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Nouvel article

jeudi 10 novembre 2011, par Eric

Le site du Monde publie un « point de vue » (décidément, ils me mobilisent en ce moment) intitulé « L’euro, victime des pièges de l’idéologie ? » .

En gros l’idée centrale est la suivante : puisque les marchés augmentent les taux des prêts aux pays de la zone euro, il resterait à utiliser la solution que tous les autres (Angleterre, USA, Japon) mettent en oeuvre : faire tourner la planche à billets.

Avantage ? On crée de la monnaie, on finance les déficits des états.

Inconvénients ? On pourrait risquer de créer de l’inflation et d’inciter à du laxisme budgétaire.

Solution : prêter à taux bas tout en exigeant de la rigueur budgétaire.

Pourquoi on ne le fait pas ? L’Allemagne a déjà connu une période comme ça, juste avant l’arrivée de Hitler, et ils ont pas, mais pas du tout envie que ça recommence. Les traités constitutifs de la zone euro interdisent donc cette pratique. Ouais, mais bon, on va continuer combien de temps à se tirer des balles dans le pied sous prétexte qu’une fois déjà cela a conduit à un holocauste ? Si l’euro s’effondre, on risque aussi d’avoir un holocauste. Reste à savoir quel risque on a envie de prendre...

Une phrase qui m’a touché dans le point de vue : Paul Krugman [1] conclut ainsi son article : « Sur les ruines de la guerre, les Européens ont créé des sociétés qui, sans être parfaites (...) sont sans doute les plus décentes de l’histoire de l’humanité. Et cela est menacé parce que l’élite européenne (...) arrime le continent à un système monétaire qui recrée des rigidités (...) aux allures de piège mortel. »

Putain, si même les américains commencent à dire que notre société est (était ?) plus décente que la leur, peut-être qu’on devrait prendre conscience de ce que nous avons collectivement, et se battre pour le conserver, malgré les élites délirantes, malgré les politiciens extra-terrestres, malgré les marchés mercantiles ?


[1né le 28 février 1953 dans l’à‰tat de New York, économiste américain, prix Nobel d’économie 2008

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