Le voyage en Arménie

C’est l’histoire d’une cardiologue qui fait passer des examens à son père ; et son père s’avère malade : elle prévoitl’opération... Mais le malade disparaît. Comme il est d’origine arménienne, elle file à Erevan pour le retrouver et le ramener sur le billard...

Ce film parle de plein de choses, en fait. Les évidences, c’est la quête de l’identité, des racines, de la famille, de soi et de soi dans le lien à l’autre, du bonheur qui se trouvera toujours ailleurs. Il parle aussi de la politique, de la société, de la vie : capitalisme sauvage, survie en milieu hostile, tendances maffieuses, place des services publics, trafics de drogue et de médicaments, sortir du communisme, créer une nation, un état, réveiller un peuple... Bref, au bout d’un moment, je me suis senti un peu perdu devant tous les messages. Un peu perdu et pourtant pas tant que ça : j’ai eu le sentiment que Guediguian et Ascaride parlaient d’eux, au fond, d’eux dans toutes les facettes touchées par une origine arménienne difficile à toucher du doigt, difficile à cerner et pourtant encore présente. D’eux dans leur recherche de leur place dans la vie, d’eux dans leur recherche d’une vie qui ait un sens. Alors évidemment, quand on commence à me parler de ça, ça me touche

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Il y a 4 personnages principaux, chacun enfoncé dans ses rêves, dans ses valeurs : Anna, la docteur, qui veut soigner son père (plus parce qu’il faut que parce qu’elle en a envie) ; Yervanth, un Général héros de guerre un peu perdu en Arménie après être né à Marseille ; Sarkis, un arménien de Marseille qui touche un peu à tout et surtout à ce qui l’enrichit ; et Schaké, une jeune femme qui rêve de la vie facile et des richesses de l’Occident.