’il admet ce système de pensée différent.

    Pour mes cousins, c’est en discutant longuement avec ma tante et après avoir assisté à une conférence de Douance que j’ai conclu que l’un est surdoué et l’autre pas. Je pense qu’être surdoué, ce n’est pas seulement être intelligent, c’est aussi (et surtout) avoir un système de pensée différent de celui des autres. C’est en ce sens que je considère que l’un de mes cousins est surdoué et l’autre pas. Ils ont tout deux passé les tests de QI dans les années 70, au même âge et chez la même psy. Il n’était pas question de surdoué à l’époque.

    Merci de m’avoir lue

  • C’est un peu présomptueux de ma part de t’en parler maintenant, vu que ça ne fait que 3 jours que j’ai compris que je suis zèbre, selon toutes probabilités (faut encore que je vérifie, mais...).

    Je reconnais mon comportement passé dans celui de ton homme, c’est précisément celui que je ne VEUX PLUS reproduire.

    Accepter le système de pensée différent, je pense que c’est la clef, mais voilà , il n’est peut-être pas prêt. Personnellement, j’ai trouvé JSF au terme de plusieurs années de réflexion sur moi-même, pendant lesquelles j’ai compris énormément de choses sur mon passé, et la différence de système de pensée vient de donner une "cohérence" au tout, expliquer les zones encore floues, et les questions sans réponses. Une sorte de clef de voûte (ou de fondation, c’est selon). Si elle n’existait pas, j’en serais toujours au même point qu’avant, c’est à dire qu’on me dit intelligent, mais que je me voyais plutôt comme un idiot paresseux logique et créatif, en décalage, usurpateur, voire fou (le déchaînement de mes idées me fait parfois peur, tant ça va loin dans la métaphysique).

    Je ne sais pas si j’aurais pu le comprendre ou l’accepter de trouver avant d’avoir fait tout le chemin préalable, du genre de celui que tu connais, pour l’avoir fait avec un psy (et qu’orgueilleux que je suis, j’ai voulu faire sans. J’aurais sans doute gagné beaucoup de temps, mais bon).

    L’esprit humain (zèbre ou pas zèbre, d’ailleurs) est ainsi fait qu’il ne peut accepter certaines vérités sur lui même qu’après en avoir compris d’autres. Sinon il résiste, c’est trop déstabilisant d’un coup. Et plus on force, plus il résiste. Le truc, c’est de poser la bonne question (sans apporter la réponse, surtout, même si on la "sent" c’est lui qui doit la trouver) au bon moment, ça aide à avancer, mais le chemin reste long (enfin sans aide d’un psy, en tout cas, il est long). Mais il faut la trouver, et ça, ça dépend de chacun.

    Voilà , j’espère que je n’aurais pas été complètement inutile.
    Je vous souhaite beaucoup de courage, à toi et à Homme et à Fils.

  • Merci Lanza pour ton commentaire.

    Toi qui est passé par là , tu as un truc pour lui faire comprendre que son comportement gâche ma vie et celle de mes enfants (je ne me prononcerai pas sur celle de son Fils) ??? Tu as des trucs pour m’aider à tenir le coup ? Je commence à manquer cruellement de courage... et mes enfants aussi. Ils m’en ont parlé il y a quelques jours...

    En tout cas, courage pour l’avenir.

  • Hello, je me suis découverte "zebre" il n’y a pas très longtemps mais j’espère pouvoir t’aider, et en espérant que je ne me trompe pas, sur les réactions de ton compagnon.
    Le problème c’est que ton Homme, il n’y peut pas grand chose a son comportement. La plupart des zèbres découvert tard ou pas du tout ont souvent du faire face aux moqueries, a l’incompréhension, on nous traite souvent d’autiste, de schizophrènes, ect.. et c’est très dur mentalement .

    (moi pour ma part j’ai eu droit pendant toute ma scolarité du primaire, au lycée , a plusieurs professeurs qui ont convoqué mes parents pour leurs dire que j’étais soit : autiste, schizophrène, atteinte de trouble bi-polaires, stupide, soit que je faisais exprès de ne pas m’intéresser au cours, ect.. tout ca en ma présence. S’en parler des élèves qui me traitait de taré, d’E.T, et ainsi de suite)

    Tout ca pour te dire que pour ce protéger de ces blessures on ce forge une carapace et des reflexes de défences, qui une fois créer sont très difficile a défaire. Certaines remarques anodines pour la plupart des gens, lui va les percevoir comme une agression ou une moquerie, et la réaction instantané va etre la violence( l’attaque) qu’elle soit verbale ou physique. Il ne se rend pas forcement compte du mal qu’il te fait et quand il le réalise il ne sait pas comment faire pour "réparer" il n’ose peut etre meme pas essayer de peur de mal faire et d’agraver les choses, il n’arrive peut etre pas aussi a t’expliquer son problème car il est très difficile d’expliquer a quelqu’un qui n’est pas un zebre ce que l’on ressent, on n’arrive pas a mettre des mots sur ses sensations et ses ressentis,et c’est extremement frustrant on ce met donc en colère encore plus facilement.

    Si tu y arrive explique lui ce qui ne va pas , explique lui ce que toi tu ressent, fait lui des suggestions sur ce qu’il peut faire pour changer,dis lui que tu veux l’aider, le comprendre mais que tu ne sais pas comment faire. Dans tout les cas le changement ne ce feras pas en un jour et il aura vraiment besoin de ta compréhension et de ton aide.
    Il a déja énormement de chance de t’avoir trouvé peu de personne aurait cherché a savoir quel est son problème et serait partis tout simplement.
    Voila en espérant que j’ai pu t’aidé et que mes paroles n’ont pas été mal persu j’espere que votre situation s’améliorera.

  • Voilà kit !
    J’ai lu ton message hier et j’étais en pleurs devant mon pc. En pleurs, mais aussi très très en colère. Parce que tout ce que tu dis, je l’ai effectivement vécu. Je sais qu’il se construit une carapace. Je vois même quand je lui parle qu’il la construit devant moi et que ça ne sert à rien de continuer de discuter : il n’écoute plus... Et c’est vrai qu’il ne se rend vraisemblablement pas compte du mal qu’il me fait.
    J’ai aussi essayé, en 3 ans de vie commune de lui expliquer ce que je ressent (zèbre ou pas zèbre, je crois qu’il faut exprimer ce que l’on ressent pour être compris par les autres). J’ai fait des dizaines de proposition pour essayer de trouver une solution à nos problèmes. Il m’a dit des dizaines de fois que tout ce qu’il demande, c’est qu’on le comprenne et j’ai fait tout ce que je pouvais pour essayer de le comprendre.
    Mais après 3 ans, je voudrais un peu de reconnaissance. Je voudrais que de temps en temps, au moins, il reconnaisse qu’il tient à moi. Je voudrais qu’il voit ce que je fais, les efforts que je fournis. Je suis « normale  », moi. J’ai besoin que le soir il m’adresse la parole au lieu de rester scotché sur son PC à garder des liens virtuels avec des gens qu’il ne voit jamais. Je voudrais qu’il sache ce que je fais quand je ne suis pas à côté de lui. Je voudrais qu’il voit que je suis là . Simplement. Que je ne suis pas un meuble qu’on cogne sans le voir.
    Et je suis au bout du rouleau. D’accord, s’il est méchant, c’est un système de défense. D’accord, il ne sait pas comment faire pour « réparer  ». Mais zèbre ou pas, il me semble que dire « je m’excuse, je ne voulais pas te faire de peine  » ça reste à sa portée non ? pourquoi est-ce qu’il se sent obligé de dire que c’est moi qui ne comprend rien. Quand il me dit « si ça ne te plait pas, tu n’as qu’à ...  » sans terminer sa phrase, il croit vraiment qu’on peut l’interpréter autrement qu’en terminant par « t’en aller  » ? je ne connais personne qui dirait « tu n’as qu’à ... faire la vaisselle  » Je trouve que c’est parfois un peu facile de ne pas affronter les problèmes et disant toujours « c’est pas moi, c’est les autres  ». ça me semble digne du jardin d’enfants, pas d’un homme de 40 ans...
    Et quand, pendant 3 ans, tu entends tout le temps que c’est de ta faute, parce que lui n’a rien à se reprocher, que c’est toi qui ne comprends rien (alors, que tu lis, tu te renseignes, tu communiques etc.) il vient un moment où tu baisses les bras. Et si, en plus, il te regarde en se moquant ouvertement de toi, pourquoi continuer ?
    On ne peut pas faire le bonheur des autres contre leur gré. Je pense avoir fait tout ce que je pouvais.

  • Hello, Isabelle

    J’entends principalement trois choses dans ton témoignage : d’abord ta souffrance, qui semble très forte ; puis tes besoins, tes attentes, insatisfaits ; et enfin ton envie que ce soit ton compagnon qui les satisfasse.

    Je crois que tu as raison : dans ce que tu décris, son comportement n’est pas très acceptable. Je sais qu’il ne s’agit que d’une partie de la réalité, mais on dirait que tu vis un peu avec un ours mal léché, pas très attentif et pas très tourné vers toi. Mais je me demande ce qui t’amène à accepter de subir ça...

    Bah, cette question un peu directe me fait un peu peur, je ne voudrais pas que tu entendes que je te rends responsable. J’ai traversé des situations assez similaires à celle que tu décris, amoureux de quelqu’un qui ne me prenait pas en compte comme j’aurais aimé. Il m’a fallu travailler sur moi, pour que ça s’améliore. Alors j’ignore totalement si ce que j’ai traversé pourrait t’aider, s’il y aurait une quelconque similitude entre les vécus, mais je crois que j’ai commencé par quelques lectures qui m’ont marqué.

    Je te propose donc de voir ce que ces articles pourraient t’apporter, et si quelque chose te parle dans tout ça, je te suggérerais bien d’aller consulter un bon thérapeute !

     L’amour contact
     Les besoins humains (1/3)
     Dépendance affective et besoins humains
     L’amour, un paradis artificiel ?

  • Bonjour Isabelle,

    Personnellement je trouve ta réaction très saine.

    C’est peut-être à lui à aller pleurer sur des pages. Et à toi de te reposer de ses souffrances à lui. Tu peux lui ouvrir des portes, mais c’est à lui de les franchir... C’est vrai, y’en a marre de se faire théraper parce que les autres vont mal. C’est à froid qu’on peut se demander pourquoi on crée des liens avec eux. Je viens de relire que des enfants vivent sous votre toit, cela complique la situation. Parfois on peut manquer de discernement et se laisser embarquer dans des situations difficiles à dénouer.
    Repose toi... va vers toi et tes désirs propres... Protège tes enfants... Ce qui est juste pour toi, tu finiras par le trouver. Ce que pourrait t’apporter une thérapie, ce n’est que ça, t’aider à trouver ce qui est juste pour toi. Ensuite ton énergie se calera sur ça, et tu te libèreras de la bonne façon, avec ou sans lui.

    En espérant juste t’apporter un peu de réconfort... et non d’ajouter à ta peine.
    Les zèbres ne sont pas toujours très rigolos, mon mari a trouvé sa parade avec moi. C’est l’humour et qu’est-ce que j’en ai bouffé du Desproges and co ! Il me le rejoue "tribunal des grands délires" dès le petit dèj... mais il en a bavé lui aussi et il a transformé peu à peu mes larmes en fou rire. Il n’était pas seul, il a fallu que j’aille cicatriser des vieilles plaies avec des psys (oui, au pluriel, j’en ai épuisé plus d’un) mais ça c’est comme pour tout le monde. La mémoire du zèbre rend juste la cicatrisation plus longue.

    Prends soin de toi..
    Garde courage.

  • Désolé, mais je trouve la phrase "y’en a marre de se faire théraper parce que les autres vont mal" un peu bizarre : on n’entre pas en thérapie pour les autres, mais pour soi. Et dans la relation entre Isabelle et son compagnon, c’est ELLE qui nous dit qu’elle a des difficultés, et si je propose de lire et d’aller voir, c’est pour que ELLE trouve une piste.

    Quant à dire que son compagnon va mal, ça, je n’en sait rien, et je crois que Lucie non plus : lui seul pourrait le dire !

  • Toujours aussi accueillant à la différence de vision des choses ? Tu
    pourrais noter qu’Isabelle a déjà été voir un psy ! Isabelle souffre c’est
    tout... mais dans des réactions qui sont somme toutes bien humaines que
    celles de chercher de la considération auprès de gens qu’elle aime. Je me
    suis permise de noter que c’est à froid que l’on peut regarder pourquoi et
    comment on s’attache à des personnes qui nous ont fait souffrir... Et tu
    m’as l’air bien énervé mon coco !!! Bon, pardonne mon intrusion... Je me la
    ferme à nouveau... Je trouvais juste que ... non rien... Allez je me casse
     ! Tu peux m’effacer.

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