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Une expression réussie
Bon, c’est un peu simple, mais c’est un premier éclairage
mercredi 24 janvier 2007
Aide-mémoire
L’expression efficace | L’expression défensive |
Dire ce que je ressens Je suis triste |
Énoncer des faits objectifs ou des idées C’est triste, je trouve ça triste. |
Parler au « Je » Je suis fâché de cette situation. |
Parler au « Tu », au « Nous » ou au « On » Tu agis d’une façon qui nous fâche. |
Dire au présent Je suis enragé en repensant à ça. |
Dire au conditionnel ou au passé J’étais fâché, je pourrais me fâcher. |
Dire à la personne concernée Je tiens vraiment à ton estime. |
Dire à un tiers Je tiens à son amour. |
Dire l’essentiel Au fond., je suis vraiment blessé. |
Expliquer, justifier ou décrire les détails Parce que j’ai vécu telle et telle chose dans le passé, je suis plutôt blessé. |
Dire complètement (tous les aspects importants) Je suis fâché mais je tiens aussi à toi et j’ai peur que tu t’éloignes. |
Exclure des aspects importants Je t’en veux beaucoup ; je ne te parle plus ! |
Exprimer avec l’intensité exacte Je suis vraiment très fâché mais je tiens énormément à toi. |
Atténuer ou exagérer l’intensité Je suis plutôt mécontent. ou Je suis complètement enragé. |
En restant vivant pendant mon expression et devant la réaction Ça m’émeut de te dire ça et de te voir aussi triste. |
En me fermant ou me durcissant C’est dit et tout est fini entre nous. |
Addendum 21/08/2023 : "Parler au JE" ne me semble plus aussi trivial. Dans ma formation, j’avais compris qu’il fallait éviter tous les TU dans les phrases. Avec le recul, c’est idiot et contre-productif : ça oblige à des circonvolutions qui nuisent à la communication. Par exemple dire « Je suis fâché de cette situation » comme c’est proposé ci-dessus conserve du flou, et empêche d’avancer. Je préfère maintenant les formulations inspirées de la communication non-violente : « Quand tu laisses tes vêtements par terre, je suis en colère, parce que ça me donne l’impression d’être ta boniche. ». Il y a bien un TU mais il cherche à expliquer ce que l’autre fait (par opposition à ses intentions, que je ne peux qu’imaginer). Le JE vient dans le second temps de la phrase, pour préciser l’impact émotionnel sur moi. Il ne s’agit donc pas d’éliminer le TU mais de le placer au bon endroit : TU as un impact sur JE, mais JE n’entre pas dans la projection (JE sais ce que TU veux me faire) ni dans l’accusation, JE parle de l’émotion induite en MOI.