« Les mots doivent être un peu violents, car ils sont les assauts de la pensée sur les gens qui ne réfléchissent pas. » John Maynard Keynes, économiste, New Statesman and Nation, 15/07/1933
Eh oui, ranimer des parts de nous que nous avions endormies, anesthésiées, tuées même, est douloureux.
Une psy disait que c’était comme recommencer à bouger un membre trop longtemps engourdi : on a des fourmis. Au réveil, nous avons des fourmis au cÅ“ur ou à l’âme.
Et bien sûr, nous avons peur. Peur parce que, comme le dit si bien Némésis, ce n’est pas pour rien que nous nous sommes endormis. Je crois que j’ai fait ça parce qu’à l’époque je ne savais pas comme gérer qui j’étais face aux autres.
Mais je ne suis plus ce petit garçon qui ne savait pas faire. Je suis un adulte, HQI de plus, qui peut avoir confiance dans ses capacités. J’ai peur de me sentir bizarre et rejeté. Mais si les autres m’excluent, me rejettent, c’est eux qui ont un problème avec la différence. Et moi, est-ce que j’aurais vraiment envie d’avoir des lourdauds semblables dans mon entourage ? Je suis gay, croyez-vous que je désire avoir des homophobes dans mon voisinage ? Tout le me dirait que je suis maso.
Alors pourquoi c’est pas pareil avec la douance ? Moi je crois qu’un HP empathique et hypersensible "prend pour lui" les rejets, les reproches, les critiques : si l’autre me rejette, c’est que j’ai fait quelque chose de mal, c’est que je suis mauvais. Je ne sais pas nier l’émotion négative de l’autre à mon endroit : cela est. C’est comme ça. Je n’y peux rien. Et alors il faut bien que je reconstitue un monde qui tient la route. Et une logique un peu simplette me dit : il m’en veut, je suis donc mauvais.
Oui, mais ça c’est quand je suis dans l’enfant. L’adulte en moi sait aussi que "certaines méchancetés" sont des souffrances : ce mec qui m’en veut si fort d’être pédé, quel est SON problème ? Cette femme qui m’agresse parce que j’ai des capacités étonnantes, quel est SON problème ?
Et sincèrement, regarder le monde comme ça, c’est sacrément reposant. Si à chaque fois, au lieu de me dire "qu’ai-je fait de mal" quand quelqu’un m’agresse je me demande "quel est son problème", je me fais des vacances.
C’est pas magique, mais ça marche, ça s’ancre au fil du temps, surtout avec l’aide d’un(e) bon(ne) psy !
Eh oui, ranimer des parts de nous que nous avions endormies, anesthésiées, tuées même, est douloureux.
Une psy disait que c’était comme recommencer à bouger un membre trop longtemps engourdi : on a des fourmis. Au réveil, nous avons des fourmis au cÅ“ur ou à l’âme.
Et bien sûr, nous avons peur. Peur parce que, comme le dit si bien Némésis, ce n’est pas pour rien que nous nous sommes endormis. Je crois que j’ai fait ça parce qu’à l’époque je ne savais pas comme gérer qui j’étais face aux autres.
Mais je ne suis plus ce petit garçon qui ne savait pas faire. Je suis un adulte, HQI de plus, qui peut avoir confiance dans ses capacités. J’ai peur de me sentir bizarre et rejeté. Mais si les autres m’excluent, me rejettent, c’est eux qui ont un problème avec la différence. Et moi, est-ce que j’aurais vraiment envie d’avoir des lourdauds semblables dans mon entourage ? Je suis gay, croyez-vous que je désire avoir des homophobes dans mon voisinage ? Tout le me dirait que je suis maso.
Alors pourquoi c’est pas pareil avec la douance ? Moi je crois qu’un HP empathique et hypersensible "prend pour lui" les rejets, les reproches, les critiques : si l’autre me rejette, c’est que j’ai fait quelque chose de mal, c’est que je suis mauvais. Je ne sais pas nier l’émotion négative de l’autre à mon endroit : cela est. C’est comme ça. Je n’y peux rien. Et alors il faut bien que je reconstitue un monde qui tient la route. Et une logique un peu simplette me dit : il m’en veut, je suis donc mauvais.
Oui, mais ça c’est quand je suis dans l’enfant. L’adulte en moi sait aussi que "certaines méchancetés" sont des souffrances : ce mec qui m’en veut si fort d’être pédé, quel est SON problème ? Cette femme qui m’agresse parce que j’ai des capacités étonnantes, quel est SON problème ?
Et sincèrement, regarder le monde comme ça, c’est sacrément reposant. Si à chaque fois, au lieu de me dire "qu’ai-je fait de mal" quand quelqu’un m’agresse je me demande "quel est son problème", je me fais des vacances.
C’est pas magique, mais ça marche, ça s’ancre au fil du temps, surtout avec l’aide d’un(e) bon(ne) psy !
Bon courage...