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Mieux ressentir pour mieux vivre

lundi 22 août 2005

Mieux ressentir pour mieux vivre
Par Jean Garneau, psychologue

Résumé de l’article

Dans ce texte, vous découvrirez l’importance et l’utilité de ressentir vos émotions. Vous verrez que ressentir est une habileté qui se développe et vous découvrirez un nouveau moyen pour apprendre à ressentir : le programme Savoir Ressentir, une aide de haute qualité !

A. Introduction

Nos sentiments et nos émotions nous semblent souvent nuisibles à notre bien-être. Ils troublent notre sérénité et nuisent à notre objectivité, particulièrement dans les situations où les enjeux sont les plus importants. à€ première vue, on voit mal comment ils peuvent contribuer à améliorer la qualité de notre vie.

Depuis un peu plus d’un siècle, la psychologie se penche sur la question : à quoi servent les émotions, que viennent faire ces expériences dans la vie d’une personne humaine ? à€ l’heure actuelle, les spécialistes affirment que les expériences émotives sont les informations que notre organisme nous fournit sur les dimensions les plus importantes de notre existence de chaque moment. Plus précisément, elles nous informent sur nos besoins. Elles nous disent dans quelle mesure ils sont satisfaits, combien il est urgent d’y répondre, jusqu’où les moyens que nous choisissons sont efficaces et quelles situations comportent des possibilités de satisfaction.

B. Ressentir pour s’adapter

Tout être vivant est en changement constant. Tous nous devons ajuster continuellement notre action pour trouver les satisfactions dont nous avons besoin et vaincre les obstacles qui nuisent à notre bien-être. C’est une adaptation continuelle qui nous permet de répondre aux divers besoins de notre organisme. Ce feedback constant nous invite à manger au moment opportun et nous signale quand le besoin est comblé. Il nous suggère à certains moments d’obtenir l’affection nécessaire des personnes qui nous entourent alors que plus tard il nous amènera à affirmer notre désaccord sur les points importants ou encore à rechercher un contact physique chargé de sensualité.

Ce sont les expériences émotives qui servent à décider quand chaque besoin devient primordial et combien nos efforts pour le satisfaire sont couronnés de succès. Tout comme nos sensations sont nécessaires pour garder notre équilibre en marchant, les sentiments rendent possibles les multiples ajustements qui maintiennent notre équilibre psychologique et notre vitalité.

Bien sûr, nous avons toujours la possibilité d’ignorer les indices que nos sentiments nous présentent et d’agir en fonction des autres priorités que nous choisissons. Devant le déséquilibre qui continue à s’accentuer notre organisme nous envoie alors des messages plus forts qu’il est de plus en plus difficile d’ignorer. Nous devenons tendus ou anxieux. Ces expériences émotives désagréables sont le résultat de la bataille entre nos sentiments et les efforts que nous faisons pour les faire taire. Si nous continuons à refuser ces messages, nous serons bientôt aux prises avec des émotions de plus en plus intenses et envahissantes qui paraîtront alors démesurées par rapport à la situation. En refusant ces expériences plus intenses, nous serons éventuellement assaillis par l’angoisse et la panique dont les manifestations nous apparaîtront tout à fait irréalistes. Avec le temps, certaines personnes en viennent même à développer des lésions physiques comme des ulcères d’estomac.

Dans ce cercle vicieux du refus des sentiments, on se perd de vue rapidement. On ne sait plus ce qui nous importe vraiment, ce qui nous touche, l’effet que notre environnement exerce sur nous. On en vient même à percevoir de plus en plus mal ce qui nous entoure : on attribue aux autres des émotions qui sont les nôtres, on s’impose à son insu d’éprouver des sentiments qui n’existent pas. Notre équilibre psychologique devient de plus en plus précaire. Un rien peut le perturber et toute émotion devient une menace à notre craintive adaptation.

Si, au contraire, nous tenons compte de ces messages de notre organisme, nous rétablissons continuellement notre équilibre intérieur en agissant sur les besoins les plus importants du moment. Nos choix tiennent mieux compte de ce qui nous importe vraiment, nos relations avec les autres deviennent plus vivantes, plus intéressantes et plus nourrissantes. Les moments de tension et d’angoisse se font alors de plus en plus rares ; ils servent à nous signaler un manque occasionnel d’attention à nos indices.

C. Une capacité à développer

La capacité de ressentir fait partie de notre équipement de base comme être vivant. Même les plantes ont une capacité de ressentir qui leur permet d’identifier dans leur environnement les sources de satisfaction de leurs besoins particuliers. C’est en ressentant que la plante découvre dans quelle direction elle pourra se procurer l’humidité, la lumière et les nutriments qui lui conviennent. C’est en tenant compte de cette information qu’elle pourra non seulement survivre, mais se développer au mieux de ses possibilités propres et de ce que permet son environnement particulier. Il en va de même des humains : c’est par leurs sensations, leurs sentiments et leurs émotions qu’ils peuvent identifier ce qui, dans leur environnement, correspond à leurs besoins. C’est en tenant compte de cette information essentielle qu’ils peuvent s’adapter souplement afin de survivre et de s’épanouir autant que possible.

Notre capacité de ressentir est innée tout autant que celle de la plante. Le bébé n’a pas besoin d’un cours pour apprendre à ressentir ; il en est capable dès sa naissance. Bien sûr, cette habileté se développe et devient plus raffinée avec le temps ; le développement de l’intelligence et de la motricité ainsi que l’acquisition du langage contribuent à donner à cette capacité une puissance remarquable. De même, de nombreux apprentissages viennent en influencer la précision et les variations possibles. La capacité d’apprécier les oeuvres d’art s’appuie en effet non seulement sur la capacité de ressentir, mais également sur une somme considérable d’information et d’expérience accumulées qu’on appelle la culture. Savoir ressentir correspond donc à la fois à une capacité innée et à une habileté qui se développe. C’est pourquoi il est possible à un humain, contrairement aux plantes, de devenir incapable d’utiliser son ressenti. On peut désapprendre à ressentir tout comme on peut développer cette habileté.

Malheureusement, il arrive très souvent que les personnes soient peu habiles à ressentir. C’est en effet une partie relativement négligée de notre éducation. Nous apprenons en imitant nos parents et en nous débrouillant au mieux pour concilier nos expériences émotives avec les exigences et les pressions que nous subissons. à€ l’école, on apprend peu de choses vraiment utiles sur cet univers du ressenti. En fait, l’école invite le plus souvent à retenir et ignorer la dimension émotive des situations pour se concentrer sur la tâche formelle qui nous est présentée. De même, les exigences de la vie quotidienne nous amènent souvent à repousser ce que nous ressentons en mettant la priorité sur des dimensions que nous jugeons plus urgentes, plus importantes ou socialement plus acceptables.

Depuis plusieurs années, certains psychologues travaillent sur la question. Confrontés quotidiennement aux graves désordres psychiques qui découlent directement de l’incapacité d’utiliser les émotions, ils sont conscients de l’importance cruciale d’y remédier. Il est clair, pour eux, que cette capacité est nécessaire non seulement à une vie harmonieuse, mais également à une démarche psychothérapeutique dont le but est de résoudre les problèmes qui découlent de son sous-développement. Ils étudient donc les moyens de réapprendre à ressentir, les façons d’utiliser les expériences émotives de façon productive et adaptative.

D. Apprendre à ressentir ?

Les moyens les plus usuels sont la psychothérapie et certaines sessions de développement personnel. Mais attention ! Ce n’est pas la majorité des interventions psychothérapeutiques qui agissent à ce niveau, bien au contraire. Les psychothérapeutes d’orientation humaniste ou psychodynamique sont les seuls à s’en soucier vraiment. Ceux qui travaillent activement et de façon systématique à développer la capacité de ressentir se retrouvent, au sein du courant humaniste-existentiel, dans les approches du « Focusing » et de l’Auto-développement.

Certaines formes de psychothérapie et quelques sessions de développement personnel agissent donc sur la capacité de ressentir et visent directement à développer les habiletés qui en font partie. Cependant, il est plutôt rare que ces interventions y travaillent systématiquement. En effet, le temps consacré à l’acquisition de ces habiletés est souvent réduit par les autres questions auxquelles il est important de répondre en cours de route. Même les psychothérapeutes qui sont profondément convaincus de la nécessité d’apprendre à ressentir résistent mal à la détresse de leur client. Devant cette urgence, ils choisissent souvent d’aider leur client à résoudre les problèmes immédiats auxquels il est confronté. L’urgence l’emporte souvent sur l’apprentissage des habiletés !

E. Un nouveau moyen

Depuis peu, un nouveau moyen est disponible pour réaliser cet apprentissage. Il est consacré exclusivement à cette démarche et donne des résultats très satisfaisants. En fait, il est tellement efficace qu’il permet souvent un meilleur apprentissage des habiletés à ressentir que celui rendu possible par les professionnels qui y travaillent le plus systématiquement. En outre, il est bien moins coûteux que les services du professionnel ou la session qui pourraient permettre des apprentissages analogues.

Ce nouvel instrument, c’est le Programme Savoir Ressentir, un outil de développement dont les psychologues Jean Garneau et Michelle Larivey ont dirigé le développement sur une période de plus de 20 ans. Ce programme dure environ un mois, à raison de 30 à 60 minutes par jour. Il se compose de 25 fascicules, un cahier de notes et quatre enregistrements audio. Chaque jour, la personne qui suit le programme reçoit des explications et fait des exercices pour mettre en pratique ses connaissances nouvelles.

La personne fait sa démarche au moment et au rythme qui lui conviennent. Le programme l’accompagne pas à pas. Grâce à des embranchements, il tient compte des difficultés particulières et des objectifs personnels de chaque individu. Il prévoit toutes les difficultés et y répond en proposant des solutions individuelles. Il tient même compte des baisses de motivation qui peuvent survenir en cours de route. La précision de cette aide est telle que ceux qui suivent le programme ont souvent l’impression qu’une vraie personne les accompagne et s’adresse à eux à travers les fascicules et les cassettes.

F. Une aide de qualité professionnelle

Il ne sagit pas d’une simple lecture ou d’un ensemble de conseils d’usage général, mais bien d’une véritable démarche individuelle et active d’apprentissage guidé. Le premier fascicule aide la personne à vérifier la pertinence du programme. S’il est contre-indiqué, si les objectifs ou la méthode ne conviennent pas, elle est invitée à remettre le matériel pour obtenir un remboursement complet. En cas de difficulté, un numéro de téléphone sans frais donne accès à un spécialiste et à un réseau de professionnels en région. Ceux-ci connaissant bien le programme et sont en mesure de mieux comprendre les difficultés rencontrées par chacun. à€ cause de l’encadrement et du support professionnel qui en font partie, le programme n’est pas disponible en librairie. On peut se le procurer en s’adressant directement à son éditeur : Ressources en Développement.

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