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Carnets de Guerre 2/3

Le second carnet de mon arrière-grand-père
14 avril 2013 : numérisation des pages 1 à 53,
transcription des pages 1 à 18.
15 avril 2013 : transcription des pages 19 à 24
17 avril 2013 : transcription des pages 25 à 51... Ouf !

mercredi 17 avril 2013, par Eric

Edit 18/08/2023 : depuis l’époque lointaine de cet article, j’ai complété et remodelé mon travail sur les carnets de guerre de mon arrière-grand-père. Je vous conseille les liens ci-dessous plutôt que ces articles :
 1er carnet
 2e carnet
 3e carnet

Premier carnet ici
Troisème carnet ici

Remarque : Comme dans le 1er carnet, j’ai fait le choix de présenter ce texte sous trois formes : une image des notes, une transcription « à l’identique » et une transcription corrigée. Les guillemets sont là car l’encre effacée, les tâches d’eau, la ponctuation aléatoire, les formules vieilles de 100 ans, le parler « populaire » et sans doute la précipitation pour écrire sous les bombes rendent parfois le texte difficile à comprendre.

Je me suis questionné sur le fait de laisser les innombrables fautes dans la transcription « à l’identique » . Ces fautes étaient-elle un « reproche » à Jean ? une « honte » faite à cet arrière-grand-père qui pouvait passer pour illettré ? J’ai fait le choix de les laisser, en considérant qu’il a fait un effort considérable pour écrire ce qu’il vivait, et qu’il avait un mérite important de déjà savoir écrire à une époque où ce n’était pas si courant. Il n’y avait pas de raison particulière de le censurer ou de le corriger comme s’il avait mal fait : son savoir le situait sinon dans l’élite orthographique du moins dans les gens cultivés. Il me semblait qu’il y avait plutôt lieu d’être fier de son travail, et que ce dernier méritait qu’on le laisse tel que Jean lui-même l’avait produit.

La correction a été faite « a minima » pour corriger les fautes (difficile de se forcer à en faire pour ensuite se forcer à les corriger, j’en ai sans doute laissé passer plein !), ajouter une ponctuation largement absente et restructurer quelques phrases pour qu’elles soient plus facilement lisibles dans notre français actuel.

p01
p02
Carnet appartenant

a Combroux Jean

Classe 1902 du recrutment

du Bureaux de Lyon central

N ° Mles au registre

135



affecter au 112eme Infries

Territrial 6mes Cie



et habitant precedamend

Rue Louis 39 a Villeurbanne

(Rhone)

Carnet appartenant à Combroux Jean, Classe 1902 du recrutement du Bureau de Lyon central. N ° Matricule au registre 135


Affecté au 112e [Régiment d’] Infanterie

Territorial 6e Compagnie



et habitant précédemment 39 rue Louis à Villeurbanne (Rhône)

p03
2me Carnet et suite.

que la Territoriale donne lassaut

sil y a lieu de le faire

23 decembre



Toujour du même avec

quelque reponsse du cotée

oposée se qui fait passer

quelque instant dan nos casem

ates pour eviter les accident

24 decembre



un peut daccalmie le matin

mai pas pour longtemp car

a 10h ouverture du bal,

et assiston a une chasse dun

taube par notre artillerie

puis construison de nouvelles

casemates, 5h depart du 1er

pelloton de la Cie pour la 1ere

ligne, et assiston a la messe de minuit

25 decembre



un grand calme avec quelque

coups seulement ce qui parait drole

avec les jour suivant calme

qui ne se trouble que ver

Reims a notre gauche et a Bacone1

a Droite.

26 decembre



La chansson recomance ce qui

se continue toute la journée

mais ne nous anpéche pas

1 : Baconnes

2me Carnet et suite.

(carnet 1 : 22 décembre, même chanson que la veille seulement toute notre compagnie est groupée car l’on ne veut pas) que la Territoriale donne l’assaut s’il y a lieu de le faire

23 décembre



Toujours du même avec quelques réponses du côté opposé, ce qui fait nous passer quelques instants dans nos casemates pour éviter les accidents.

24 décembre



un peu d’accalmie le matin mais pas pour longtemps car à 10h ouverture du bal. Nous assistons à la chasse d’un Taube par notre artillerie puis construisons de nouvelles casemates. A 5h, départ du 1er peloton de la compagnie pour la 1ere ligne. Assistons à la messe de minuit.

25 décembre



Un grand calme avec quelques coups seulement ce qui parait drôle avec les jours suivants, calme qui ne se trouble que vers Reims à notre gauche et à Baconnes à droite.

26 décembre



La chanson recommence, et se continue toute la journée mais ne nous empêche pas

p04
de faire le vin chau avec

Chignol Madellon et Grassenage

avec de nombreuse parti de

manilles

27 deçembre



Repos hedomadaire de part et dautre

tout et calme, 6h du soir

enfin somme relever de 3me

ligne pour aller au repos

a Mourmellon le petit pour

8 jour et ou nous arrivons

a 9h. nous trouvons notre

amie gnafron avec un bon

sauce1 recue de Lyon et de

nombreux paquet de cigarette

Casson une bonne croute

tout en prometan toute la

famille de remercier Lexpediteur

28 decembre



par une pluie batante mais

qui ne nous anpeche pas de

chercher les bistros et dans trouver

ou nous pouvons boire quelques

vieux litrons, se qui ne nous

laisse pas le temp de pansser

plus longtemp a la guerre mai

qui certainement litrons et

canons on fait le soir boucoup

de victimes parmi nous tous

29 decembre



1 : saucisson

de faire le vin chaud avec Chignol, Madellon et Grassenage, [ainsi que] de nombreuses parties de Manille.

27 décembre



Repos hebdomadaire de part et d’autre. Tout est calme. 6h du soir : enfin, nous sommes relevés de 3me ligne pour aller au repos à Mourmellon-le-petit pour 8 jours. Nous arrivons à 21h. Nous trouvons notre ami Gnafron avec un bon saucisson reçu de Lyon et de nombreux paquets de cigarettes. Cassons une bonne croûte tout en promettant, toute la famille, de remercier l’expéditeur.

28 décembre



Par une pluie battante mais qui ne nous empêche pas de chercher les bistros et d’en trouver où nous pouvons boire quelques vieux litrons. Ce qui ne nous laisse pas le temps de penser plus longtemps à la guerre. Mais, certainement, litrons et canons ont fait le soir beaucoup de victimes parmi nous tous

29 décembre

p05
appres une journée comme

la veille et une nuit comme celle

passer, le temp et un peut

plus beaux et chaquun

en profite de bon matin

pour faire sa lessive, et avoir

a recomancer a boire le tantot1

30 decembre



meme travail que la veille

et encore beaucoup de victimes

31 decembre matin



Chaquun cherche ou il pourra

bien faire un bon souper et boire

un bon coup en attandan le nouvel

an, nous famille Guignol2

trouvon un debara chez de brave

gens qui nou feron cuisine

et fourniron vin ce qui depasse

tou nos vieux car nous savons

ou trouver le reste,

voila le Menu du souper

potage, Boeuf

Fillet lardé a Langlaise, friture

de pomme a la Lyonnaise, salade

a la manque, sardine de [un espace laissé pour le nom]

oranges dela Marne, dessert

assorti cigarre de marque

sont presan Chignol, Madelon,

Gnafron, Cassandre, le proprio Bettandier

et Le nomée Loup.

1 : après-midi

2 : Dans le premier carnet, le groupe d’amis semblait désigné par « famille Chignol » . Guignol étant un emblàªme de la ville de Lyon, on peut supposer que « famille Guignol » désigne un groupe qui est originaire des environs de Lyon. L’autre acception ( » Guignol » au sens de tartuffe) est aussi possible, mais serait sans doute moins revendiquée !

après une journée comme la veille et une nuit comme celle passée, le temps est un peu plus beau et chacun en profite de bon matin pour faire sa lessive, et à recommencer à boire le tantôt.

30 décembre



Même travail que la veille et encore beaucoup de victimes.

31 décembre matin



Chacun cherche où il pourra bien faire un bon souper et boire un bon coup en attendant le nouvel an. Nous, famille Guignol, trouvons un débarras chez de braves gens qui nous feront la cuisine et fourniront vin, ce qui dépasse tous nos vœux car nous savons où trouver le reste. Voilà le menu du souper :

 potage

 filet de bœuf lardé à l’anglaise,

 friture de pommes à la Lyonnaise,

 salade à la manque,

 sardine de [non précisé]

 oranges de la Marne,

 dessert assorti

 cigares de marque

Sont présents Chignol, Madelon, Gnafron, Cassandre, le proprio, Bettandier et le nommé Loup.

p06
fete qui cet bien passer et ou

nous nous somme bien souhaiter

des chose

1er janvier 1915



4h matin. Chignol prand son

sassifi1 et réveille les homme

de la 3me section pour leur

souhaiter le nouvel an

puis oblige son cuisinier

a aller faire le cafée pour

tous. bonne distribution

de chose et autre a la Cie inssi

que du champagne et le

capitaine Jisley nous

reuni pour nous souheter

a tous bonne anne

puis la fete de la famille

Chignol de continuer

2 janvier



un peut plus de calme renet

dans les groupes mais il y a

encore de nombreuses victimes

antre autre a la familles chignol

3 janvier matin



grand préparatif pour le depart

aux tranchée depart qui a lieux a

3h30 par un tres mauvais temp

arrivon a cotée et a la gauche de Prosne

a 6h30 somme logée dans des Cagnats

ou il pleut plus quau dehord

1 : aucune idée de ce qu’est un « sassifi » . Google n’en sait pas plus ! Suggestions bienvenues...

La fête s’est bien passée, et nous nous sommes souhaité bien des choses.

1er janvier 1915



4h matin. Chignol prend son sassifi et réveille les hommes de la 3me section pour leur souhaiter le nouvel an, puis oblige son cuisinier à aller faire le café pour tous. Bonne distribution de choses et autres à la compagnie, ainsi que du champagne. Le capitaine Jisley nous
réunit pour nous souhaiter à tous bonne année, puis la fête de la famille Chignol de continuer.

2 janvier



Un peu plus de calme renait dans les groupes, mais il y a encore de nombreuses victimes1, entre autre dans la famille Chignol.

3 janvier matin



Grands préparatifs pour le départ aux tranchée, départ qui a lieu à 3h30 par un très mauvais temps. Arrivons à coté et à la gauche de Prosnes à 6h30. Sommes logés dans des cagnas où il pleut plus qu’au dehors.

1 : A priori, « victime » est ici à prendre au sens de « gueule de bois » : les différents membres de la « famille » réapparaissant par la suite...

Eglise de Prosnes en 1916

p07

4 janvier

Construison des cagnats le matin
puis a 5h15 depart pour les tranchées
de 1ere ligne ou nous arrivons appres
2h20 dune marche tres penible dans
la boue et a traver le grand boyau
et somme logée dans une Cagnat
abandonner du 50me Cagnat infecte
ou leau et la boue regne en
metresse et ou il faut deployer
toute nos toile de tante pour
pouvoir dormir un peut mais
a 9h ladjudant barat du 50me
vient nous chercher pour le travail
et ou je vais 7 hommes de la
11me Escdes et moi 8 mais comme
fonctionnaire Cral nous fesons
des escalier de sortie du grand boyau
pandant 6h.

5 janvier

meme operation que la
veille jusqua 12h ou nous
prenont la garde au creneaux
puis le matin coninuon le travail

6 janvier matin

tout en travaillant se que
voyant le cotée oposée nous
anvoie une grele dobus de 77
se qui nous oblige a rantrer|

4 janvier

Construisons des cagnas le matin, puis à 5h15 départ pour les tranchées de 1ere ligne où nous arrivons après 2h20 d’une marche très pénible dans la boue et à travers le grand boyau. Sommes logés dans une cagna abandonnée par le 50me. Cagna infecte ou l’eau et la boue règnent en
maîtresses et où il faut déployer toutes nos toiles de tente pour pouvoir dormir un peu. A 9h, l’adjudant Barat du 50me vient nous chercher pour le travail, où je vais avec 7 hommes de la 11me escouade. Avec moi, [nous sommes] 8 mais [je fais fonction de] caporal. Nous faisons
des escalier de sortie du grand boyau pendant 6h.

5 janvier

Même opération que la veille jusqu’à 12h, où nous prenons la garde aux créneaux. Puis le matin continuons le travail.

6 janvier matin

[en nous voyant travailler], le côté opposé nous envoie une grêle d’obus de 77, ce qui nous oblige à rentrer|
|

p08

|dans nos Cagnats précipitament
Resultat de leur bonbardement plusieurs
de nos tranchées demolie

7 janvier

meme operation que la veille
jusqua 4h3/4 ou nous somme
relever pour la 3me ligne
ou nous arrivons a 6 heure et
somme encore dans leau pour
dormir.

8 janvier

Vue la mauvaise construction
de nos cagnat le matin chaquun
cherche a san construire de Meilleure
et comme il ny a aucun ordre
precis de donner, chaquun cherche
lanplacement qui lui convient
Toutt un inbroglio de toute la Cie
et subissont un fort bombardement
mais par hasard il ny a pas de
victimes

9 janvier

même travail que la veille.

10 janvier

Le travail des Cagnats etant achever
pour quelques une chaqu un
de sinstaller dans son travail appres
setre fait un lit plus ou moin
bon avec de la paille de blé ou
de seigle non batu et prise dans|dans nos Cagnas précipitamment. Résultat de leur bombardement : plusieurs de nos tranchées démolies.

7 janvier

Même opération que la veille, jusqu’à 4h3/4 où nous sommes relevés pour la 3me ligne, où nous arrivons à 6 heures. Sommes encore dans l’eau pour dormir.

8 janvier

Vue la mauvaise construction de nos cagnas, le matin chacun cherche à s’en construire de meilleures. Comme il n’y a aucun ordre précis de donné, chacun cherche l’emplacement qui lui convient. Tout un imbroglio de toute la compagnie. Subissons un fort bombardement mais par hasard il n’y a pas de victime.

9 janvier

Même travail que la veille.

10 janvier

Le travail des cagnas étant achevé, pour quelques uns, chacun de s’installer dans son travail après s’être fait un lit plus ou moins bon avec de la paille de blé ou de seigle non battu et prise dans|
|

p09

|les ruines du village de Prosne
mais a 6h grande chiquane1 part
la faute de nos chef incapable
car vue le manque de commandement
le 2me peloton avait anpieter sur
lanplacement du 1er qui redecent
de 1ere ligne et a qui il a fallue
faire place pour une nuit

11 janvier

vue le fourbie2 de la veille chaquun
et degouter et fait un comantaire
diférant tout en ne fesans plus
rien du tout puis a 4h15 nous
reparton le 2mepeloton pour les
1ere lignes et pour une fois
lon nous y mene rondeau sans
trop de peine. arrivons a 5h30
mais sommes encore plus mal
que la fois préçedente faut
dormir assi sur sont sac et
sous de grosse goutes qui nous
tombe dessus du plafond de la cagnat

12 janvier

avont comme la veille bien
soufer pour ne pouvoir se coucher
et lon nous fait prandre la garde
toute les 3h. se qui devien tres
penibles et ou je reste avec 4 hommes
le restant setant fait porter
malade et dans toutes les

1 : chicane = bagarre, dispute
2 : fourbi = bazar, désordre
|les ruines du village de Prosnes. Mais à 6h, grande chicane par la faute de nos chef incapables, car vu le manque de commandement, le 2me peloton avait ampiété sur l’emplacement du 1er, qui redescend de 1ere ligne et à qui il a fallu faire place pour une nuit.

11 janvier

Vu le fourbi de la veille, chacun est dégoûté et fait un commentaire différent tout en ne faisant plus rien du tout. Puis à 4h15, nous, le 2mepeloton, repartons pour les 1eres lignes et pour une fois l’on nous y mène rondement sans trop de peine. Arrivons à 5h30 mais sommes encore plus mal que la fois précédente : il faut dormir assis sur son sac et sous de grosses gouttes qui nous tombent dessus du plafond de la cagna.

12 janvier

Avons comme la veille bien souffert pour ne pouvoir se coucher, et l’on nous fait prendre la garde toute les 3h., ce qui devient très
pénibles, [surtout que] je reste avec 4 hommes, le restant s’étant fait porter malade. Dans toutes les|
|


cagna : quelques rondins et de la terre|<|<|
|

p10

|escouades il en est dememe et
pire car dans lune il ne reste
quun seul home et le Caporal
ce qui emeut les Officiers du 50me
mais pas les nautres car lInertie
domine.

13 janvier

Continuon le meme travail
que la veille en nombre reduis
se qui oblige les officiers du 50 a
faire un raport sur le concour
des Territoriaux subissont un fort bombardement

14 janvier

appres quelques tatonnages et
fausse maneuvre qui nous enerve
passablement somme relever a
4h. pour la 3me ligne, ou nous
arrivons a 5h30 et ou chaquun
se précipite dans ce qil avait
construi avant son dépard se
qui antraine de nombreuse
chute dans la boue et par une
nuit tres noire. pour ma
part jarrive degoutant de
saleter. mais je puis me
remaitre car mon amie Chignol
matant avec deux litres de vins
et un bout de sauce recue de Lyon
a qui je fait honneur. honneur
meriter|escouades il en est de même [voire] pire car, dans l’une, il ne reste qu’un seul homme et le Caporal, ce qui émeut les Officiers du 50me, mais pas les nôtres, car l’inertie domine.

13 janvier

Continuons le même travail que la veille en nombre réduit, ce qui oblige les officiers du 50 à faire un rapport sur le concours des Territoriaux. Subissons un fort bombardement.

14 janvier

Après quelques tâtonnements et fausses manœuvres qui nous énervent passablement, sommes relevés à 4h. pour la 3me ligne, où nous arrivons à 5h30. Chacun se précipite dans ce qu’il avait construit avant son départ, ce qui entraîne de nombreuses chutes dans la boue, et par une nuit très noire. pour ma part, j’arrive dégoutant de saleté. Mais je puis me remettre car mon ami Chignol m’attend avec deux litres de vin et un bout de saucisson reçu de Lyon, à qui je fais honneur. Honneur mérité.|
|

p11

|.

15 janvier

appres les emotion de la veille
chaquun de faire se que bont
lui sanble

16 janvier

toujour le même travail mais
a 10 heure fort bonbardement
nombreux arbres couper par
les obus mais pas de victimes

17 janvier

aujourdhui dimanche comme
nous devons etre relever et fesans
toujour fonction de Cral je condui
les malades a la visite comme
Cral de jour, puis lon fait
ramasser les outils de parc
et lon nous dit que nous part
on pour sept saulx ou n ous
devons prandre la garde en
arrivans. donc depard des 3me
ligne a 4h arriver a sept saulx
a 5h45 et de garde a 6h au
port sur le canal de Laisne
a la Marne ou je fait
fonction de chef de poste
tous se passe bien

18 janvier

toujour de garde et buvons
force litres de vin car lon a
etait priver pandant 15 jours|.

15 janvier

Après les émotions de la veille, chacun de faire ce que bon lui semble.

16 janvier

Toujours le même travail, mais à 10 heures, fort bombardement. Nombreux arbres coupés par les obus mais pas de victime.

17 janvier

Aujourd’hui dimanche, comme nous devons être relevés et faisant toujours fonction de caporal, je conduis les malades à la visite comme caporal de jour, puis l’on fait ramasser les outils de parc et l’on nous dit que nous partons pour Sept-Saulx où nous devons prendre la garde en arrivant. Donc départ des 3me lignes à 4h, arrivée à Sept-Saulx à 5h45 et de garde à 6h, au port sur le canal de l’Aisne à la Marne. Je fais fonction de chef de poste. Tout se passe bien.

18 janvier

Toujours de garde. Buvons force litres de vin car l’on a été privé pendant 15 jours.|
|

p12

|Reconnaisson le pays qui est
assez bien situer sur le canal
qui le traversse et qui nas
pas trop soufert du passage
et de loccupation allemande
qui a durer 13 jours.
4 heures soir attandon que
lon vienne nous relever
Mais depuis le grand matin
Nous avons anttandu une
tres vive cannonade qui
se continue encore et du
cotée de notre droite parti
comprise antre Mourmellon
Le grand et sainte Minehom
Canons et mitralleuses on
fait rage. Je ne connait pas
le resultat mais il y a eu
certainement du grabuge
5h soir somme relever et
rentron dans un cantonnement
ou la paille a disparue mais
ou tous le grain et rester et cella
nous sert de sommier

19 janvier

appres une nuit calme recomm
a boire mais il faut des bons
ce que ne gêne en rien car tous
le monte en signe et le soir
il y a bien des victimes|Reconnaissons le pays, qui est assez bien situé sur le canal qui le traverse, et qui n’a pas trop souffert du passage et de l’occupation allemande qui a duré 13 jours. 4 heures [du] soir : attendons que l’on vienne nous relever. Mais depuis le grand matin, nous avons enttendu une très vive cannonade qui
se continue encore du coté de notre droite, [dans la] partie comprise entre Mourmellon-le-grand et Sainte-Minehom [?]. Canons et mitrailleuses ont fait rage. Je ne connais pas le résultat, mais il y a eu certainement du grabuge. 5h soir : sommes relevés et rentrons dans un cantonnement où la paille a disparu, mais où tout le grain est resté et cela nous sert de sommier.

19 janvier

Après une nuit calme recommençons à boire, mais il faut des bons, ce que ne gêne en rien car tout le monde en signe. Le soir, il y a bien des victimes.|
|

p13

|.

20 janvier

appres la journée de la
veille et vue le grand nombre
dhommes ivre les debit sont
tous conssignees et ne delivre
que sur la presantation dun
bon signee de chaque capitaine
de Cie, qui a pour don
de calmer les espri et nous
permet dantandre une vive
cannonade tout en passant une
Revue

21 janvier

4h matin : sac aux dos et
depard pour aller cantonner
a Mourmellon le petit sis a
4 Ktres en arrière de sept saulx
où nous arrivons a 5h30
et ou japrand que tout ce
changement a etait fait rapors
a nos camarades du 50me qui
occupes notre place et parait
queux ont tellement trouver
le vin bont quils on meme
etait se servir eux même
dou colere des habitants
et plainte voila le
pourquoi. J ai pue passer
3 jour en Cie de Edouard
et ou ne nous ne sous somme|.

20 janvier

Après la journée de la veille et vu le grand nombre d’hommes ivres, les débits sont tous consignés et ne délivrent que sur la présentation d’un bon signé de chaque capitaine de compagnie, ce qui a pour don de calmer les esprits et nous permet d’entendre une vive cannonade tout en passant une
revue.

21 janvier

4h matin : sac aux dos et départ pour aller cantonner à Mourmellon-le-petit, sis à 4 kilomètres en arrière de Sept-Saulx, où nous arrivons à 5h30, et où j’apprend que tout ce changement a été fait rapport à nos camarades du 50me qui occupaient notre place ; il parait qu’eux ont tellement trouvé le vin bon qu’ils ont même été se servir eux-mêmes. D’où colère des habitants et plainte. Voilà le pourquoi. J’ai pu passer 3 jours en compagnie d’Edouard, et où ne nous ne sous sommes|
|

p14

|guerre occuper si le Kaiser
traiter ou non la pais

22 janvier

de peur de ne pouvoir pas
avoir de place dans les cafée
nous fesons un bon casse
croute dans nos cantonnement

23 janvier

matin Revue par le comman
dant Rostant pour nous distraire
soir je demande une permission
a mon capitaine qui me lac
orde de suite et passon une
bonne petite soiré bien tranq
ille avec Edouard.

24 janvier

matin chaquun de se preparer
pour le depard aux tranchées
depard qui doit avoir lieu a 4h
4h15 depard de mourmellon
tout le 2me Bataillon pour
Prosne où nous arrivons a
6h30. feson une pause de 30
avant l’antrer du village
qui est tout démoli 7h depart
la 6me Cie don je fait parti.
pour les tranchees de premiere
ligne et ou pour faire
1500 metre a vol doiseaux|guère occupés si le Kaiser traitait ou non la paix.

22 janvier

De peur de ne pas pouvoir avoir de place dans les cafés, nous faisons un bon casse-croûte dans nos cantonnements.

23 janvier

Matin. Revue par le commandant Rostant pour nous distraire. Soir. Je demande une permission à mon capitaine qui me l’accorde de suite. Passons une
bonne petite soirée bien tranquille avec Edouard.

24 janvier

Matin. chacun de se préparer pour le départ aux tranchées, départ qui doit avoir lieu à 4 heures. 4h15 : départ de tout le 2me Bataillon de Mourmellon pour Prosnes, où nous arrivons à 6h30. Faisons une pause de 30 [minutes] avant l’entrée du village, qui est tout démoli. 7h départ [de] la 6me Cie, dont je fais partie, pour les tranchées de première ligne. Pour faire 1500 mètres à vol d’oiseau|
|

p15

|2000 metres dans le boyeau
nous meton plus de 3h.
toujour par le manque
de commandement
finalement appres un
de vat et vient davance
et de recul de demie tour
sur demie tour il est plus
de 10h du soir est nous avons
encore sac aux dos. Le 10me
Dragon qui est aux creneaux
se fiche de nous se qui nous
enerve et ou lon pousse
quelques crie tres fort
ah si le cotée opposer savai
tout quelle belle occasion
dans ce meli melo de sanparer
de tous ce quils aurais
voulue. minuit prenons
la garde aux creneaux jusqua
6h du matin

25 janvier

La nuit ayant était calme
nous rantron chaquun
dans nos cagnat plus ou
moins bonne et seche
et chaquun tonbe comme
une souce car lon est
moulue de fatigue et
comme je suis assez bien|pour faire 2000 mètres dans le boyeau, nous mettons plus de 3h, toujours au cause du manque de commandement. Finalement après nombre de va-et-vient, d’avances et de reculs, de demi-tour sur demi-tour, il est plus de 10h du soir et nous avons encore les sacs au dos. Le 10me Dragon qui est aux créneaux se fiche de nous, ce qui nous énerve et on pousse quelques cris très forts. Ah, si le coté opposé savait tout, quelle belle occasion, dans ce méli-melo, de s’emparer de tout ce qu’ils auraient voulu. Minuit, prenons la garde aux créneaux jusqu’à 6h du matin.

25 janvier

La nuit ayant été calme, nous rentrons chacun dans nos cagnas plus ou moins bonnes et sèches, et chacun tombe comme une souche, car l’on est moulu de fatigue et, comme je suis assez bien|
|

p16

|tomber je roupille jusqua
11h et demi Reveiller en
surssaut par une grande
bataille dartillerie ou un
grand fracas se fait et
ou il doit y avoir des
victimes chez les artilleur
des deux cotées opposer.
6h du soir prenon la garde
au creneaux et jusqua 12h.
tous ce passe bien

26 janvier

matin. quelques coup de
canon et de part et autre

27 janvier

id.

28 janvier

depard de la 1ere ligne pour la
2me ou nous somme coucher
11 hommes dans une cagna
ampiller les un sur les autre
puis les allemands tire de nom
breux coup de canons qui ne
nous rassure pas sur les lieux

29 janvier

de nombreux escrapuls nous
sont anvoyer, mais cela nanp
peche pas a 1h de nous anvoyer
une quarantaine dhommes en
levée dans les boyaux de la|tombé, je roupille jusqu’à 11h et demi. Réveillé en sursaut par une grande bataille d’artillerie. Un grand fracas se fait et il doit y avoir des victimes chez les artilleurs des deux cotés opposés. 6h du soir, prenons la garde aux créneaux jusqu’à 12h. Tout se passe bien.

26 janvier

Matin. Quelques coup de canon de part et d’autre.

27 janvier

id.

28 janvier

Départ de la 1ere ligne pour la 2me, où nous sommes couchés à 11 hommes dans une cagna, empilés les uns sur les autres. Puis les allemands tirent de nombreux coup de canons qui ne nous rassurent pas sur les lieux.

29 janvier

De nombreuses escrapuls1 nous sont envoyées, mais cela n’empêche pas à 1h de nous envoyer une quarantaine d’hommes enlevés dans les boyaux de la

1 : difficile de comprendre le sens. Au départ, on peut penser qu’il s’agit de « crapules » , ironique et/ou moqueur (des hommes pas très efficaces ?), ou encore de « crapouillot » (torpille, obus), la phrase prenant alors le sens de « malgré les nombreux obus, une quarantaine d’hommes nous rejoignent » . Ce deuxième sens me semble plus pertinent... pour l’instant !|
|

p17

|premiere ligne pour les creuser
mais appres quelques pelletée
de terre anvoyer en lair de nomb
reux coup de canon de 77 nous
font coucher precipitament a
plat ventre au font des boyaux
La canonade setandant jusqua
la 2me ligne nous avons a
deplorer la perte dun de nos
camarade et plusieur
blessée dans le 17me dragons qui
prand la garde comme nous
dan ce secteur de Prosne

30 janvier

Calme complet du cotée oposée
et nombreux coup de canon
de notre cotée

31 janvier

id. de notre cotée mai
vive fusillade et forte canon
ade à notre gauche et a notre
droite

1 février

matin repos pour nous mais
toujour du brui a droite et a
gauche qui dure une grande
parti de la nuit. soir a 6h.
notre peloton par pour la 1ere
ligne ou nous prenon la garde
aux creneaux et ou nous recevon|première ligne pour les creuser. Mais après quelques pelletés de terre envoyées en l’air, de nombreux coups de canon de 77 nous font nous coucher précipitamment à plat ventre au fond des boyaux. La canonade s’étendant jusqu’à la 2me ligne, nous avons à deplorer la perte d’un de nos camarades et plusieurs blessés dans le 17me Dragon, qui prend la garde comme nous dans ce secteur de Prosnes.

30 janvier

Calme complet du coté opposé et nombreux coups de canon de notre coté.

31 janvier

idem de notre coté mais vive fusillade et forte canonnade à notre gauche et à notre droite.

1 février

Matin. Repos pour nous mais toujours du bruit à droite et à gauche, qui dure une grande partie de la nuit. Soir. A 6h, notre peloton part pour la 1ere ligne où nous prenons la garde aux créneaux et où nous recevons|
|

p18

|de nombreux crapouillots

2 février

Violents combat dartillerie nos
tranchée en tranble. combat
qui dure toute la journée
et tout la nuit une de nos
baterie situé derriere nous
et plus particulieremen visée
mais on ne la reduit pas au
silance

3 février

matin le combat continue
et notre batterie qui est des 75
tire toujour et nos artilleurs
on laire detre colère car il
tire a grande volée mais
dans les tranchée de 1ere ligne
allemandes qui doivent en soufrir
car a tous instant nous voyon
les rondins voler en lair soir
un peut de calme mai pas
longtemp car a 3h le bal
recomance et se continue avec
moin de vigueur la nuit
ou nous meme feson de
nombreux feuts de salir
au créneaux et a laveuglette

4 janvier

le bal a cesser mais le calme net
pas revenus pour cela|de nombreux crapouillots.

2 février

Violents combats d’artillerie, nos tranchées en tremblent. Combat qui dure toute la journée et toute la nuit. Une de nos batteries située derrière nous
est plus particulièrement visée mais on ne la réduit pas au silence.

3 février

Matin. Le combat continue et notre batterie, qui est des 75, tire toujours et nos artilleurs on l’air d’être en colère, car ils tirent à grande volée dans les tranchée de 1ere ligne allemandes, qui doivent en souffrir, car, à tout instant nous voyons les rondins voler en l’air. Soir.
Un peu de calme, mais pas longtemps car à 3h le bal recommence et se continue avec moins de vigueur la nuit, où nous-même faisons de nombreux feuts de salir1 aux créneaux et à l’aveuglette.

4 janvier

Le bal a cessé mais le calme n’est pas revenu pour cela

1 : difficile de lire et de comprendre. Feuts ou Fents ? est-ce une expression militaire ??? mal retranscrite ici ?|
|

p19

|car il y a de lenervement du
cotée oposée lon antan chanter
chez nous etant de garde
mais a 11h du matin au creneau
nous voyons de nombreuses
perdries a une 50 de metres
ne pouvant rien voir ailleur
nous tirons dessus sans
sucssee. soir attandon
la releve pour aller en 2me
ligne mais anvain car
rien ne vient.

5 février

matin tout est calme
jusqua 10h mais voila le
bal qui recomance enfin
pas pour longtemp. soir
tout de même nous somme
relever a 7h30 et nous parton
pour la 3me ligne de repos
qui est le village de Prosne
ou nous somme logée dans
une grange imance et sur
du foin mouiller

6 février

nous nous appercevon que
notre demeure a la moitier
de la toiture anlever a notre
reveil, et de nombreux trous
dans les murailles mais|car il y a de l’énervement du coté opposé ; l’on entend chanter chez nous. Sommes de garde aux créneaux, mais à 11h du matin, nous voyons de nombreuses perdrix à une cinquantaine de mètres. Ne pouvant rien voir ailleurs, nous tirons dessus sans succès. Soir. Attendons la relève pour aller en 2me ligne mais en vain, car rien ne vient.

5 février

Matin. Tout est calme jusqu’à 10h mais voilà le bal qui recommence ! Enfin, pas pour longtemps. Soir. Tout de même, nous sommes relevés à 7h30 et nous partons pour la 3me ligne de repos, qui est le village de Prosnes. Nous sommes logés dans une grange immense, et sur du foin mouillé.

6 février

Nous nous apercevons que notre demeure a la moitié de la toiture enlevée à notre réveil, et de nombreux trous dans les murailles mais|
|

p20

|cetai encore la plus epargner
par les objus, quoique lon
vois de nombreux trous
tou allantour, puis pour
la premierre fois je par
de jour dans ce pauvres
village pour voir les degats
mai que voige rien que
ruine ammonceller pas une
seule maison habitable sur
les 200 a 250 quil y avai.
un pillage a outrance un
massacre de tou meuble
et autre tout est briser
pour faire du feu chaquun
prand ce qui lui convien
car le tou sera neamoin
perdu quand reste til
comme vestige civil seul
quelque chats un seul chien
et oh ironie deux vache oui
deux vache et un cheval ont
pu vivre dan cet anfer et les
soldats les soigne pour pouvoir
les traire et avoir une goute
de lait

7 février

Toujour les meme ruine
sous les yeux et jusqua
ce lieux sacré qui aurai||
|

p21

|du etre preserver, meme dans
une guerre il est dit que tout
doit disparaitre meme les Eglise
Enfin le soir il nous
et dit que nous allon etre
relever pour aller au repos et
il parait que nous changon
de secteur toute notre brigade
on nous annonce la releve
pour 7 heure releve qui ne
se produit qua 1h30 du matin
et par un temp abobinable
une plui battante a 2h
Rassembler dans la rue et
ceder la place au 97me Territ
Enfin nous parton et longon
par une route tout le front
de combat avec defance
de parler et de fumer se
qui est tres bien (pour une
fois) toujour par une
pluie battante et par une
nui ou une chate n y retrou
verai pas ses petits, longon
des champ et des bois et fina
lement nous traversson un
village avec une ligne de
chemin de fer je demande
le nom a une santinelle
qui me repond Tuisy1

1 : Taissy ??? à‰trange car pas du tout sur la route de Prosnes à Wez, on ne passe que par Val-de-Vesle||
|

p22

|Conitnuon la route encore
quelque instant et trouvon
un autre village appeler je
crois, Werz1 cet içi le
terminus ont nous designe
une grande grange ou nous
somme logée tout le 2me
peloton il est 5h30 du
matin. nous nous couchon
quant même et reposon
jusqua 8h

8 février

8h Reveil je sort et moriante
Je vois un village qui na
pas trop soufer de la guerre
mai qui peut soufrir encore
car les ligne de combat ne
sont qua 3 ou 4 Kilometres
et vu le beau temps un
taible étant passer en
reconnaissance et comme
nous avons commi linprud
de nous montrer en grand
nombre il ne tarde pas
a tomber des obus. Du reste
sans causer de mort

9 fevrier

matin feson grande lessive
avec un beau temp mais il
tombe toujour des obus

1 : Wez||
|

p23

|et lon nous interdit de
nous montrer dans les rue
car de sur une coline
les allemands nous vois circuler
ces ce qui nous occasionne de
frequants bonbardement ah
que cela et pénible de ne
pouvoir se ravitaller non
par ce que lon bonbarde
mai parce quil y a juste
deux petites epiceri qui receden
en tout et pourtou 200 a 250
litres de vin ce qui est peut
pour 1000 a 1500 hommes
que nous somme

10 février

matin Repos soir Revue de
cantonnement par le commandan
Rostant accompagner dune grande
rigolade puis promenade
avec cet amie chignol dans
une belle propriete et nous
allons nous coucher coucher
oui avec les souris dans
une grande batteuse

11 février

toujour ranfermer dans nos
cantonnements ou lon||
|

p24

|si anbete passablement et ou
chaquun cherche a carroter cet a dire
a se dissmiller de plus possible
pour aller sa provisionner en
vin au lieux dit Baumon1 qui
est situer a 3 kilometres de Wez
ou nous somme malgrés
les menaces de punition qui
sont faite et meme apliqué
car cela a couter 8 jours de
tranchée de 1ere ligne a ceux
qui on etait pris.

12 fevrier

toujour le meme travail
avec quelques revue d’armes
et netoyage de cantonnement

13 fevrier

matin lon se reveille au sont
du canon. car lon tire fort
an face de nous et au lieux
appeler Les Marquise. Canonade
qui se continue toute la
journée et dont nous ne
savons rien comme resulta

14 fevrier

cet un peut plus calme
et lon antant que le canon
de notre cotée seulement.
en somme nous somme calme
et prets a toute evantualitee

1 : Beaumont (voir carte ci-dessous)||
|

|<|<|
|

p25

|.

15 fevrier

matin toujour le calme
qui se maintien

16 fevrier

Mardi gras. Comme gras
lon fait un tri des plus
jeune classe dans tous le 112me
pour ranforcer le 102me et le
326me Infrie de Reservé active
depard don jai failli faire parti
mai que comme père de 4 anfants
lon ma laisser tranquille
mais il a fallu aller prandre
la garde pour ranplacer
les partants : tout sait bien passer

17 fevrier

appres une nuit assez calme
ou jai vue défiler le 126me
qui allais au tranchées
pour la relve et appres
avoir vue aussi partir a 4 heures
du matin mes camarades
que jai bien regreter la journée
se passe appeupres calme

18 fevrier

matin calme complet et
je fabrique un briquet a essance
puis comme je le reussi l’amie
Chignol ou Capral Bonnet me
propose de fabriquer des portes
une alerte et faite a 9h30||
|

p26

|se don je maquite a merveille
et formon associasson pour
commancer avec Bonnet nous
an fabriquon une douzaine
a 10, 12 francs a se partager
et nous ocupons plus de la
guerre qua chercher des
balles pour la fabriquation
et avons nombreuse demande

19 fevrier

matin continuon notre
travail mai comme letaing
nous fait defau nous pioton
les vieilles boite a sardines
pour nous procurer mais
patatrac 1h de lapres midi
et je mantand appeler dune
vois forte inssi que de nombreux
camarades et lon nous dit de
nous preparée pour aller passer
la visite pour le depart a mon
tour jen suis et lassciation
etait demolie. anfin il le
faut tans pis, mais je
vois que cela a mis un froid
dans notre societée Guignol α Cie
soir les camarades restant au 112m
organise un grand concert an
notre honneur concer qui vire
jusqua Minuit et ou||
|

p27

|malgrée tou lon ne voit pas
le meme antrin habituel
enfin chaquun se couche

20 fevrier

3h30 matin reveil chaque
partant fait son sac an
silance moi le premier
car jan ai gros le coeur
anfin 4h30 depard je serre la
main a Bonnet di Chignol
a Grimaldi di Gnafron et nous
buvon la gnole puis un
dernier adieux a tous les
Copains et depard de Wez
prenon la route de sept saulx
an passans par tuisy.
arrivons a sept saulx a 6h30
ou nous fesons halte pour
attandre un detachement du 97me
Territorial qui vien avec nous
a 7h depard de sept saulx pour
Mourmelon le petit ou nous
arrivons a 8h15 traversson
sans pose, pose qui se fait
le village passé. puis
nouveau dépard avec grosse
decelption car lon croyai prandre
le train passon ansuite
a Mourmelon le grand sans
arret ou nous voyon||
|

p28

|de nombreuses troupes puis
nous passon dans le Camp
de Chalon Camp imance et
que nous prenon dans le sans
de sa longueur et que nous
allons longer tout le long
Marche tres penible car le terrain
et labourée par les nombreux
convois qui le sillonne.
anfin appres de nombreuse pose
arrivon a suipe1 à 4h30 ou nous
trouvon une multitude de troupe
et une ville 3/4 detruite
mais dans une boue epouvantable
somme appres de nombreux
pourparler loger tous le detache
ment dans une grande et chaquun
et contant de metre sac a terre
et se coucher quoique la paille
ne soit pas des plus prope ni
an grande abondance

21 fevrier

appres une nuit assez calme
on est reveiller par les sous
officiers qui nous ont acompagner
il est 7h lon nous mene sur
une petite place ou lon nous
désigne les Cies que nous allons
faire parti desormais dans le
279me Infrie

1 : Suippes, à 35km de Wez à pied||
|

p29

|opperation qui nous laisse froid
dans le dos car nous voyons
quil y a des manquant dans
ses Cie. puis ansuite som
me condui dans de grande
cave ou nous devon loger
nous qui allon former la 19me
Cie. appres quelques rassanble
ment ancore ou lon nous
designe les Escouades tout
est terminée et je me
couche car je suis malade
mais je passe une bonne nuit
et bien chaude

22 fevrier

et le matin un peut de
curbature et il ny parait
plus. je sort pour faire
connaissance de ma nouvelles
Cie Jy trouve un melange de
breton 274 dalpins 112 de Lyonnais
savoyar 107me Terr... du 127me Terr
de Cahor du 132me de Montau
ban du 129me Terri, des marin
extera. puis a 10h la soupe
et le soir nous preparons pour
le depard au tranchées car il ne
faut pas moisir a suipes la
soupe du soir et manger et lon
nous donne des cartouches a
tous||
|

p30

|des biscuits et autre puis a
5h depard et arrivons a 6h30
an 2me lignes ou sommes loger
dans des casemates infecte et pleine
d’eau mais appres avoir fait
un lit de grosse branches et instaler
nos toile de tantes nous nous
couchon. patatrac lon nous
di sac au dos, la section et
et de garde sur la route de suipes
a souain ou nous recommancon
la meme operation que tout a
lheure car les abries son de meme
et la nuit se passe apeupres

23 février

La journée le reveil se fait avec
une grande canonade et vive
fusillade il a ataque de par
les allemands et nous ne tardons
pas a voir passée de nombreux
bléssé sur la route puis
comme la journée tres claire
la route redevient silancieuse
et vide de voitures et pieton
car elles et ballayée de temp
a autre par des rafale dobus
mais a 5h. soir je prand la garde
et aussi le trafic reprand
et les blessée de continuer a
arriver. 7h somme relevée||
|

p31

|et remonton a la 1ere place
ou nous passon une nui agitée
car il y a toujour combat

24 février

5h matin reveil et sac au dos
lon nous change de place
car parait que la place et
intenable le jour balayee
constament par les obus... lon
nous mais quelques cent metre
plus bas dans de grandes
tranchées abris se qui net pas
de lux car les obus ne tarde
pas a pleuvoir drue passon
un revue de notre commandan
qui fait de long discour
a chaque Cie... et la journée
et passée. 6h nous revenon
a notre place de la nuit
mais pas gai car nous savon
que nous allon ataquer se qui
se produit a 12h par le 248me
Infrie et le 271 et le 247me
somme de reserve, ataque
qui fait de nombreuse victimes
comme toujour du reste

25 fevrier

nous revenons dans nos tranchées
abri appres une nui tres penible
et ne tardon pas avoir passer||
|

p32

|de nombreux blessée a que cela
et triste oui triste. puis a 5h
somme relevee et parton a
suipe ou nous arrivon a
6h30

26 fevrier

passon une tres bonne nui
et antandon toujour le
grondement du canon se qui
nous prouve que le cotée oposée
fait contre ataque puis
passon de nombreuse revue
toute la journée

27 fevrier

toujou le même refrain
cotee canonade.

28 fevrier

matin voyon passer de nombreuse
troupes en auto se dirigean
sur perthes1 cela va chauffer

1er Mars

La prevision etait juste car
lon nous tien pres toutes
la journée pour le départ,
mais ne parton qua la nui
et allon occupée le bois carré2
ou notre arrivée est salirée
par de nombreux coup de
canons. et voyon que sa
a barder car il y a de

1 : Perthes-lès-Hurlus
2 : bois Carré (carte ci-dessous)
||
|


On aperçoit Bois Sabot et Bois Carré à l’est de Souain, et le Moulin à l’ouest... Trouvé ici à l’aide d’un microscope !|<|<|
|

p33

|nombreux blessée qui passe
et le 247me par en ranfort
toute la nuit.

2 mars

Rien de nouveau pour
nous pas de meme
a notre gauche di bois
sabot1 ou il y a de nombreuse
ataques et contre ataques
Inssi qu’au moulin de
souhain2 mais ne boujon
toujour pas nous voyon
que les allemands ne se
contante pas de bonbarder
les tranchées mais ils tire
a grande distance.

3 mars

La journée a etai dure
la veille au bois sabot et
a perthe mais nous
navons pas boujée ni
la nui et somme etait
relevée du bois Carré a
8h30 arrivée a suipe a
11h.

4 mars

passon une bonne nui
de repos et le jour
arrivant chaquuun de
se depecher de vouloir

1 : Bois Sabot, à 1800m à l’ouest de Souain, en plein champs actuellement, cf. carte ci-dessus
2 : Moulin de Souain
||
|

p34

|courir les rue mais
patatra les cantonnemen
sont conssignée rigoureuse
ment car le 2 et 3 Mars
suipe a etait bonbarder
dune façon tout a fait
terrible il y a eu 20 morts
et 43 blesses grievement
puis de nombreuse maison
detruite voila que jai
apprie a 6h du soir
puis lon antant toujours
quelques obus tombée
de temp a autre sur la
ville

5 Mars

toujour conssignée et
plus rigoureusement encore
car il faut decendre jusque
dans les caves pour evitée
tous accident. les maison
secroule a tout instant
sou lefée des obus allemands

6 Mars

matin toujours terre nous
antandon une viollante
cannonade et apprenon
que le 248 a essuyée beaucoup
de perte inssi que le 225me
puis a 5h. je passe la||
|

p35

|revue comme nouveaux
cuisinier et depart pour
le bois Colonel1 par la route
de perthe avec la pluie
et une boue terrible je
vois que la route et tres
danjereuse car il y a de
nombreux cadavres de cheveaux
sur les bord de la route
arrivee au bois a 7h30
et attandons les voitures
qui ammene les ustancile
de cuisine et le ravitaille
ment le pain la viande
et le vois arrive par la
voie dEauville installe
a cet effet car pour les
voitures il y a trop de
boue, ce qui nous et
fatal car les voiture
deaux versse et plus
deaux pour la soupe et
le cafée du matin dou
grimace de tous le monde
du bataillon serront la
cinture jusquau lende
main et un point cet tous

7 mars

4h50 il nous arrive une
voiture avec 1100 litre deaux
et il faut faire le cafée

1 : Rien trouvé avec ce nom||
|

p36

|coute que coute car a
8 heure grande ataque
sur la ligne a perthes bois
sabot et moulin de souhain
ataque qui se commance
par une viollente canonade
de notre artillerie, et qui
ammene une non moins
violente reponsse du cotée oposée
ah quel brui toute la
journée et toute la nuit
et Combien de victime
je ne puis le dire mais
parait que les tranchées
du bois sabot et du moulin
de souhain sont pleine
de cadavres, nan peche
que le sommeil me gagnan
moi et mes camarade
au nombre de 5 nous
nous couchons et comme
des mort dormon mais
pas longtemp car les
obus pleuvent tout
allantour, puis voyon
ver 3h. passer de nombreux
camarades blessée ou non
les yeux hagard, fous
se frayer un passage
dans les fourée pour||
|

p37

|fuir ce lieux de carnage
pour le simple gain de
2 tranchées des millier
de victimes oui 2 tranchées
prise aux allemand au bois
sabot et tout a gauche
a anviron 1 kilometre la
prise du moulin de souhain
par le 229me, 225, 248,
247, 336 on pri par a ces
ataque non non jamais
je noublierai ce que mes
yeux ont vue et ce que
mes oreilles ont antandu

8 Mars

La canonade continue
avec vive fusillade Car
le cotée oposée veut reprandre
ce qu’il a perdu la veille
ce qui ne laisse rien presage
de bon. Effectivement,
car ataque et contre ataque
se sucede a un tel point
que la distance situe
entre les deux ligne ennemie
et ranplie de cadavre
et les resultat son toujour
les meme.

9 Mars

meme situation de
pard et autre avec||
|

Moulin de Souain avant guerre
Restes du moulin de Souain en 1915
Reconstitution de la bataille du moulin en 1915

|<|<|
|

p38

|de nombreuse victimes

10 Mars

somme relevée et parton
a suippes a 3h30 arrivon
a 5h a suippes et feson
la soupe

11 Mars

toujour a suippes et les
ataques de ce succedée a notre
gauche route de souhain
mai bien plus violente
encore a notre droite a perthe
et somme suippe ver le
17me Corps darmée parce
quil progresse

12 Mars

toujour du même et avec
grande ataque au bois sabot
ou le 247me san anparre
et si maintien avec le 249

13 Mars

toujour violente canonade
au bois sabot ou nous
parton a 5h30 soir en ranfor
et ou les morts sont si
nombreux tan de notre
cotée que du cotée oposée
que cet affreux jusqua
des hauteur dhomme des
cadavres et comme on ne||
|

p39

|peut les anteree et que la
tanperature et douce cela
infecte, puis toujour
ataque sur ataque

14 Mars

nous occupon le bois carrée
et le bois Colonel mais en
deuxieme ligne, en reserve
et nassiston quau duel
dartillerie toute la journée
mais voyon passée de
nombreux blessée

15 Mars

Toujour du même grand
nombre dataque et contre
ataque et les objus pleuve
dru tout alantour de nos
cuisine et antandon
toujours de violent combat
a perthe ou est angagée une
division noire

16 mars

3h matin a notre gauche
route de souhain en face
nous bois sabot et a droite
ataque generale nous avons
progressé de quelque cent
metres mais toujour de
nombreuse victime et
le 5me bataillon du 277
don je fait partie est appeler||
|

p40

|pour la 1ere ligne mais nous
cuisinier on ne bouje pas

17 Mars

puis lorsque la corvée de soupe
arrive lon nous dis que cela
a chaufée dur du cotée droit
ou perthe, ah oui je me
rappellerai le bois sabot le boi
Carré et le bois Colone et la
facon dont on etatit ravitaller
les nombreuse chicane antre
nous pour avoir de leau et du
bois sec car il etait formel
lement defendu sous peine de
conseil de guere dabatre des
abres triste souvenir des
lieux et lieux triste avec
les deux cimetierre a cotée

18 Mars

appres avoir passée la
nuit a mon tour pour
faire la soupe je me
couche a 6h matin met
la canonade me reveille
et suis obligée de me lever car
les obus tombe drue et aprocimite
puis a 3h. nous parton pour
suippes ou nous arrivons a
4h45 et ou nous voyon
un fort rassanblement.||
|

p41

|demandon ce quil y eu lon
nous repons que lon viens
de fusillier 4 Caporeaux et
3 sergent pour refus de sortir
des tranchées a un ordre
donnée dataque aux 336me
Infrie ataque qui a eu lieu
au moulin de souhain et
oui il a eu de nombreuse
victimes.

19 Mars

La canonade continue de
tout les cotée tres violente
et sans resultats autre que
de faire de nombreuse
victimes chez nous

20 Mars

id. le 17me Corps a notre
droite ataque violament
ou tout autre en [bugne ???]
mitrailleuses canons fusees
et aeroplane lançeur de bonbe

21 Mars

pas de resultat obtenue
et a 2h nous partons
pour le vois sabot ou
les tranchée que nous
occupons sont parmi
les morts un vrai
charnier||
|Du côté de l’histoire....

Perthes-Les-Hurlus : « C’est là que la 34ème Division, constituée par le 14ème, le 59ème et le 83ème Régiments d’infanterie, a livré 23 combats, 40 assauts, perdant 6 500 hommes » .

1915 : L’affaire des Caporaux de Souain

En mars 1915, au Moulin de Souain, la 21e compagnie du 336e RI, très éprouvée par les combats féroces de Perthes-les-Hurlus, reçoit l’ordre de tenter de nouveau de s’emparer des tranchées ennemies. Les soldats refusent de sortir.

Le général donne l’ordre de choisir un caporal et quatre soldats par section, et les fait se porter en plein jour, sous le feu ennemi, à 150 mètres vers l’avant, pour sectionner les barbelés. Les soldats tentent vainement d’exécuter cet ordre. Le soir, ils regagnent les tranchées françaises.

Le 10 mars 1915, leur compagnie est relevée, dirigée à Suippes, et aussitôt les caporaux Théophile Maupas, Louis Girard, Louis Lefoulon et Lucien Lechat, avec une trentaine de soldats, sont arrêtés et inculpés de refus d’obéissance devant l’ennemi. Le 16, la cour martiale, présidée par le colonel Marthenet, se réunit. Elle refuse d’entendre des témoins à décharge, des défenseurs sont injuriés.

Les soldats sont acquittés, mais les quatre caporaux, tous originaires de la Manche, sont condamnés à mort. Malgré la demande de recours en grâce, le général Réveilhac « qui craignait de voir arriver la grâce1 » presse l’exécution ; ils sont fusillés le lendemain.

Par deux fois, en 1922 et 1926, les demandes de révision du procès sont repoussées. Le procès en révision s’ouvre le vendredi 2 mars 1934 et acquitte les quatre caporaux|<|<|
|

p42

|.

22 Mars

Les hommes de premiere
ligne venant a la corvee
de soupe ont tous lair
hagard et sont estenuée
de fatigue et de soif nou
cuisinier nous nous voyons
obligée de leur refuser de
leaux car il ne nous en
reste pas pour le cafée
du soir. resultat dun
mauvais ravitaillement
ah que l’incurie de certains
chef et coupable. et
pour comble toujour la
canonade

23 Mars

toujours du même mais
les hommes on des veilledite
a la revolte, et quant
meêm lon fait porter
de leau boullie de suippes
a leur usage mais an
quantitee inssufisante

24 Mars

grand bonbardement
de somme pis1 par nous
tous reponsse du cotée
oposée en bordadand
suippes dune façons

1 : Sommepy, au nord de Souain||
|

p43

|magistrale et ou il y a
de nombreuse victimes
puis le cotée opposée se
retourne contre la baterie
de 155 et la canarde si
furieusement que 2 caissons
a munitions saute voila
le resultat davoir envoyée
quelque obus sur somme
pis

25 Mars

ideme la batterie de 155
placée derrierre nous et
violament bonbade se qui
nous oblige a nous cachée
dans nos tranchées abrie

26 Mars

toujour du même
et ne reste que quelques
arbres debout

27 Mars

journee a peupres tran
quille mais pas la nuit
car les allemands ataque
sans resultat du reste

28 Mars

matin violente canonade
et a 2h depar pour
suippes ou nous
préparon la soupe||
|

p44

|pour la Cie qui arrive
par traction qui a 10
qui a 11 et jusqa 12h
il en et inssi

29 Mars

suippes feson la soupe
du matin mais a 1h
grand rassenblement ou
tou le monde civils
et militaire et prier deva
cuer suippes car un grand
bonbardement se prépare
ce qui a lieux a 2h et ou
nous cuisinier restant
sur place pouvont voir
le resultat resultat tout
a fait desastreux

30 Mars

Le bonbardement ayant
reprie et fesant de
nombreuse victimes tou
au tour de nous et
meme dans notre
tranchée ou un homme
du 134me Territorial et
mort etoufer lon nous
fait evacuer suippes
pour le bois Carre ou
nous arrivons a 2h. soir
et ou nous preparon la soupe||
|

p45

|pour la Cie, qui est cantonnee
en plein bois a quelque cent
metre en avant de nous

31 mars

La journée et assez calme

1er avril

id sans resultat mais les
premierre lignes tiraille fort

3 avril

fesons la soupes du matin
puis a 3 heures depard pour
suippes ou tout et calme
car bien des civil et beaucoup
de troupe sont parti

4 avril

Le matin tout et calme
et il se dit de nombreuse
messe puis le soir nous
feson une feson une petite
fete nous les cuisinier.

5 avril

journée tres calme a
suippes mais pas sur le
front car une vive canonade
se prononce de partout

6 avril

matin feson la soupe||
|

p46

|et a 3 heures depart pour le bois
Carre nous cuisinier, mais
le bataillon donc le 5me vat
en deuxieme ligne aux boit
sabot puis le 6me bataillon
en premiere ou leur arriver
est saluer par de nombreuse
bonbe

7 avril

appres une nuit agiter
car une violente fusillade
na pas cesser de toute la
nuit, et notre Cie a eu
5 morts et 9 blessée pour
une 1ere nuit beau resultat

8 avril

la fusillade se continue
et les victimes sont nomb
reuse. les obus 155 viennen
nous randre visite mais
sans resultat pour les cuisinier
il an est pas de même pour
une baterie de 120 long qui
et placee a 250 metres en
arrierre de nous 2 pieces sur
6 davarie et un caisson a
munition qui fait esplosion
puis la voie deauville
qui nous ravitaille
detruite sur une||
|

p47

|longueur de 15 metres

9 avril

toujour la meme fusillade
et canonade Les hommes
de la 1ere ligne sont si
fatiguer par ce tirallement
continue qua 9h du
soir le 248eme vient les
relever

10 avril

La nuit a etait assez
agiter mais la journée
sannonce calme et notre
ataillon qui est cantonnée
au bois du Colonel peut
se reposer

11 avril

la nuit a etai tres calme
contrairement a lhabitude
et le matin notre lieutenant
dit une messe au millieux
du bois, mais le soir
a 1h notre artillerie donne
fort subitetement a notre
grande surprise que se passe
til donc oh cella est
incroyable les allemands
et les Francais ont causer
anssable le 248eme qui nous
relever la veilles au bois
sabot a antamer la||
|

p48

|converssation en passant des
journeaux mutuellement du
cotée a lautre et finale
ment les deux cotée opposée etait
assis sur les tranchée et grande
converssation entre eux ce
que voyant les officier de
chez nous doneren un coup
de teleponne et voila tout
et venue cet
a notre artillerie
et voila pourquoi cette
canonade subite, mai
le comble est que le 248
et punie en antier et
nous parton a 5h au repos
a suippes pour 6 jours

12 avril

Journee tres calme et
un beau temp

13 avril

id

14 avril

id a suippes mais pas sur le front

15 avril

toujour calme a suippe
et violente canonade
sur le front

16 avril

id.

17 avril

id.||
|

p49

|.

18 avril

matin la soupe et a
3 heures depard de suippes
pour le bois carrée des
cuisiniers et du Rejiment
moi je reste a suippes
ou je prand 3 jours de repos.

19 avril

je reintalle nos cuisines

20 avril

Le matin tout est calme
mais le soir se declanche un
fort bonbardement et cela me
fait sautée dans mon lit car
oui je couche dans un lit

31 avril

anfin le calme renet et pas
trop tot mais il nous faut
deménager et comme le
Rejument revient nous allon
cantoner au doc de la garre
de suippes

22 avril

somme assez bien et jai le
plaisir de voir Fugier Jean

23 avril

toujour de meme comme
calme

23 avril

id||
|

p50

|.

24 avril

id

25 avril

toujour tranquile mais
a 4 ordre de depdard pour
le bois sabot

26 avril

somme assez canarde
mais pas de victime

27 avril

Retour du bois et revenons
au docs ou nous voyons
un fort bonbardement sur
Perthes les Hurlues, bonbarde
ment qui se continue toute
la nuit et lon anvoie de
grand ranfort du ce cotee
et ver verdun il ne cesse
de passer des trains de troupes

28 avril

Le même trafic continue et il
se continue le bonbardement de la
veille. Cet pour anpecher le cotée
oposée de se randre conte de ce
mouvement de troupes mais
cela ne dit rien de bon

29 avril

Je quite la cuisine et passe
a la section Hor rang comme
Téléphoniste... toujour la tiraillerie
de la veille||
|

p51

|Comme jai a mocuper a la [I.H.r ???]
je ne vois guerre se qui se produit
au dehor mai un calme semble
renaitre. Durera til longtemp
je lignore


Comme mon carnet se termine
je tien a dire quil contien
des souvenir cuisan pour
moi et si le destin veut que
je puisse le relever plutard
ce sera un romant vecu

Combroux Jean Telephoniste
au 271eme Rejument d Infanterie
section Hor Rang
secteur postal
N ° 105||
|

p52

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