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28 novembre 2008, 10:36

Oui, je me reconnais dans ce type de douance et uniquement celui là mais le tout toujours enveloppé de Doute, de grand Doute. Lire certains auteurs et avoir l’impression d’avoir tout lu dans les 15 premières lignes et ne pas pouvoir finir le livre, couper la parole aux gens pour les aider à terminer leurs phrases (qu’est-ce que cela doit être désagréable, mais sinon je m’échappe de la conversation). J’ai travaillé en hôpital psy : "ne le laissez pas sortir, il me fait peur... mais non !... le soir il "tabasse" sa grand-mère... "Tu te fais des idées..."....etc...

Un jour de trop ressentir, de trop sentir, de faire miennes toutes ces émotions puisque la majorité avait toujours force de raison, j’ai quitté "le monde", mon boulot et ne me suis retrouvée qu’avec mes émotions à moi dans les bras d’un homme qui m’aimait et que j’aimais. J’ai vibré de tout mon être avec l’arrivée de mes enfants. Je me suis battue contre mère, belle-mère, médecins : "taisez-vous, laissez moi sentir, ressentir, laissez moi écouter ce que mes enfants ont à dire...! Mais que de larmes versées pour y arriver ! Sans le soutien de mon mari, je n’aurais jamais pu me battre.
Chaque tentative de revenir "au monde" a été un échec et s’est soldée par des périodes violentes d’affrontement, de colère. Pour ne pas plier, je me repliais chaque fois.

Un jour un cheval m’a fait comprendre beaucoup de chose. Il était très peureux de tout et de rien. Je m’étais très attachée à lui. Un matin alors que j’étais en train de le caresser, je me sentais zen, détendue à ses cotés lorsqu’un frisson de peur m’a traversée, il venait de se mettre en alerte. C’est sa peur à lui qui m’avait traversée, je venais de comprendre que les tsunamis émotionnels que je ressentais n’étaient pas toujours les miens. Depuis, j’essaye de faire le tri entre les miennes et les autres. J’essaye aussi de suivre sans peur mes émotions, les miennes car chaque fois que j’ai osé le faire, elles m’ont conduite à des moments riches et forts, et fous. Non, pas chaque fois mais souvent... Et même si j’hésite encore souvent par peur de me "planter", je prends un peu plus de risque. J’essaye petit à petit de me vivre pleinement. Je vis encore dans ma tanière et le spectre de la dépression plane toujours sur moi.
Je ne vais pas théoriser sur les émotions, pas encore, mais j’apprends à les acueillir, à écouter ce qu’elles me disent. Tant qu’elles restent en moi, c’est que je n’ai pas compris, sinon elles se taisent et me laissent un peu de paix pour continuer ma route...
Un livre m’a récemment beaucoup aidé pour affronter le monde, les autres et à fait taire ma colère. Cela m’a aidé à répondre sans colère à des gens qui m’agaçaient et à ne pas faire de leur différence "qui ne me comprend pas", une frustration. Je n’ai pas necessairement "lié" avec eux mais cela m’a permis de passer le temps que j’avais à passer avec eux de manière conviviale...

Voilà , je ne sais pas si cela un rapport avec la douance... Je me pose souvent la question parce que coté "performance", suis éteinte !

L.

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