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Grenoble Verde

En bousculant l’ordre pré-établi, Grenoble bascule dans la gauche verte !

lundi 31 mars 2014, par Eric

Au départ, on nous avait dit que le Dauphin, Safar, succéderait sur le trône à Destot, maire depuis 19 ans, et lui-même successeur du catastrophique Carignon.

D’après les sondages, les dés étaient jetés, Grenoble socialiste resterait socialiste.

J’ai suivi de près (mais de loin) la campagne d’Eric Piolle, candidat vert-gauchiste (EELV + Front de Gauche), de près parce que je lisais tous les mails envoyés par la liste aux « sympathisants » et de loin parce qu’immergé dans ma thèse, j’ai pas eu une minute pour aller militer.

Bref, pas question de revoter pour les socialistes, qu’ils aillent se faire pendre dans leur Stade des Alpes imposé à la ville (comme l’aéroport de Notre-Dame des Landes....), avec les cordes des discours qu’ils n’auront pas tenu sur le programme du gouvernement.

Au premier tour, surprise générale : les écolos sont en tête à Grenoble... Et le Dauphin, tirant la tronche, refuse de s’allier à eux. Les rumeurs s’emballent : la gauche déchirée pourrait ne pas arriver en tête, laissant la ville tomber à l’UMP (tomber, le bon mot : la liste UMP avait Carignon en 9è position...). Paradoxe : le Dauphin socialiste n’avait pas l’investiture du PS (refus d’alliance avec EELV).

Mais dimanche, fidèle à sa tradition révolutionnaire (voir ici), le bon peuple de la capitale du Dauphiné a voté contre le Dauphin. Il faut dire que le président Hollande avait défoncé les maigres chances du PS en confirmant la continuité de sa politique (pacte de « responsabilité » , baisse des dépenses, bref, la politique droitière menée par la gauche). Les résultats sont à la hauteur des entêtements respectifs de Safar et de Hollande : le PS réunit à Grenoble 27% des voix. L’UMP est à 24%. Le FN à un peu moins de 9% (yes !). Et les écolos-frontistes à 40%. Comme quoi, on peut changer sans le Front.

Perso, ça me va bien : le PS et l’UMP se croient tellement puissants qu’ils se permettent de mener des politiques inverses de celles pour lesquelles ils sont élus. Comme le note le Monde Diplo, c’est un déni de démocratie. Mais la démocratie a encore quelques griffes pour se venger. Hollande en fait l’expérience. Saura-t-il en profiter ? On peut en douter...

Maintenant, il reste à voir ce que notre nouveau maire fera. Grenoble souffre de pollution, la planète souffre de l’homme. Le chantier est immense. Saura-t-il localement influer vers une société plus juste et plus durable ? Les mois qui viennent nous donneront quelques éléments de réponse.

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