« Les mots doivent être un peu violents, car ils sont les assauts de la pensée sur les gens qui ne réfléchissent pas. » John Maynard Keynes, économiste, New Statesman and Nation, 15/07/1933
Par contre, j’ai des souvenirs. J’étais très éclectique dans mes lectures, et très agacé quand quelqu’un me "recommandait" un livre en particulier (recommander signifiant souvent "imposer"). J’aurais aimé qu’on me laisse faire, qu’on me pose dans une bibliothèque ou dans une librairie, et avec la liberté totale de choix (bon, avec quelques cadres quand même, style pas de porno ou pas de récits ultra-violents). J’aurais aimé avoir du soutien que je sois en train de lire un Mickey Magazine pour enfants trois fois plus jeunes que moi ou un Zola censément destiné aux adultes : parfois j’avais besoin de me sentir enfant, et parfois de me sentir adulte. J’aurais aimé qu’on me laisse libre de choisir ce qui allait alimenter mes rêves, mon imagination et ma culture, qu’on arrête de vouloir me faire croire qu’il y aurait eu une "vraie littérature" et une fausse. J’aimais lire, lire beaucoup, entre 200 et 300 livres par an. J’aimais la Science-Fiction pour ses univers si divers, j’aimais Zola pour sa peinture des êtres humains, j’aimais Baudelaire pour sa tristesse, j’aimais Poe pour sa finesse, j’aimais Chrichton pour son imagination... Alors que conseiller à une jeune douée ? De filer dans tous les rayons de la bibliothèque et de se donner tous les droits de tester, tenter, aimer, rejeter, changer, partir, revenir, recommencer, filer, avancer, se là¢cher, et surtout, surtout, se donner le droit d’aimer comme elle aime, ce qu’elle aime, quand elle aime : c’est bien de ça que j’avais le plus besoin !
Ah ben là , moi j’ai pas de livre de recettes :-)
Par contre, j’ai des souvenirs. J’étais très éclectique dans mes lectures, et très agacé quand quelqu’un me "recommandait" un livre en particulier (recommander signifiant souvent "imposer"). J’aurais aimé qu’on me laisse faire, qu’on me pose dans une bibliothèque ou dans une librairie, et avec la liberté totale de choix (bon, avec quelques cadres quand même, style pas de porno ou pas de récits ultra-violents). J’aurais aimé avoir du soutien que je sois en train de lire un Mickey Magazine pour enfants trois fois plus jeunes que moi ou un Zola censément destiné aux adultes : parfois j’avais besoin de me sentir enfant, et parfois de me sentir adulte. J’aurais aimé qu’on me laisse libre de choisir ce qui allait alimenter mes rêves, mon imagination et ma culture, qu’on arrête de vouloir me faire croire qu’il y aurait eu une "vraie littérature" et une fausse. J’aimais lire, lire beaucoup, entre 200 et 300 livres par an. J’aimais la Science-Fiction pour ses univers si divers, j’aimais Zola pour sa peinture des êtres humains, j’aimais Baudelaire pour sa tristesse, j’aimais Poe pour sa finesse, j’aimais Chrichton pour son imagination... Alors que conseiller à une jeune douée ? De filer dans tous les rayons de la bibliothèque et de se donner tous les droits de tester, tenter, aimer, rejeter, changer, partir, revenir, recommencer, filer, avancer, se là¢cher, et surtout, surtout, se donner le droit d’aimer comme elle aime, ce qu’elle aime, quand elle aime : c’est bien de ça que j’avais le plus besoin !
Bon courage :-)
Eric