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Toute la « vérité » sur l’inventeur du genre

jeudi 6 février 2014, par Eric

Je suis encore en colère.

Une bande de [censuré] mentionne les travaux d’un crétin de première grandeur, John Money, qui le premier utilisa le terme de genre. Très sûr ce lui, ce petit monsieur en profita pour castrer un petit garçon dont le pénis avait été brulé pendant une circoncision (comment une flamme s’est-elle retrouvé là ???). Money décida donc de transformer l’enfant en fille : castration et traitement hormonal. Mais en grandissant, à 14 ans, l’enfant voulu retrouver son sexe d’origine et fit refaire une chirurgie inverse. Mais ses difficultés (et sans doute les traumatismes successifs) l’amenèrent à se suicider quelques années plus tard, à 18 ans.

Prenons note : une conception de l’identité ne suffit à modifier ce que quelqu’un est, John Money était un arrogant destructeur.

Cela suffit-il à invalider la notion de genre ?

C’est ce que semblent croire une bande d’illuminés acharnés qui pensent que parce qu’un type a gravement dérapé, il a définitivement déconsidéré la notion sur laquelle il s’appuyait.

Reprenons le raisonnement dans un autre sens. On trouve sur Internet des informations comme celles-ci (je n’ai pas vérifié la véracité) :

L’Eglise du Christ a béni canons, armées, et bûchers. Elle est l’origine, directe ou indirecte (certains tribunaux furent séculiers) de la mort de 100.000 « sorcières » (estimation de Anne L. Barstow). L’Inquisition (en 1492) obligea 800.000 juifs à fuir l’Espagne, abandonnant leurs biens... au profit de l’église. Le charmant Torquemada - toujours sur ordre de l’église - condamna plus de 100.000 personnes à des peines diverses - dont environ 12.000 à mort. Et ce n’était qu’UN inquisiteur.

Pendant la seconde guerre mondiale, le pape Pie XII se garda bien d’intervenir - et même de dire un mot - contre la déportation et le massacre des Juifs, y compris lorsque les convois partaient de dessous les fenêtres du Vatican (16 octobre 1943, déportation de 1259 Juifs). Certains pensent que la préservation des biens de l’église, la satisfaction de voir le catholicisme instauré comme religion d’état en Allemagne (Hitler lui-même se revendiquait du catholicisme pour justifier ses actes [Mein Kampf, p. 306])... Bref, on peut pas dire que l’église se soit beaucoup bougée (ce qui n’enlève rien aux religieuses et aux prêtres qui ont participé au sauvetage de nombre d’enfants juifs !).

Les exemples des exactions de l’église de Rome sont multiples : conflit avec les Médicis, culpabilisation de dizaines de générations, soutien à l’ordre établi même dictatorial, évangélisation forcée (et violente)...

Peut-on alors en déduire qu’il faut jeter le Christ et son église aux orties, démonter les églises pierre par pierre (en commençant par Saint-Pierre, histoire de s’y retrouver dans les jeux de mots...), confisquer les biens et séculariser les membres de l’église ? Si l’on applique le même raisonnement que les tenants de l’anti-genre, il n’y a pas de doute, nous sommes même en faute de ne l’avoir pas déjà fait : un homme commettant un crime suffit à leurs yeux à condamner une « fausse croyance » , que faut-il alors dire quand une organisation a été criminelle pendant 1500 ans ?

Malheureusement - ou heureusement, sans doute - je suis moins vindicatif que ces « braves » gens. L’église a péché, et sacrément (si j’ose dire). Elle n’a pas encore tiré toutes les leçons de ses erreurs (loin s’en faut, même si le dernier pape semble un peu moins borné et vénal que ses prédécesseurs). Mais bon, c’est une organisation humaine, alors on peur sans doute comprendre qu’elle évolue avec le reste des humains... Mais pourquoi certains s’entêtent-ils à refuser d’avancer ? Après tout, perservare diabolicum !

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